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lundi 24 novembre 2008

Abandonnée !

Nous sommes rentrés à Périgueux, un pays imbécile où il pleut tout le temps, où les rivières ne sont pas navigables, où les écluses, abandonnées, servent de nids aux poules d'eau et aux canards... et nous avons abandonné notre Ivanka, malgré tous les bons et loyaux services qu'elle nous a rendus sans rechigner.

C'est vrai qu'au début elle faisant semblant de ne pas comprendre le français ni l'anglais et partait à gauche quand elle devait aller à droite, en avant quand elle devait reculer... mais tout s'est vite arrangé et elle est devenue la plus douce et la plus obéissante des aak navigant sur les voies hydrauliques (comme disent les Belges) de France.

Nous retournerons bientôt la retrouver pour la bichonner un peu. En attendant, en cherchant quelle photo placer là, en fin de voyage, comme un point d'exclamation pour dire : c'était bien !... ou : ce n'est pas fini !... je pense à celle-ci, une des plus belles que j'ai prises...



À bientôt !

mercredi 19 novembre 2008

ça y est


vue de Google Earth

Ça y est. Nous sommes arrivés au port, à bon port, dit-on. Nous sommes arrivés au terme de ce premier voyage avec Ivanka et ne croyez pas que ça nous fasse vraiment plaisir. En fait, nous sommes un peu perdus. Pour la première fois depuis longtemps nous n'avons plus de « but géographique », quelque part où nous voulons aller.

Rassurez-vous, nous pensons déjà au prochain voyage, mais c'est encore très flou.
Maintenant, il faut décider de ce que nous voulons faire pendant les eux ou trois mois pendant lesquels nous resterons ici.

Nous sommes à Port-Cergy, escale fluviale de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise. Heureusement que la veille nous étions allés voir sur Google Earth à quoi il ressemblait, ce port. Sinon, nous n'aurions jamais osé en franchir la passe tellement il est plein, rempli à ras bord de bateaux. Le capitaine, absent ce mercredi, nous avait dit : mettez-vous à couple avec une vedette qui est là, juste en face de l'entrée... Au chausse-pied ou aux forceps, je ne sais pas quelle image utiliser pour vous faire sentir à quel point ce petit port est encombré ! Des bateaux partout, et grands : 20 mètres certains. Ça m'a fait l'effet du joueur de Go qui pose son dernier pion, ou du sentiment de celui qui pose, enfin, la dernière pièce d'un puzzle, mais j'ai eu l'impression que de placer Ivanka là, juste là, terminait le jeu : plus d'espace ! Google Earth devrait refaire une photo !


Amusez-vous à chercher Ivanka dans cette botte de paille !

mardi 18 novembre 2008

Creil / L'Isle-Adam


Une écluse encombrée
Après avoir passé trois écluses en compagnie de péniches presqu'assez grosses pour nous rappeler un peu la Hollande, nous sommes arrivés à l'Isle-Adam. Halte municipale payante : 5 € pour trois heures de courant et d'eau... Nous nous en passerons grâce à un petit coup de générateur qui nous coûtera moins cher. Mais bon, nous sommes dans une commune aisée. D'ailleurs, ce soir nous jouons les citadins : traiteur chinois et cinéma !...


M. Ragodin, avec sa pomme... En le poursuivant les cygnes la lui feront perdre.

L'oise se néglige.

Forcément, plus nous nous approchons et moins nous sommes loin !... Je veux dire que nous traversons des régions de moins en moins exotiques à nos yeux, que je prends moins de photos et que les villages ont tendance à s'entasser les uns sur les autres et à se mélanger dans notre esprit.

Surtout ces villages qui ont, sur le papier, une halte avec ceci une halte avec cela ou une halte avec les deux et qui, en y arrivant, se découvrent nus, avec à peine de quoi s'amarrer. Aujourd'hui il a fallu que nous allions jusqu'au troisième arrêt que nous avions prévu pour pouvoir trouver un endroit où nous arrêter. Donc, nous passerons la nuit à Creil, entre deux péniches habitées, le long d'un quai herbu, sans rien, ni eau ni électricité. L'Oise se néglige !

dimanche 16 novembre 2008

Soissons / Vic-sur-Aisne

Enfin !
Pour la première fois de notre voyage, nous étions ce matin dans une ville où se tenait un marché. Soissons, ville moyenne de trente mille habitants, tient un beau marché autour d'une halle où l'on trouve beaucoup de ... charcutiers. Les fruits et les légumes sont aussi chers que chez vous.

Nous étions arrivés hier à Soissons pour découvrir une halte fluviale qui offre l'eau et l'électricité (une surprise : notre carte n'indiquait que l'eau). Nous sommes partis pour l'escale suivante où notre carte nous promet l'eau et l'électricité et là, rien !... Les aléas du voyage. Et comble de malchance, alors que nous cherchons un fournisseur de fuel domestique, il y en a deux dans ce petit village de Vic-sur-Aisne, mais, samedi après-midi, tous les deux fermé !... Les aléas, je vous dis !
Bon dimanche à tous

jeudi 13 novembre 2008

Les 12 et13 novembre

12/11 : Attigny - Asfeld

Le 12 novembre est un jour férié pour Pierre, mais naviguer ce n’est pas travailler pour nous, donc, en route ! Surtout que nous ne sommes plus en avance : avec plus d’une semaine d’arrêt forcé (écluse de Namur, remplacement du câble des gaz, bief du canal en réparation...) nous ne devons pas traîner. Donc, en route !

Nous avons donc repris notre voyage le long du canal des Ardennes, passant dans la journée 7 écluses.

Ce canal a plus d’un siècle et ressemble parfois à une rivière, les rives sont couvertes de broussailles et les arbres se penchent au point où il est parfois difficile de garder une route droite. Toujours prêt à trop parler, Pierre dit à Fabi : « Quelle chance, dire que nous sommes seuls sur ce canal, et si nous ne le sommes pas, il ne doit pas y avoir grand monde ! » Et pan, à peine ces mots prononcés, au sortir d’un tournant broussailleux, coucou voilà Melinda une freyssinet (38,5 x 5,5) droit devant. Et peut-être ne nous a-t-il pas vu car son étrave est haute... Nous irons cueillir quelques feuilles mortes (et même un petit gardon séché oublié dans les branches... oublié par qui ? ). Ah ! ça crée des souvenirs, ça !



Arrêt pour la nuit à Asfeld. Morne quai, morne village, mais surprenante église baroque en briques !




13/11 - Thugny-Trugny et consorts

Ne serait-ce que pour découvrir que des villages portent de tels noms, ça vaut la peine de voyager !... Thugny-Trugny, Blanzy- la Salonnaise, Evergnicourt, Cuiry-lès-Chaudardes... voilà quelques-uns des noms de villages qui nous ont plu.

Sinon, ça y est, nous avons quitté le canal des Ardennes pour prendre le canal latéral à l'Aisne, après avoir croisé deux "freyssinet", dont le "Pedro". Nous sommes passé à Berry-au-Bac pour nous apercevoir que la station de fuel n'existe plus depuis un an (en fait, elle était réservée aux "commerces", alors, on s'en moque). Nous irons chercher du carburant ailleurs, auprès d'une station-service, à l'aide d'un bidon de 20 litres monté sur un petit diable pliable bien pratique.

En parlant de carburant, grande nouvelle : notre poêle Refleks, spécial pour bateau, qui fonctionne au fuel domestique, chauffe enfin grâce à Fabi, spécialiste es fuel rose ! Parce que ce matin, il ne faisait que + 4° ... Jusqu'à ce jour, nous utilisions un "Zibro", pratique et efficace, certes, coûteux. Maintenant, une douce chaleur nous enveloppe et la soirée sera très "maison" : c'est presque comme si nous avions un feu de cheminée !


Parce que le soir, faut pas croire, nous retrouvons nos habitudes très popotes : après un dîner léger, mais toujours délicieux grâce à la cuisinière, dîner très souvent aux chandelles pour économiser les batteries (mais ce soir, nous avons le courant EDF - et gratuit ! - donc pas de bougies !), soirée cinéma : mon gendre, un garçon adorable, nous a fourni en films que nous regardons sur le MacBook. Et nous ne nous couchons jamais trop tard : les journées commencent tôt et sont plutôt physiques.


encore un croisement de justesse !

dimanche 9 novembre 2008

Nous l'avons fait !

Le 8 novembre
Pont à Bar - Le Chesne

Nous sommes - enfin ! - partis.

Après un au revoir à nos amis Pétra et Andy que nous regrettons déjà, trois jours d’attente et le câble des gaz réparé, nous avons pénétré dans le Canal des Ardennes. Notre premier canal français. Nous avons déjà remonté un canal hollandais et un belge, mais ça n’a rien à voir, ne serait-ce que par la taille. Celui-ci est petit (gabarit Freyssinet : 38,50 x 5, 50 m) et l’on nous a dit qu’à la belle époque, il y avait plus de trente « commerces » par jour qui passaient à Pont à Bar. Franchement, ces mariniers étaient des artistes ! Quand on voit la taille des écluses et des tunnels... Aujourd’hui, canal très calme. Nous étions deux : une vedette luxembourgeoise et nous. Eux viennent au Chesne pour aller au restaurant. Nous, nous restons à bord, pour un bon dîner, un petit film sur le Mac, sans doute, et, nous l’espérons, une bonne nuit de sommeil parce que demain c’est boulot, boulot... Mais nous vous en parlerons quand ce sera fini.

dimanche 9 novembre
Nous l'avons fait !
Nous en rêvions (cauchemardions pour certaines d'entre nous...), on en parlait, mais ça y est, nous faisons partie de cette élite (si, si, si) qui a passé l'échelle des 26 écluses du canal des Ardennes !

Vous avez bien lu : 26. Et, pour arriver à la halte fluviale où nous passerons la nuit, 2 de plus : 28 !... Je répète, pour les incrédules, vingt-huit écluses en une seule journée. Un record en ce qui nous concerne. Et sous une pluie battante toute la matinée.

Surtout que, nouveauté nouvelle pour nous, nous entrions dans des écluses pleines qui se vidaient, alors que c'était jusqu'à aujourd'hui le contraire : nous étions des montants, nous sommes devenus des avalants.

Bon, sur le plan de la vitesse moyenne, c'est une autre histoire : 15 km ! Sept heures pour faire quinze kilomètres... Mais il y a longtemps que vous avez compris que la navigation fluviale n'est pas une histoire de vitesse...

Pourtant, on a vraiment l'impression d'avoir bien avancé et, surtout, de ne pas s'être arrêté - même pour déjeuner ! ajoute Fabi qui n'aime pas manger sur le pouce - mais voilà, une écluse après l'autre, certaines séparées par cent mètres, certaines par trois cents mètres, mais en quelques km nous avons descendu d'environ 80 m. Étonnant, non ?

Alors, après, certains membres de l'équipage viennent me parler de stakanovisme, de je ne le referai pas de sitôt, de si j'aurais su j'aurais pas venu, etc. Mais je crois que c'est la fatigue qui parle. Demain nous repartons d'Attigny, petit bourg qui a quelque chose à voir avec Charlemagne mais je n'ai pas compris quoi, pour Rethel. 20 km, 4 écluses : une plaisanterie !

Une mauvaise connexion vous fera profiter des photos plus tard !

vendredi 7 novembre 2008

Pont à Bar, début du canal des Ardennes.

Mardi 4 novembre.
Nous avons quitté la Meuse !
Ça n’a l’air de rien dit comme ça, mais c’est comme un déménagement, une nouvelle voiture, un autre boulot...Cette rivière qui nous accompagne depuis notre départ, le tout premier. Elle s’appelait alors l’Amer et faisait bien 1 km de large. Nous étions à Lage Zwaluve (prononcez comme vous pouvez). Aujourd’hui nous sommes à Pont à Bar, sur le Canal des Ardennes, et la Meuse continue sans nous, devenant de plus en plus modeste. Bien sûr, quand je dis : continue, il faut se souvenir que nous l’avons remontée. Nous sommes donc partis de la Meuse adulte, mûre, sereine, prête à se mêler au Rhin pour se perdre dans la mer, et nous la quittons jeune, pas encore épanouie mais pleine des promesses de l’âge mûr.

Seulement, pour se venger de notre trahison, la Meuse nous a fait un enfant dans le dos !

Passé la première écluse qui permet d’entrer dans le canal, nous arrivons à un coude qui s’élargit et, juste avant la deuxième écluse (Pont à Bar, donc) nous voulons nous arrêter pour tenir compagnie à Andy et Petra qui ont des problèmes avec leur moteur et qui vont le montrer à un mécanicien.
Un coup de marche arrière pour s’arrêter (pas de freins !), un coup de marche avant, barre tout à droite, pour tourner (pas de roues!) et... crac ! plus de marche avant !...et plus de marche arrière !... c’est à dire que le moteur tourne toujours bien, lui, mais la manette des gaz ne fonctionne plus. Le câble qui relie la manette des gaz au moteur est cassé. Et ça nous arrive juste devant le mécanicien ! Il y en a qui ont de la chance, non ?

Mercredi 5 novembre.
Nous avons passé la nuit ici, amarrés le long du canal, près d’autres bâteaux qui eux hivernent. Le mécanicien doit paser cet après-midi pour remettre un nouveau câble en place. Et nous venons d’apprendre que pour faire quelques travaux de consolidation, le niveau de l’eau d’un bief (la partie du canal entre les écluses 2 et 3) a était abaissé à 1 m. Donc, de toute façon, il nous faut attendre qu’il remonte pour pouvoir passer (notre tirant d’eau : 1,10 m). L’aventure est une école de patience.

Jeudi 6 nov.
Départ demain, peut-être... Nous attendons des nouvelles des VNF (voies navigables de France, qui gèrent le réseau hydraulique français). Patience, patience...

mardi 4 novembre 2008

Charleville-Mézière

Charleville, un très beau cadre pour le port de plaisance

Ça c'est la tête qu'on a quand on a trouvé un très bon pannettone !

Ducale, ducale...

Une ville imaginée, dessinée et construite par la volonté d'un seul homme ! Fallait le faire. Restent une superbe place, genre bastide mais de style Louis XIII et quelques beaux bâtiments. Un port de plaisance très accueillant dans un joli cadre. Nous partons ce matin pour Pont-à-Barre.

lundi 3 novembre 2008

court arrêt

Aujourd'hui, 3 novembre, nous sommes arrêtés à la halte nautique de Charleville-Mézière. C'est semble-t-il une très belle ville. Photos à suivre !...

dimanche 2 novembre 2008

Revin / Bogny-sur-Meuse

dimanche 2 nov.

Ce matin il faisait beau à Revin. Nous sommes partis assez tard parce que nous attendions nos nouveaux amis (Andy et Petra) qui avaient quelques courses à faire et les chiens à promener (oui, LES chiens : trois !... dans un bateau plus petit qu’Ivanka... Comme dit Petra : douze jambes de plus !). La première écluse est à la sortie de la ville après le méandre. C’est une écluse automatisée. Nous nous approchons. Deux feux rouges verticaux. Aïe !... vous avez tous reconnu le signal : écluse hors service. Ça commence bien. Un coup de téléphone au centre responsable. « Oui ? ... Ah ! bon, pas de problème, on envoie un technicien. » Finalement deux techniciens sont venus pour chasser la bulle qui coinçait le système. Ça nous a prit une heure, mais nous sommes passés. Méandre après méandre, entre d’énormes collines verticales et boisées, nous arrivons en vue de la deuxième écluse. Deux feux verticaux rouges … et pas de signal pour téléphoner. J’ai fait demi-tour et, passé un méandre, j’ai pu appeler. Là, ce fut plus rapide.



Centurion fume trop !.... Il va s'arrêter. Mais ce n'est pas grave.

Vallée de la Meuse, sortie d'écluse. "Centurion" fume trop ; il devra s 'arrêter
Ensuite nous avons abandonné nos amis qui avaient un problème de moteur et qui s’arrêtèrent sur un ponton de passage. Nous fîmes donc seuls les deux écluses suivantes, sans problème, comme des grands. Le métier rentre ! Juste une petite frayeur quand une écluse nous a donné l’impression qu’elle ne s’arêtait plus de se remplir. Quand l’eau a commencé à déborder des portes en aval, ça faisait un peu drôle…

L'eau va monter jusqu'au niveau du quai. Et Fabi est seule à bord !

Finalement nous nous sommes arrêtés à Bogny-sur-Meuse, amarrés à un ponton qui est assez minable, mais, ô miracle, avec de l’électricité et de l’eau (alors que la halte est censée être fermée). Et nos amis nous ont rejoint, le problème n’était pas grave.

Là, tout de suite, pour vous dire la vérité, il n’est que 19 h 00, mais on irait bien se coucher !

Cre-vés !

En deux mots, voilà notre état au soir de ce 31 octobre : cre-vés !

Figurez-vous qu’en quittant Givet, toujours en remontant la Meuse pour ceux qui suivent sur une carte, nous avons attaqué les écluses automatisées...
D’abord, pour nous qui sommes habitués aux écluses hollandaises sur la Maas, avec, les précédant, de longs quais où il est aisé d’accoster pour attendre son tour, puis leur sas gigantesque aux bajoyers (murs) bien entretenus, la rencontre avec les écluses françaises fut un choc culturel : courtes ( - de 40 m), étroites (5,50 m), le parement des bajoyers en mauvais état, des herbes, des fougères qui pousent partout y compris sur les portes... un autre monde. Remarquez que ça vous a un côté vieillot et bucolique pas désagréable !...

Pour l’automatisme des écluses, c’est très simple. À l’entrée en France, on nous a donné un boitier avec un bouton vert. Arrivé en vue d’une écluse, on pousse sur le bouton. Un voyant jaune vous indique que le signal est reçu. Après le temps nécessaire pour vider le sas s’il était plein, le feu d’entrée se met au vert. On vise bien (écluses étroites !), on entre. Fabi attrappe une échelle en fer avec la gaffe pour y tenir Ivanka. Je grimpe à l’échelle puisque l’équipage s’y refuse absolument (appelez ça une rébellion, vous aurez raison). Elle me lance une amarre pour l’avant, puis une amarre pour l’arrière. Quand tout le monde est prêt (nous faisons convoi avec « Centurion » bateau allemand où vivent Andy & Petra que nous avons rencontrés à Givet), on pousse vers le haut une barre bleue, les portes aval se ferment, l’eau entre à gros bouillons de l’autre côté. Puis les portes amont s’ouvrent quand le sas est plein (c’est une éclusée) et nous pouvons continuer la route, pépères... enfin non ! parce qu’en sortant on rencontre un tunnel, pas très long mais si étroit que je me demande comment y passaient les péniches commerciales et si noir qu’au bout de quelques mètres je n’y voyais plus rien. Pas long, certes, mais... ouf ! content d’en sortir (désolé, pas eu le temps de prendre de photos !...), ou alors, vous avez un long couloir d’eau qui vous conduit en un coude vers un étroit passage que traverse un pont-levant à la Van Gogh... que des surprises !

En sortant du tunnel ci-dessus, nous avons dû attendre un peu que la deuxième écluse toute proche s’ouvre. Elle était pleine. J’étais trop près des portes et lorsque les vantelles se sont ouvertes pour laisser sortir l’eau, les remous et le courant m’ont fait faire un joli tour complet sur moi-même (euh... SUR LE BATEAU MÊME ?...) dans un bras de canal qui faisait pas plus de 4 m de plus en largeur que la longueur d’Ivanka. Un petit moment de suspense, certes, mais souvenez-vous de notre toute première écluse : je suis le spécialiste du ballet de péniche !...

Après une courte halte dans un village où les hôtesse de l’office de tourisme, très gentilles et serviables, ont fait ce qu’elles ont pu sans pouvoir nous trouver une halte avec eau et électricité : tout est fermé en cette saison sur la Meuse !... nous nous sommes arrêtés à Revin, juste un quai, sans commodités. C’est une petite ville construite sur deux méandres, ce qui me semble assez rare. Enfin, nous avons passé neuf écluses et nous nous sommes endormis sans trop de problèmes : crevés, vous dis-je, cre-vés !

samedi 1 novembre 2008

Premier jour en France



Dinant, accostage au pied de la collégiale

Partis de Dinant, qui a vu naître M. Saxe, l'inventeur des saxophones, un peu tard parce que nous avons attendu la fin de la pluie glaçante (il a neigé ce matin à Namur !). Mais nous avions prévu un petit trajet. Le temps s'est levé vite et ensuite, grand plaisir à glisser sur cette eau lisse et soyeuse. Et toujours de belles rives.


petite escale champêtre : Waulsort

Hésitations ? Envie de retarder notre « arrivée » au pays ? Ou simple flemme après une journée bien remplie ? Nous nous sommes arrêtés à une jolie halte pour déjeuner tranquillement. Ensuite nous nous sommes dirigés vers l'écluse suivante : c'est ça les vacances ! Et puis, nous y sommes arrivés.


Bords de Meuse

Il nous a fallu un mois mais nous y sommes : ce soir, nous dormirons en France... Bon, ben voilà. Que voulez-vous que je vous dise d'autre ?

Ah ! si, nous sommes passés sous un pont trop bas pour nous et pas vraiment prévu (baissé le mât en catastrophe), nous sommes arrivés à Givet, qui a deux ponts indiqués sur la carte et un port de plaisance avec eau et électricité, etc... mais non, il n'y a plus qu'un pont et le port n'existe plus que sous la forme d'un simple quai... Vignette payante, écluses vieillotes (mais éclusiers très sympas)...

Voilà, nous sommes arrivés en France.