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lundi 4 août 2014

Halte à Bray

Nous sommes à Bray.
À Bray-sur-Seine, évidemment. Le trajet fut un peu monotone si l’on excepte cette rencontre à l’écluse de la grande-Bosse. Les rives sont boisées. Elles se resserrent parfois pour s’élargir de nouveau et, dans une courbe on découvre de petits pavillons où il doit faire bon passer des vacances. L’eau est toujours de cette belle couleur jade.
Jade, vous dis-je !

Puis nous arrivons à Bray. C’est au bord d’un grand parc orné de plus de cinquante platanes immenses qu’on découvre la halte, un ponton de quelques mètres. Un bateau y est déjà amarré mais il reste de la place. D’ailleurs, nous sommes surpris de découvrir tant de haltes et ports où il y a plus de places libres qu’en octobre. Je suppose que les bateaux qui y restent à l’année sont partis en balade. Mais où ? En dehors de quelques lieux envahis de bateaux ventouses, nous n’avons jamais eu de problème pour nous arrêter. 

La halte de Bray, un régal de fraîcheur.
Pourtant, ici, il devrait y avoir foule : ponton propre et facile d’accès, à l’ombre l’après-midi (en été ça compte) et si frais qu’un petit vent d’ouest nous a encouragé à rajouter une petite polaire (au mois d’août : le rêve !), l’eau et l’électricité gratuite, un joli village avec de nombreuses maisons à pans de bois et colombages, un cinéma (!), une supérette, une très très bonne pâtisserie et deux autres certainement bonnes aussi, mais bon, il faut savoir quand se limiter dans le sacrifice, quelques pêcheurs à la ligne pour l’animation, quelques chiens promenant leur maître, un mariage venant prendre des photos parce que c’est samedi. Un endroit calme. À recommander. 

Comme l'indique le panneau sur la porte, ce n'est pas la " maison de Jeanne"
puisqu'elle fut construite 200 ans plus tard. Mais c'est la plus belle de
toutes les maisons à colombage de Bray qui en a beaucoup. 
Si Jeanne dite d'Arc ne fit pas connaître le souvenir qu'elle gardait de son passage ici, Victor Hugo qui passa une nuit à l’Auberge de l’Écu en garda un souvenir cuisant. Il immortalisa l’établissement dans ces vers :

Au diable auberge immonde, hôtel de la punaise,
Où la cuisine pue, où l'on dort mal à l'aise,
Où la peau le matin se couvre de rougeurs
Où l'on entend chanter les commis voyageurs.


Dans le commerce, il faut toujours soigner ses clients, ce peut être un envoyé du guide Michelin ou un écrivain célèbre, qui sait ?

Ce petit village possède un cinéma. Peut-être la seule salle de cinéma de France construit dans une maison à colombage !

Salle de projection du cinéma de Bray.
 Et nous avons eu le plaisir d'y retrouver Peter, que nous avons connu à Migennes il y a quatre ans. Ancien marinier toujours plein d'anecdotes qui font passer un agréable moment autour d'un bon déjeuner.



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