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mardi 26 octobre 2010

Bajoyers inclinés





Bajoyers inclinés


À cause du terrain meuble, certaines écluses de l'Yonne sont à bajoyers inclinés, le bajoyer étant le mur intérieur d'une écluse. Pour faciliter la vie des petits bateaux de plaisance, la VNF (Voies Navigables de France) a installé des pontons qui montent et descendent au gré des bassinées le long de glissières en aluminium. Des escaliers permettent, en théorie, de descendre sur ces pontons lorsque l'écluse est vide. Je dis : en théorie, parce que si vous regardez l'état des marches vous n'avez pas envie de les monter !… Mais quand l'écluse est pleine, on ne voit pas ces marches ; on ne voit même pas, si l'on est un peu distrait s'il y a un escalier ou non.

Donc, à l'aller, l'écluse étant pleine et Ivanka soigneusement amarrée au ponton du bout, là-bas, Pierre est allé faire un tour sous le noyer là-haut à gauche et ce n'est que lorsque la bassinée était presque finie qu'il s'est aperçu qu'il n'y avait pas d'escalier. On peut toujours accepter d'avoir l'air ridicule, rester sur place, demander à l'éclusier de remplir de nouveau, remonter à bord et laisser le niveau d'eau descendre ensuite. Ou alors, on choisit d'impressionner sa meilleure moitié et, n'écoutant que son courage, on descend, les deux mains sur une glissière, le pied gauche sur la partie inférieure et le pied droit tendu pour se recevoir. Et… ça s'est très bien passé, Fabi a été très impressionnée et Pierre très content de lui, surtout qu'il sait maintenant que les noix ne sont pas formidables.
Un peu plus loin, nous nous retrouvons à deux dans une écluse. Enfin plutôt à trois, avec Sam'pousse et Sam'Bott (sic) Deux péniches (38,5 x 5,05 m) qui prennent beaucoup de place dans le sas d'une écluse, et une  commerce ça va plus vite que nous et c'est pressée (il prévoit de faire Joigny- rouen en trois jours !) Ça nous encourage pour rester à Villeneuve-sur-Yonne, belle halte déjà découverte l'an dernier.

Nous sommes arrivés samedi après-midi à Migennes et y sommes restés jusqu'à mardi. Ce soir, nous nous sommes arrêtés à Gurgy, un tout petit village, une halte champêtre et un bateau anglais à chaque bout !

mardi 19 octobre 2010

Toujours à Sens.

Vue de Sens à babord
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Vue de Sens à tribord.

La gloire !…

Je suis bien conscient que nos lecteurs avides de nouveaux horizons, de découvertes, de voyages aventureux sont un peu frustrés depuis quelque temps car nous ne bougeons pas beaucoup. Mais bouger pour bouger, à quoi bon ?

La fuite pascalienne n'étant pas notre tasse de thé, nos sommes toujours à Sens. Nous nous sommes de nouveau promenés dans la vieille ville et les maisons à colombage, si nombreuses en Bourgogne, sont toujours intéressantes à découvrir, toujours originales, toujours attendrissantes par l'évidence des siècles qui se sont accumulés sur elles. Une promenade sur l'ancien mail (eh oui, avant l'internet, toutes les villes de province avaient un mail !) nous a fait découvrir des restes de remparts gallo-romains aux très semblables à ceux de la tour de Vésone. Le marché couvert proposait des quantités de goodies et même des truffes à un prix… inquiétant pour un Périgourdin…

Et puis nous avons retrouvé quelques amis. Peter, rencontré sur le chantier de Migennes et Herbert le Suisse au canoé. D'ailleurs, hier soir nous étions en sandwich entre deux bateaux suisses et c'est nous qui faisions le fromage !…

Warhol l'a dit : tout le monde aura son heure de gloire. Pour nous, c'est fait !
Dans le numéro du 19 octobre de « l'Yonne républicaine » un petit article parle d'Ivanka, avec sa photo. Promis, nous organiserons une séance d'autographes dès notre retour.

Il pleut, il fait froid-chaud, le ciel est gris, gris noir, gris gris, gris… on se croirait en hiver. Nous avons rendez-vous dimanche à Migennes et partirons d'ici sans doute jeudi matin pour remonter en prenant notre temps. En attendant, je vais chercher un café d'où pouvoir me connecter pour vous envoyer cette page.

Je me demande si les gens vont me reconnaître ?

samedi 16 octobre 2010

Deux ans !

Le pont de Villeneuve / Yonne où vécut et mourut un célèbre Montignacois : Joseph Joubert.







C'est aujourd'hui un anniversaire : Il y a deux ans nous quittions Plasmolen (Mook) sur la Maas en Hollande pour remonter la Meuse et amener Ivanka en France. En deux ans nous avons parcouru 2435 km et passé 545 écluses. Ce qui fait une moyenne d'une écluse tous les 4,5 km et de 200 km par mois de navigation. Pas mal pour un engin qui avance à 8 km/heure !…

Nous avons visité de nombreuses villes (qui se mélangent un peu, faut l'avouer) et le restaurant qui nous a le plus marqués est le restaurant indien de Château-Thierry. Les boulets de Liège aussi, nous ont un peu marqués, mais surtout impressionnés.

Aujourd'hui nous avons descendu l'Yonne depuis Joigny jusqu'à Sens. Longues attentes à quelques écluses, parfois à cause d'un manque de coordination des éclusiers. Grâce à un bateau-promenade assimilé « commerce » qui a demandé la permission de passer à l'heure du déjeûner, nosu ne nous sommes pas arrêtés de tout et ce fut un trajet non-stop de 7 h 30. Belle journée avec un beau temps et un vent frais du nord.  Et à l'arrivée un beau couple comme comité d'accueil.

 Toujours affamés ces volatiles !













… mais quand on voit le menu du soir !…

mardi 12 octobre 2010

horizons fluviaux

 Lundi 11 octobre, arrivée à Joigny vers 17 h 00. Ça nous fait quand même des journées de 8 heures !… Pas étonnant que ce soir nous nous sentions un peu fatigués.

Nous sommes déjà passés à Joigny et la ville est toujours aussi jolie vue de l'autre rive. Demain nous resterons ici pour éviter les problèmes éventuels des grèves. En attendant, pour vous donner une idée des grands horizons qu'on peut apprécier sur une rivière et qu'on ne voit jamais sur un canal, voici quelques photos (n'oubliez pas de cliquer dessus pour les agrandir).




Une rue d'Auxerre


L'Yonne à Joigny                                                                           L'Yonne à Gurgy

dimanche 10 octobre 2010

Dimanche à Auxerre

Poquette, la chatte à bateaux



 Halte à midi sur le canal.


Assis à la terrasse d'un café sur la place des Cordeliers ( un grand parking aujourd'hui, hélas !) j'essaie de trouver ce qui pourrait vous intéresser de notre voyage depuis Mailly-la-ville jusqu'à Auxerre où nous sommes aujourd'hui.

Nouveautés : nous avons un nouveau ballon d'eau chaude, plus volumineux, qui est chauffé par le refroidissement (belle image, non ?) du moteur et par l'électricité quand nous sommes à quai.


 
Hum ! Le bon pain français !

Un moteur, surtout un vieux pépère comme le nôtre, nécessite qu'on le bichonne et le surveille régulièrement (les niveaux). Avant, la corvée consistait surtout à soulever les tonnes que pesaient les portes d'acier de la cale moteur. Aujourd'hui, grâce aux vérins que nous avons fait mettre, c'est presqu'avec le petit doigt que tout cela se soulève, un vrai plaisir.

Sinon, octobre est une belle saison pour naviguer. Le temps est beau, le soleil presque trop chaud, la nature s'embellit tous les jours un peu plus, les arbres fruitiers nous accueillent avec tendresse puisque nous les soulageons du poids excessifs de fruits trop abondants, et sans nous en apercevoir, nous passons allègrement nos quinze écluses dans la journée, sur 30 km. Bon, le soir, on les sentait u peu les quinze écluses, mais pas trop quand même.

On a retrouvé nos habituels cygnes, canards, grèbes huppées et hérons. Les bernaches étaient ailleurs. La chatte Poquette de Herby toujours aussi familière et d'énormes poissons amateurs de pain nous ont donné envie de pêcher, mais envie seulement.

Demain nous descendons l'Yonne en direction de Joigny. Enfin de l'eau ! Enfin des horizons ! Les canaux sont parfois étroits et la mer, d'après les mauvaises langues, trop large. Une belle rivière est un bon compromis !

samedi 9 octobre 2010

Retard

Chambre d'hôtel à Mailly-le-château

Le matin à Mailly-le-château : la mairie

Herby était en retard. Nous étions à l'heure.
En arrivant sur Ivanka, nous avons tout de suite senti qu'elle n'était pas prête. Des petits riens, une atmosphère, comme une indifférence. Ce n'était pas de sa faute : c'est Herby qui était en retard.

Bon, ça arrive ! Pas la peine d'en faire un fromage. Surtout qu'il nous a offert une nuit d'hôtel à Mailly-le-château. Que ceux qui ont dormi à Mailly-le-château lève la main !… Ah, vous voyez !… Imaginez une vieille demeure genre manoir, et une chambre comme on en fait plus : vaste (la taille d'un petit appartement parisien) et sobre : rien au mur, même pas une vieille peinture moche ! et une déco… comme on en trouve qu'à Mailly-le-château , quoi !… Bon, nous avons bien dormi.

Et ça y est, le voyage commence !
Ce n'est qu'un petit mot écrit rapidement pour rassurer tous nos fans que tout va bien et que nous sommes partis. Des détails plus tard.
À Bientôt !

(Au fait, Herby, c'est notre mécanicien !)