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samedi 1 août 2015

Retrouvailles

En quittant Jaux, halte sympathique, nous avons traversé Compiègne après nous être arrêtés aux établissements Guerdin qui, de père en fils depuis trois générations fournissent du gasoil aux bateliers. Guerdin, c’est le sourire, l’accueil chaleureux, même pour les petits clients que nous sommes. Après un tour rapide dans leur magasin d’accastillage, nous avons repris la route vers le confluent de l’Oise et de l’Aisne. Nous avons fait le voyage dans un sens (il y a sept ans) puis dans l’autre, l’année suivante, mais nos souvenirs sont flous. L’un se souvient de tel détail que l’autre a oublié, on confond les haltes… Mais on n'oublie pas les vieilles connaissances ! Juste avant d’arriver à l’écluse de Janville qui commence l’Oise canalisée, je remarque un bateau qui me dit quelque chose. C’est un Silure, modèle spacieux et bas sur l’eau. Mais oui ! ce sont eux, les Carrant, rappelez-vous, qui nous avaient dépannés lorsque devant une écluse, sur l’Yonne, le moteur de l’Ivanka avait décidé de s’étouffer. Nous les avons revus l’an dernier à St-Mammès et ils nous avaient parlé de leur projet de changer de bateau pour un plus grand et de vendre leur maison : les anciens mariniers n’arrivent jamais vraiment à devenir des gens daterre. Claude avait un convoi de deux péniches qui dépassait les 90 m de long, alors vous pensez qu’un petit bateau de 22 m comme celui dont il me montrait les photos ne lui faisait pas peur ! Eh bien, il l’a son 22 m. Plus de 4 m de large, très plat, spacieux, un vrai petit appartement, avec deux chambres daterre (c’est-à-dire assez grande pour pouvoir faire le tour du lit, un luxe sur les bateaux !) et une grande pièce à vivre prolongée par une belle terrasse. Nous avons bu le café dans leur nouveau chez eux. En fait, s’ils sont encore à Longueil-Annel, c’est à cause de quelques problèmes mécaniques qui seront bientôt réparés et nous nous retrouverons sur la Somme. Inch Alláh.

Il fait petit à côté de son voisin, mais c'est une impression.

En parlant de café, à notre arrivée à Pont-l’évêque (10 km plus loin,  oui bon, ça va, on n'est pas pressé on vous dit !) nous découvrons un grand quai qui, nous l’apprendrons, vient tout juste d’être libéré d’une grande barge qui  y était accostée depuis des semaines. Nous arrivons quand un pêcheur veut s’y installer, depuis le temps qu’il attendait que cette barge parte !… Conciliabule, échange, nous nous installons, le pécheur s’installe et nous finirons par offrir le café à tout ce petit monde ! Nous apprendrons ainsi que ce pêcheur est un artiste.

C'est l'heure du café, cesse de t'ennoblir !



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