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dimanche 17 juillet 2011

Longecourt

Quittons Dijon pour atteindre enfin l'extrémité est du canal. On nous a prévenu : après Dijon, c'est tout droit ! C'est vrai. Pas une courbe, pas un coude. C'était peut-être pour encourager les mariniers à s'engager en oubliant de les prévenir qu'après Dijon c'était tout autre chose… Ici, nous découvrons ce qu'est un canal de plaine.

Car depuis Dijon, c'est la plaine ; la morne plaine de l'ami Victor, la plaine plate, plate jusqu'à l'horizon. Tellement plate qu'on se demande comment ils ont fait pour construire des écluses sur ce canal !… Et pourtant, des écluses il y en a, une tous les km en moyenne (c'est comme ça depuis la voute de Pouilly) : ça fait tomber la vitesse malgré le caractère strictement rectiligne du canal. Ça ne fait pas route, cette rectitude, mais plutôt escalier, un long escalier aux marches démesurées, mais escalier surréaliste : comment descendre un escalier dans une plaine plate ?
 
La plaine, vous dis-je, la plaine plate comme est raide un lacet. On y voit si loin qu'à l'horizon on confond les arbres et les (petites) collines.Une plaine si plaine que même les villages s'appellent comme ça : Longecourt-en-plaine, par exemple, où nous avons passé la nuit du 15 au 16. Un village tellement isolé du reste de la planète que la Maison de la Presse ne reçoit pas « Le Monde »… mais qu'orne un beau château décrépi, décor idoine pour la Belle au bois dormant.
Le crépi décrépit découvre un décor de briques somptueux.  

Cette extrémité du canal est plus animée que l'autre
La cent-quatre-vingt-neuvième écluse !
     Puis nous sortons enfin du canal de Bourgogne. Ça y est, nous l'avons «fait » ! En 242 km et 189 écluses (sans oublier la voûte de Pouilly !) nous sommes passés du bassin de la Seine au bassin du Rhône. Impressionnant, non ? Impressionnants surtout les travaux pharaoniques qui ont permis ce voyage.


Enfin de l'espace, du large : la Saöne à Saint-Jean-de-Losne

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