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lundi 29 mars 2010

De l'entropie des visions, snif !


Digoin en ville italienne


Voilà, un jour vous êtes éblouis, comblés, par une première vision. Vous allez vous en repaître toute la journée, en parler, la raconter, l'écrire sur vos cartes postales (pour ceux qui écrivent des cartes postales), en rêver la nuit peut-être : nous avons vu une cigogne ! Blanche et noire avec le bec rouge comme dans les livres alsaciens, comme dans les films de Walt Disney !… du pur plaisir… et deux jours après, en arrivant à Digoin, vous découvrez qu'il y en a cinq qui nichent sur le clocher de l'église et que personne ne les regarde !… Je suis sûr que les premières fois que les habitants les ont vus ils marchaient le nez en l'air…


Un peu moins long qu'à Briard quand même,
le pont-canal de Digoin nous permet de ressortir du port

Voilà, un jour vous êtes éblouis, comblés, par une première vision. Vous allez vous en repaître toute la journée, en parler, la raconter, l'écrire sur vos cartes postales (pour ceux qui écrivent des cartes postales), en rêver la nuit peut-être : nous avons vu une cigogne ! Blanche et noire avec le bec rouge comme dans les livres alsaciens, comme dans les films de Walt Disney !… du pur plaisir et deux jours après, en arrivant à Digoin, vous découvrez qu'il y en a cinq qui nichent sur le clocher de l'église et que personne ne les regarde !… Je suis sûr que les premières fois que les habitants les ont vus ils marchaient le nez en l'air…


La halte de Beaulon, où nous retrouvons
un couple d'Anglais aperçus à Nevers.


Comme à l'aller, nous nous sommes arrêtés une journée à Beaulon. Beaulon ? il n'y a rien, une halte au milieu de la campagne, et il y a tout : eau et électricité. Gratuits. Un rapide aller-retour au village m'a permis de me connecter pour mettre à jour le blog et mon courrier, puisque j'ai repéré un endroit, devant une maison, assis sur une marche, où la connexion est parfaite.

Nous sommes arrivés à Decize où nous avons connu de gros orages. Le lendemain, 27 mars, nous avons pénétré dans le bassin où, malgré le vent, nous nous sommes amarrés dans un fouillis de bateaux de location assez impressionnant. « Au chausse-pied ! » s'exclame Fabi, et les photo le prouvent !


Derrière, il reste 25 cm


Devant ? Il ne reste rien ! Rassurez-vous : la défense écrasée
est une récupération ramassée dans une poubelle ! Ça sert !…



Vous nous voyez, là, au milieu des bateaux de location ?

mardi 23 mars 2010

Escale à Digoin


Des visions comme ça, on en voit qu'en se levant tôt.
Mais ça vaut la peine !



Nous sommes remontés le long de la Loire vers Digoin, lieu de rencontre du canal latéral à la Loire et du canal du Centre, d'où part le canal vers Roanne et traversé de plus par la Loire elle-même. La batellerie est ici une vieille histoire. La faïencerie aussi.


Vue sur un bief du canal latéral à la Loire.

L'inconvénient des canaux latéraux aux rivières c'est qu'ils sont souvent rectilignes et donc un peu monotones. Ça n'empêche pas de profiter de beaux paysages et des splendides bovins blancs et musclés du Charolais.


Le pont canal qui permet d'entrer à Digoin et de passer dans le canal du Centre.
On n'imagine plus aujourd'hui les travaux hydrauliques qui existent en France et leur
excellence !
Un patrimoine qui a du mal à survivre…


Fabi a pu obtenir une ouverture exceptionnelle du musée de la faïence qui est en désordre paraît-il. Moi j'ai fait la chasse aux hotspots et j'ai finalement trouvé un NETGEAR qui permet de se connecter gratuitement. Il a fallu bien sûr quelques tâtonnements. Sur ce banc ? non. Près de cette corbeille à papier ? deux barres, c'est mieux, je peux recevoir mais sans arriver à envoyer. Sur les marches du parvis de l'église ? Pas du tout. Dans cette cabine téléphonique où je pourrais poser mon ordi ? Bof… Assis sur ce petit muret ? oui ! Parfait ! réception idéale !… Tout ça sur la même place. Ah ! je vous le dis : chasseur de hotspots, c'est un métier.

Finalement Fabi a visité les quatre étages du musée, a vu de très belles pièces et d'autres moins intéressantes, pendant que je me suis escrimé à remonter la pompe à eaux sales avant de la replacer dans le pic avant. Ça y est, les douches redeviennent possibles.

Pour les curieux et les gens intéressés par cette technique d'avenir, nous fonctionnons toujours avec des toilettes sèches. Un conseil : allez sur l'internet pour découvrir cette solution à l'une des plus grandes pollutions humaines et à l'un des plus gros gâchis d'eau potable qui existent. Évidemment, faire du compost sur un petit bateau n'est guère possible, aussi nous nous débarrassons de tout cela dans des sacs poubelles noirs en les mettant dans les bennes de récupération. J'avais eu en dormant (!) l'idée géniale d'utiliser de la litière à chat. À l'usage, ce n'est pas génial du tout, c'est très lourd et ça ne détruit pas les odeurs. Comme quoi les rêves… L'idéal c'est la sciure de bois qui réagit chimiquement avec les matières et les transformera, si vous avez un jardin, en un compost de très bonne qualité. La sciure n'est pas facile à trouver et nous avons découvert que le papier journal (fait de pulpe de bois) fonctionne très bien aussi.

Bon, sinon la journée, plus que fraîche ce matin, s'annonce très belle.

lundi 22 mars 2010

Incorrigibles !

Décidément, nous sommes incorrigibles !
Nous savons que 30 km font une longue journée sur un canal, avec la navigation et le passage des écluses et que ça conduit à des conduites (!) aberrantes comme de se coucher à 20 h 30… Eh ! bien, nous avons quand même recommencé. Beaulon-Digoin. 33 km. Et même pas fatigués à la fin. Enfin, un peu quand même, mais nous avons regardé le soir unfilm de Wim Wenders sur le MacBook sans nous endormir.

La journée d'hier c'est bien passée, avec des éclusiers débordés. Non, non, sans rire. C'est vrai que ce n'est pas un métier stressant, mais quand vous êtes seul à vous occuper de 6 écluses (éloignées les unes des des autres de 4 à 10 km) et que des bateaux sont montants, d'autres sont avalants, certains prioritaires (le bateau-restaurant), ce n'est pas une sinécure !…

Premier jour de l'an baha'i, jour férié : je ne travaille pas. Vous aurez des photos demain !

samedi 20 mars 2010

Notre première !

(Decize-Beaulon)
Il a plu dans la nuit mais le matin promettait une belle journée et la promesse fut tenue : comme en été !… Limite chaud pour Pierre qui cherche toujours une occasion de râler et qui n'aime pas avoir chaud.
La halte de Decize, sur le canal latéral à la Loire, n'est pas une « halte » m'a expliqué le responsable de la Vnf (Voies navigables de France). Pour cela il faudrait y disposer de l'eau et de l'électricité, facilités qui seraient gérées par la municipalité. Donc non, désolé, mais bien que proches voisins nous ne pouvons vous tirer un fil pour l'électricité, cela ferait concurrence au « port » géré par une entreprise qui loue son emplacement à Vnf et le port est tout proche, sur la dérivation qui nous permettra dans quelques jours d'emprunter la Loire et d'atteindre l'embouchure du canal du Nivernais.

Mais n'allons pas trop vite. D'ailleurs, à 6 km/heure de vitesse imposée sur un canal il est dangereux d'aller vite !


superbe !

Nous sommes donc partis de la « halte » de Decize, toujours en descendant vers le sud. Le latéral à la Loire est un peu monotone, souvent très rectiligne, bien large, sans surprises… Quoique… c'est au bout d'un bief rectiligne, au haut d'un arbre plutôt modeste, qu'un énorme nid a attiré notre attention. Serait-ce possible ?… Oui ! c'en est une. Notre première cigogne. Séquence émotion… et par chance, elle nourrit déjà trois petits cigogneaux dont la tête dépasse à peine du bord du nid. Ah ! ça fait plaisir de voir ça, et ça remplit bien la journée.


Pauvre âne, il a de longues oreilles et de curieux sabots !



Une peinture naïve qui veut donner envie
de visiter le village de Gannay.
Avec l'eau et l'électricité à la halte on serait peut-être resté !


Nous sommes donc partis de la « halte » de Decize, toujours en descendant vers le sud. Le latéral à la Loire est un peu monotone, souvent très rectiligne, bien large, sans surprises… Quoique… c'est au bout d'un bief rectiligne, au haut d'un arbre plutôt modeste, qu'un énorme nid a attiré notre attention. Serait-ce possible ?… Oui ! c'en est une. Notre première cigogne. Séquence émotion… et par chance, elle nourrit déjà trois petits cigogneaux dont la tête dépasse à peine du bord du nid. Ah ! ça fait plaisir de voir ça, et ça remplit bien la journée.

Après 30 km et 7 écluses nous avons trouvé une charmante halte (une vraie celle-là) en pleine nature, à 500 km du village de Beaulon. Sur notre demande, le cantonnier viendra obligeamment ouvrir l'eau et l'électricité (une vraie halte je vous dis!) et nous décidons de rester là demain pour profiter un peu de l'arrivée du printemps. Avec une cigogne, vous vous rendez compte !

En plus, dans ce charmant village, j'ai une superbe connexion et je vous raconte tout ça assis sur une marche devant une maison au bord d'une rue passante !… C'est beau le progrès !



À tous
un joyeux printemps
et un très joyeux Naw-Rúz
à mes amis bahá'ís.

Quelle nuit !

Le truc pour ne pas ressembler à un pipole quand on porte des lunettes de soleil…

Decize. Classés monuments historiques certains de ces arbres ont 200 ans.

Encore plus vieux : Au détour d'une rue ce fossile remployé dans un mur.
25 cm de diamètre, quand même !


18 mars. Decise

Je vous l'avais bien dit que nous étions crevés : hier soir nous nous sommes couchés avec les poules. À 20 h 30 (oui, vous avez bien lu) au lit. Je crois que mes yeux se sont fermés avant que l'oreiller ne reçoive mes augustes boucles… Et nous avons dormi jusqu'à 6 hOO facile. Levés à 6 h 30. In-croy-able ! Moi qui raconte à tout le monde que je suis insomniaque et qui le crois ! Et la matelote en a fait autant.

Et aujourd'hui nous avons eu des petits « coups de sommeil » par ci par là quand même.
Ce fut une journée de courses et de découvertes. Decize est une petite ville beaucoup plus animée que Nevers qui est pourtant bien plus grande. Pour aller à la gare il faut traverser quatre ponts et chaque fois sur un cours d'eau différent !

Mais nous y reviendrons dans quelques jours.
Demain, départ !

Il était temps ! (17 mars

La première écluse du voyage.

Oui, il était temps de partir. Parce que quand on reste sur place on manque d'entraînement et d'entraînement on en manquait aujourd'hui !
Oh ! ça ne se voyait pas. Les écluses furent passées avec élégance, une échelle fut grimpée avec audace par la matelote (et pourtant, elle n'aime pas…), les hérons et les aigrettes blanches (si, si) furent dignement salués, et le beau temps nous accompagna de Nevers à Decize. Un régal ! Mais c'est maintenant que nous ressentons comme une lourdeur, une nostalgie, une apathie générale et que nous réalisons que nous sommes crevés ! Nous avons fait trente-trois kilomètres, passé sept écluses donc nous sommes crevés.
C'est ça l'aventure !

vendredi 12 mars 2010

8 mars 2010 / Proverbe hollandais.

Et voilà, nous sommes revenus à bord d'Ivanka le 3 mars, en train. Le voyage s'était bien passé et, pour la première fois nous avions pris un train qui partait en fin d'après-midi et nous faisait arriver à la nuit. Deux changements coupèrent la longueur du voyage et firent paraître le trajet moins long. Malgré tout l'expérience a prouvé que pour nous, il est préférable de voyager le matin, le temps semble passer plus vite.
Vous la sentez l'angoisse devant le bus qu'on ne voit pas arriver
alors que l'heure de départ du train arrive ?

Photo utile pour vous prouver que nous étions bien tous les deux dans le train.

Vous la sentez l'angoisse devant la nuit qui tombe et l'arrêt de taxi vide ?…


Ce n'est pas une momie nivernaise découverte par hasard au bord du bassin,
mais le colis que nous avons fait venir de Périgueux
et qui comprend notamment les pièces détachées de mon annexe pliable à venir.




Curieusement, tous les problèmes que nous n'avions pas traités en janvier (pour cause de froid surtout) nous attendaient. Le plus gros de ces problèmes est une question de plomberie. Ah ! la plomberie ! Quand mon fils Thomas était plus jeune je lui ai souvent dit que s'il voulait devenir riche il devrait se faire plombier. Ils ont les mains dans la merde tous les jours mais tout le monde est à genoux devant eux. Et là, je suis à genoux devant ce qui semble être de plus en plus précisément une catastrophe (plombière, hein, pas de panique !). Notre fosse-sceptique-qui-traite-si-bien-les-eaux-noires-qu'elles-ressortent-propres-dans-la-rivière… ne traite plus rien. Voilà. Nous sommes dedans jusque là. Non, jusque là… enfin, très haut !

Un proverbe hollandais affirme : « Quand on a un bateau, on travaille jusqu'au tombeau. »
C'est vrai aussi pour une maison, mais la rime est moins riche.

Le froid et la neige nous découragent un peu. Difficile de bricoler dehors quand l'eau gèle dans le seau et la séance de collage que nécessite la construction de l'Origami 6 ( mon annexe pliable à venir) doit attendre des températures plus clémentes. Surtout qu'après avoir fait (trop) travailler la pompe en essayant de nettoyer un peu la cuve (= la fosse-qui etc…) elle a rendu l'âme. À changer ! Pour la deuxième fois depuis que nous avons le bateau. Donc, je résume, plus de pompe à m… , plus de fosse-qui-etc… égal plus de toilettes. Certains vont se demander, et alors ? Comment font-ils ? … Eh bien, nous sommes revenus au seau hygiénique, instrument que j'adore : pas de tuyau, pas de pompe, pas de cuve, la simplicité biblique : ça ne tombe JAMAIS en panne !… et en plus ça va devenir à la mode comme symbole de la décroissance nécessaire dans un proche avenir malgré les affirmations péremptoires de certains « mammouths ». Nous sommes des avant-gardistes !

Enfin, malgré tout, nous sommes heureux d'être revenus à bord. Nous prévoyons de partir de Nevers bientôt.