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mardi 17 juillet 2018

vacances, vacances…

Donc nous revoici à Bassin-Rond (voir les épisodes précédents). Lieu de villégiature pour colonies de vacances, école de voile, etc. Le bassin du chantier fluvial est occupé par une trentaine de bateaux dont certains font un peu ventouse. Mais il y a même un beau et grand voilier en alu, porteur de rêves d’ailleurs exotiques. 

Crasse à l'extérieur, moisi à l'intérieur. Les vacances commencent !

Sur l’Ivanka, le rêve n’est pas au menu du jour. Comme à chaque retour, mais encore plus puisque notre absence fut plus longue, il faut nettoyer. Jean-Marc nous a notamment installé un panneau électrique digne d’une centrale atomique, en tout cas, dans les règles de l’art. Beau travail. Il faut maintenant remettre en place tout ce que nous avions poussé pour qu’il travaille. Mais surtout, il nous faut « démoisir ».
Il y a longtemps que des fuites mouillent la paroi tribord de la cuisine. J’avais remis de la silicone autour des fenêtres, mais finalement leur cadre en alu ne permettait pas de les accuser. La fuite venait surtout de la cheminée.
Nous avons un poële Reflex, spécial bateau, parfait pour les demi-saisons. Un peu léger pour les grands froids hivernaux, il permet de faire mijoter la soupe et l’hiver, une soupe mijotée c’est quelque chose. C’est donc le pied du conduit qui travers le roof qui fuit. Je l’avais timidement siliconé, mais trop timide ma réparation était inefficace. Jean-Marc a pris ça en main, tout démonté et tout remis en place comme il faut et nous serons enfin au sec même sous les tornades. 
Avant, au moment de quitter le bord, je recouvrais le roof d’une grande bâche verte étanche. Mais pour voir d’où venaient les fuites je m’étais abstenu à l’automne dernier. Voilà pourquoi nous devons « démoisir » : Tout est vert ! La paroi tribord (à babord rien à signaler) les placards, les tiroirs, les habits et même les assiettes dont certaines en faïence sont irrécupérables.
Ce fut ensuite le tour de l’extérieur du bateau, noir, gris, vert. Tout ceci nous a inspiré une chanson, sur l’air de Tout est au Duc, de Charle Trenet :

Tout est moisi ici monsieur tout est moisi
C’est la surprise tout est moisi
De la vaisselle aux fringues aux placards jusqu’au lit
Tout est moisi sur l’Ivanka tout est moisi.
Pour commencer de bonnes vacances on s’y est mis
On a frotté toute la nuit
On a lavé mes T-shirts, sa chemise de nuit
C’est étonnant tout le moisi qui est ici !

J’espère que vous apprécierez la qualité de la versification…

Et puis ce matin (15 juillet) nous sommes partis. Nous avons changé nos plans (c’est ça la navigation) et ferons un voyage différent de nos prévisions parce que nous reviendrons chez Jean-Marc au chantier fluvial de Bassin-Rond. Parce qu’il y a encore des travaux à faire et parce que nous sommes contents de ce qu’il a déjà fait. Donc, suivant le conseil de nos amis du Geeske (prononcez guieske, c’est du belge !), nous allons découvrir la Dendre, belle rivière de Belgique. Nous allons la découvrir dans un sens et dans l’autre afin de n’arriver pas trop tard au chantier.
Oh ! encore une grosse !…
Elle prend toute la place et ne s'amarre pas :
elle bouge dans le sas !
Nous avons commencé dans la première écluse par suivre une de ces grosses mémères comme ne les aime pas Fabi (elles lui font peur), mais tout s’est bien passé. Idem avec une autre dans l’écluse suivante. Grosse circulation en ce dimanche matin : jusqu’à cinq péniches freyssinet (40 m. de long sur 5 de large) plus quelques plaisances dans une seule écluse !…) Toute cette circulation nous a beaucoup retardé et après avoir navigué huit heures et demi, nous avons décidé, fatigués, de nous arrêter à Mortagne-du Nord, amarrés à un quai dont les Voies naviguables de France devraient avoir honte. Il suffirait d’une poutre neuve pour supprimer ces pointes métalliques dangereuses. 
Heureusement qu'il reste une
poutre à la hauteur du bateau pour
l'écarter du quai !


Enfin, dernier cadeau, ce jour-là c’était la fin de la coupe du monde. C’est là que c’était réunis les amateurs… Disons que la soirée ne fut pas calme.


Tout s'est terminé au coucher du soleil (on est raisonnable en province) et la nuit fut calme. Au matin nous sommes entrés en Belgique. Le canal de Péronnes-Nimy-Blaton commence par deux écluses dont une de 12,50 m. Nous avons connu pire. Et comme nous sommes courageux et dynamiques, nous nous arrêtons pour trois nuits dans le port de Péruwelz (prononcez Pérué, c'est du belge) avant de nous engager dans une échelle d'écluses. Mais ça, c'est une autre histoire.

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