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mercredi 12 août 2009

« LE » Bourgogne.

Ça y est, nous sommes entrés dans le canal de Bourgogne. C’est vraiment le canal historique, décidé par Henry IV (!) etc. première jonction entre le bassin de la Seine et la Méditerranée (par la Saône et le Rhône). C’est vous dire si nous sommes impressionnés !… D’ailleurs, l’entrée en est impressionnante : une première écluse de 5 m de dénivelé.


Là-bas, au bout, ce carré noir, l'entrée de la première écluse


D’ailleurs, des écluses, on va s’en voir !… La moyenne est d’une écluse tous les kilomètres 200. Tout le canal fait 242 km… Faites le compte si vous avez peur de vous ennuyer.
Mais nous ne les passerons pas toutes car nous ferons demi-tour quelque part pour rentrer à temps à Joigny où nous laisserons Ivanka se reposer en septembre.
Ce sont des écluses « normales », c’est-à-dire au format d’une péniche comme vous en connaissez : 40 m de long sur 5 m de large. Mais là, nous sommes vraiment dans l’Histoire : les portes se ferment… à la main en poussant ce qu’on appelle une « queue de vache ».


Mouais, y en a qui sourient en poussant la "queue-de-vache", mais c'est pour la photo !

Puis l’éclusier, ou l’éclusière puisque ce sont souvent des étudiants, ouvre les vantelles (toujours à la force des bras) et l’eau s’engouffre dans le sas. Simple comme Léonardo da Vinci (l’inventeur officiel du système).
Les écluses rythment donc le canal qui peut sinon être monotone, lorsqu’il est rectiligne sur plusieurs kilomètres.
Variation : On peut arriver devant une écluse déjà occupée par un « avalant » (un bateau qui descend vers l’aval). Pour lui laisser la place, on se sert un peu croyant, toujours optimiste, que devant une écluse les rives sont claires de tous dangers et Rrrrrack ! on mange les moules ce qui veut dire qu’on racle le fond de la coque contre des pierres immergées. On n’allait pas vite, heureusement. Au retour, nous nous arrêterons sur l’Yonne à une escale où l’eau nous a paru très claire et le plongeur du bord ira faire un tour là-dessous, pour voir…


Le canal se dirige vers Saint-Florentin.

Saint-Florentin, le mardi
Comme on vous aime, un conseil : n’arrivez pas à Saint-Florentin le mardi. C’est le jour de fermeture des boutiques. Pour ceux qui connaissent, on se croirait à Sarlat un lundi de janvier. Personne dans les rues, ni locaux ni touristes. Nous sommes vraiment en Bourgogne ? Au mois d’août ?
Encore un bourg qui mériterait mieux : énormément de maisons qui, on le devine, sont en pans de bois : colombages et torchis ou briques. Certainement très belles mais cachées par cet horrible crépi de ciment gris dont l’inventeur doit séjourner dans le septième cercle de l’enfer à engloutir pendant l’éternité un flot ininterrompu de ciment Lafargue liquide !… Moche ! Mais quel dommage !… Avec le coût d’un avion « Rafale » on ferait des merveilles…
L’église est très originale. De style Renaissance, avec les voûtes en croisée d’ogive flamboyantes, elle a un transept, un chœur et pratiquement pas de nef (l'argent vint à manquer) ! Mais un superbe jubé sculpté et des vitraux époustouflants.


Jubé et chœur de Saint-Florentin, XVIe siècle. Une église très originale qui vaut le détour.


Extrait d'un des magnifiques vitraux du chœur : la création du monde. Superbe ! Je sais, je sais, Dieu ressemble au pape, c'est un peu gênant, mais bon, c'est l'époque qui veut ça !

Aujourd’hui, mercredi 12 août, nous restons ici. Bricolage, lessive (au fait ! la machine à laver fonctionne ! C’est un grand jour pour la préposée !… Il semble que tous nos problèmes venaient de notre Victron qui est à l’usine, j’espère !…) et balade. Je retournerai m’installer sur un pot de fleurs de la grand-Rue d’où je capte une bonne connexion pour vous envoyer tout ça.

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