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samedi 12 avril 2014

Nevers, port de la jonction

    La jonction, comme à Roanne je suppose et comme à Decize, est le passage entre le canal et le fleuve. Une écluse permet de quitter le canal et d’entrer sur le fleuve pour les bateaux qui ont le tirant d’eau adéquate. À Nevers, un jour, des esprits entreprenants et modernes l’ont transformée en piscine qui est aujourd’hui abandonnée.

L'immense bassin du Port de la Jonction.
    Le port est un immense bassin et le nombre de places pourrait facilement être doublé (projet qui risque d’être oublié par la nouvelle municipalité). Plusieurs freycinet pourraient y loger sans problème ni gêne pour les plaisanciers et les concours de pêche y sont très fréquentés. À ce propos, il m’a semblé que la taille des poissons pêchés était inversement proportionnelle à la longueur des cannes à pêche ; un peu comme avec les grosses voitures, – dit-on.

De la longueur des cannes.
    Plusieurs bateaux sont habités et, comme d’habitude, les liens se créent vite, l’entraide est de règle. Nos voisins, Serge et Nicole du Jodi, ont une maison tout près d’ici mais préfèrent vivre à bord. Cependant, Nicole tient à garder la maison, on ne sait jamais. Ils ont une voiture et nous ont tout de suite proposé de nous emmener à un hypermarché pour faire les courses. 

    Bon, on ne va pas vous mentir : la vie à bord est plutôt calme, surtout lorsqu’on est arrivé dans le port de son choix et que le bateau va y rester quelques mois. Tranquillement, petit à petit, chaque jour, on accomplit une tâche en préparation de l’hivernage de printemps de l’Ivanka. Je sais, hiverner au printemps c’est un peu curieux, mais pas plus que de pousser la tirette dans une écluse automatisée.
Parfois pourtant, une journée est pleine comme celle d’un Chef d’Entreprise de Taille Moyenne (je ne sais pas pourquoi je choisis cet exemple-là, n’ayant jamais été un C.E.T.M., mais j’imagine).

C'est dans ces instants-là qu'on apprécie avoir un lave-linge à bord.
    Prenez hier, par exemple. Une fois la grosse lessive mise à sécher, Nous avons passé la matinée à préparer le barbecue du ponton prévu pour midi. Un barbecue de ponton, vous l’avez compris, c’est un repas en commun de tous les gens qui sont sur leur bateau amarré au même ponton que les autres. Quatre bateaux, cela fit neuf convives dont une dame de 90 ans.

Un barbecue sans fumée n'est pas un barbecue, point.
Il a fallu le manger ce barbecue. En plus des hors-d’œuvre : un taboulé, des toasts au fromage frais et au thon, plus délicieux l’un que l’autre, des asperges du jardin, un saucisson sec, des tomates cerises… il a fallu (rassurez-vous, personne n’a été battu) goûter au barbecue lui-même : saucisses, merguez, souris d’agneau, ailes de poulet, accompagné d’énormes haricots blancs, de haricots verts, de salade, de fromages (dont un époisses odoriférant) et suivi d’une délicieuse tarte aux pommes et une tare aux fraises qu’un bon café fit descendre. Je dois à la vérité de dire que la consommation des liquides fut très raisonnable.

Ombre ou soleil, au choix, comme à la corrida.
     Les conversations tournèrent autour des bateaux, des voyages, des souvenirs partagés par ceux qui se connaissent depuis longtemps, des astuces pour régler tel ou tel problème, etc.
     Et croyez-vous qu’après un repas pareil le temps fut à la sieste ? Pas du tout ! l’après-repas terminé (vaisselle, rangement, etc), chacun s’en fut à ses occupations et j’ai passé le reste de l’après-midi à confectionner une voile chinoise que je veux utiliser sur mon canot pliable Origami (www.woodenwidget.com). Après essai, j’ai des choses à revoir. Les photos seront donc pour plus tard. 

    Mais ce fut une journée bien occupée. Demain nous avons prévu le lavage du bateau. C’est tout. Eh ! les retraités ont bien le droit de se reposer aussi, non ?

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