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mercredi 16 novembre 2011

Échoués

Voilà, ça y est. Nous voici échoués à Périgueux pour quelque temps.
Le voyage s'est… passé. Un TGV qui en remplaçait deux, 4 heures d'attente à Paris chargés de bagages donc impotents, un incident technique qui nous fait rater la correspondance à Limoges : un voyage normal, quoi.
     Une confirmation : il fait plus chaud dans le sud-ouest que dans le nord-est du pays.
     Merci à tous ceux qui nous ont suivi sur ce blog. Nous vous ferons part de la suite de nos voyages dès qu'il y aura lieu de le faire.

dimanche 13 novembre 2011

Crottes d'éléphant ou fossiles de coquillages ?

Épinal abien essayé, un jour, de gommer son brouillard, mais ça n'a pas duré…
  
       Eh bien, on ne sait pas ! On les a bien regardés ces petits objets noirâtres de tailles variées, incrustées de vagues formes circulaires. Moi je tenais pour des fossiles, Fabi pour des crottes d'éléphant (ceux qui la connaissent savent que les animaux et elle, c'est une longue histoire d'amour…) et malgré une longue étude et une discussion animée nous n'avons pas pu conclure. L'étiquette indiquait « éboulis ». Éboulis certes, mais de quoi ? That is the question. Du coup j'ai oublié de photographier l'œuvre pour demander votre avis, c'est bête. L'œuvre ? oui, j'ai oublié, c'est une œuvre qu'on découvre au dernier étage du musée d'art ancien et contemporain d'Épinal. Beau bâtiment récent, avec malgré tout quelques belles œuvres, et de grands noms : Le Lorrain, de la Tour… Mais le niveau art contemporain… bof, bof…
     Tiens, finalement je me dis que c'est dommage que vous n'en profitiez pas non plus. Alors, promis : dès notre retour à Épinal, je retournerai au musée pour prendre cet éboulis en photo et vous déciderez vous-mêmes !

samedi 12 novembre 2011

Le 11/11/11

  J'ai bonne mémoire, alors je me souviens qu'il y a longtemps, si longtemps qu'on ne peut même plus parler de prescription – de préhistoire peut-être ? – j'ai moi aussi fait des conneries avec les copains, pour rire. Je n'en donnerai pas ici le détail car mes enfants me lisent et je veux continuer à voir dans leur yeux le respect qui m'est dû… Mais cela n'excuse pas celles que font les petits cons d'aujourd'hui !
     Je l'ai dit, nous sommes amarrés côté rue, cinq bateaux un peu écartés les uns des autres, dont deux sont occupés, l'un par un couple d'Allemands qui attendent le beau temps pour descendre jusqu'à la Méditerranée, Barcelone puis les Baléares (!), et nous. Entre les deux un petit voilier dont l'éclairage intérieur s'allume le soir pour s'éteindre le matin – le sûr moyen de faire savoir au monde qu'il n'y a personne à la maison ! Au-delà des Allemands une grosse hollandaise (plus de 20 m de long) et derrière nous un sorte de pénichette en fibre de verre (à vendre 21 500 € si ça vous intéresse).
     Cette nuit, dormant sur ma bonne oreille - l'autre commence à faire partie de la préhistoire elle aussi – j'ai quand même entendu un groupe de jeunes rire en passant à notre hauteur. Il était 23 h00 environ. J'étais sur le point de m'endormir et je me suis laissé allé. Ce matin, à 5 h 00, c'est le bruit du Victron (ce robot extraordinaire qui règle toute l'électricité à bord, celle qui vient des batterie, celle qui vient du quai, celle qui entre et celle sort…) qui m'a éveillé. Il ronflait. Quand le Victron ronfle c'est qu'il charge ou décharge les batteries d'une manière importante. Dans un sens ou dans l'autre, les batteries sont donc en partie vides. Mais pourquoi serait-elles vides puisque nous sommes branchés sur la prise du quai ? Simple : parce que nous ne sommes plus branchés sur la prise du quai !
     Bien sûr, même mon cerveau préhistorique a pensé tout cela en moins de temps qu'il en faut pour l'écrire, j'ai bondi hors du lit, jeté un coup d'œil dehors. Bingo ! nous n'étions plus branchés sur la borne du port. Les batteries vides à 63 %.  Le maximum confortable pour elles est 75 %, mais ce sont de bonnes batteries, très solides, j'ai repris leur niveau d'eau hier justement, donc pas d'inquiétude. Ces petits cons on trouvé drôle de nous débrancher. Pas grave. Je récupère la prise tombée dans l'eau, je la sèche selon la méthode efficace enseignée par un électricien hollandais de Maastricht et je la rebranche.
C'est en montant à bord que je l'ai remarquée. Cette pénichette qui, hier soir encore, était dernière nous, ce matin ( 5 h je vous le rappelle), je la retrouve sur notre nez, en travers !

 

Ces petits cons ont largué ses amarres et, par un tour de passe-passe que je ne m'explique pas, l'ont fait remonter le courant assez fort ici, l'ont fait nous dépasser puis l'ont abandonnée à son sort et, heureusement, elle est venue gentiment se coincer sur nous sans dégâts. Ça fait désordre, mais il n'y a rien de cassé.
Au final, cette histoire m'arrange bien. Je n'aimais pas l'idée de laisser Ivanka toute seule sur ce quai où les gens passent et je voulais demander au « capitaine », celui qui m'avait assuré qu'il n'y a jamais de problèmes, s'il était possible de mettre le bateau à couple d'un autre, en face. Maintenant je ne lui demanderai plus, je le ferai et je partirai plus tranquille.
Dernière minute : y zon piqué mon vélo ! Mon beau vélo made in China, tout rouillé mais qui nous dépannait bien… Ah ! la, la, ya pus d'moralité publique… Debouze dit qu'un électeur du Front national c'est un communiste qui s'est fait cambriolé trois fois… Moi, c'est la première fois et je n'ai jamais été communiste : tous les espoirs sont permis !
     Quand même, pour un port tranquille, Épinal…
     Et qu'on ne vienne pas me dire qu'il ne s'est rien passé le 11/11/11 !…

Notre nouvelle place, plus sûre, on espère !
 

jeudi 10 novembre 2011

Corre > Épinal : On vous met tout en bloc !

Le voyage prévu


Fontenoy-le-château

La hêtraie

Écluse de la Pippée

Cœurs d'automne

Ah ! les vacances !…

Ah ! les vacances, dis-je…



Début du grand bief

Palplanches pourries

Pas d'eau !


La « Biarritz » et nous

Brume pour partir

Mais non, fait pas froid !

Des portes en verre et résine !

Le port d'Épinal

Finie la Saône !

Voilà.
Le 29 octobre, la rivière qui se rétrécissait de plus en plus nous avait prévenus. Nous l'avons quittée au point kilométrique 407. Nous sommes dorénavant sur le canal des Vosges, subdivision fluviale d'Épinal.

Ça se voit tout de suite : les bajoyers sont en partie recouverts de plantes, les vantaux de l'écluse sont boueux… On nous a avertis aussi que le canal n'est pas en très bon état. Nous verrons, c'est ça l'aventure ! La première écluse est tenue par un éclusier (ça change de la perche à tourner !) et il nous a présenté un visage très sympathique. Les autres écluses sont automatisées avec boîtiers. Nous avons déjà connu ce système. Attendons.

Corre est un village où il n'y a rien.
Si ! un bar-tabac-boulanger et un petit Intermarché où vont se promener les habitants désœuvrés quand ils ne se baladent pas sur le quai du port qui est bien désert ces jours-ci. Nous avons donc beaucoup lu et profité du beau temps exceptionnel en cette saison.

Mais c'est aussi la première escale où nous avons eu la surprise de voir arriver un charmant monsieur portant un panier d'osier et proposant de nous vendre son contenu : noix, pommes, un petit (petit) chou, des échalotes, de l'ail et un pot de framboises fraîchement cueillies pour… Pour ce que vous voulez, dit-il ! Du coup, nous lui avons demandé s'il avait des œufs. Les poules ne pondent pas beaucoup en ce moment mais je vais voir. Et le lendemain nous avons trouvé sur le roof six œufs dans un petit carton, six œufs bien sales, bien naturels, bien bio !… Nous mangerons des œufs à la coque le matin !

Et demain, 2 novembre, ça y est, nous attaquons le canal des Vosges, le canal où, sur la carte, on dirait qu'il y a plus d'écluses que de biefs ! Le canal dont tout le monde nous dit qu'il est en mauvais état, qu'il est mal entretenu, le canal où cet été un bajoyer (mur d'écluse) s'est effondré arrêtant la navigation pendant un mois d'été, mais aussi le canal dont tout le monde nous répète qu'il passe dans des régions superbes. Nous verrons bien. Ce soir, pluie fine et douceur, toujours.
Peu à peu la Saône devient une petite rivière
Parfois on se demande s'il y a une sortie !
Le port de Corre


Dernier matin sur le Saône






Les connexions internet seront rares, donc, patience…