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dimanche 12 août 2012

Saverne > Arzviller > Xouaxange

À  07 h 45, le moteur démarrait : nous étions prêts.
Il nous a fallu dire au revoir à notre charmante et serviable voisine ainsi qu’à son mari qui venait de rentrer. Des mariniers, des vrais : cinquante ans à naviguer sur tous les canaux et les fleuves d’Europe. Très impressionnant ! On a l’air de quoi, nous, avec nos mille petites écluses, je vous le demande ? À propos, il vivent sur le « Domingo », un bateau de 28 m. qui est à vendre, si certains s’intéressent.
Au petit matin, se lever et voir ça !…

Nous sommes montants et la chance a commencé par nous sourire : aucune attente aux écluses, mais à un moment, le système nous a oublié ! Ces écluses automatisées sont synchronisées les unes avec les autres et normalement tout se passe en douceur, quand vous sortez d’une écluse la suivante se réarme et les portes ne tardent pas à vous ouvrir grands les bras, mais là, rien. L’écluse s’est offerte une fausse bassinée (elle s’est vidée pour rien, sans bateau à l’intérieur) puis… rien. Téléphone au service de navigation. Quinze minutes plus tard, l’éclusier itinérant remettait tout ça en route.

La navigation sur ce canal est étonnante. Nous qui avons connu – et apprécié – des jours de solitude sur certains canaux, ici nous sommes débordés. Montants et avalants se bousculent (bon, ce n’est pas l’autoroute des vacances, quand même !) ; nous avons même vu quatre, quatre ! bateaux attendant de passer une écluse ; on se croirait sur le canal du Midi ! Il faut dire que le tout est aggravé par le passage de « commerces », ici aussi assez nombreuses. Ces gabarits freycinet (38, 50 m de long sur 5 m de large) sont impressionnantes et leur lenteur majestueuse et puissante intimide. Mais ça fait toujours plaisir d’en croiser, ce qui prouve que le trafic fluvial vit encore même dans les « petits » canaux.  Je regrette simplement que la radio VHF ne soit pas plus souvent utilisée parce qu’à certains endroits un peu sinueux, on n’aimerait pas se retrouver nez à nez avec une telle « grosse mémère » comme dit le matelot.
C'est beau, non ?
Le soleil, l'air frais, la forêt, et une écluse !… Le paradis ?

Tiens, en parlant d'écluse…

C'est cette falaise que le plan incliné nous fera monter.

D’une écluse à l’autre nous nous  élevons dans une vallée superbe, boisée et baignée de soleil. Sur 14 km et en treize écluses, nous sommes montés de 36 m. Arrêt pour la nuit au pied du plan incliné qui nous fera grimper de 45 m d’un coup et que nous avions découvert à l’aller. Un peu de patience et je saurai monter des vidéos pour vous faire découvrir cet engin exceptionnel.


Dimanche 12/08
Voilà, nous sommes montés de 45 m en 5 mn ! C’est beau le progrès. En fait, la montée est plus impressionnante que la descente ; pourquoi ?

Après un bief de 11 km de long – ce que le matelot appelle « un bief de rêve », c'est-à-dire qu'on ne rencontre pas d'écluses pendant plus d'une heure – nous nous arrêtons à Xouaxange, comme à l’aller. Pourquoi Xouaxange ? D’abord parce que c’est un bon exercice de prononciation ; ensuite parce que l’auberge du Mesnil propose une bonne connexion Wi-FI ce qu’on ne peut ignorer ; enfin parce que le ponton est long et… complètement occupé par trois bateaux !… Qu’importe, nous nous amarrons un peu plus loin, nez à nez avec une péniche-hôtel.

Et voilà pourquoi vous pouvez lire ce message.

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