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samedi 8 août 2009

Voilà ! voilà !

Pas besoin d’aller au fond de l’Amazonie, au sommet de l’Himalaya, dans la jungle africaine, sur le volcan de l’Antarctique ou à Manzac-sur-Vern en Périgord pour ne pas avoir une bonne connexion wi-fi !… Voilà ce qui explique notre silence un peu trop prolongé à notre goût (et, nous l’espérons, au vôtre). Je vais tenter de vous résumer tout ça.
Port de SensAu centre

Cinq jours à Sens
C’était un petit matin brumeux (brumeux, dans ma tête) et je n’y fis pas attention. J’ai appuyé sur la manette, le clapet s’est ouvert et refermé, l’air comprimé a pris le relais et le tout est parti dans les tuyaux jusque dans les profondeurs de la fosse septique fluvial que nous avons à bord pour y vivre son destin écologique. Enfin, ça c’est ce qui se passe d’habitude… Quant vous faites la même chose au petit matin, endormi, brumailleux, vous ne remarquerez peut-être pas ce gant de toilette tombé la nuit dans la cuvette et, faisant scrupuleusement les opérations décrites ci-dessus, vous créerez… un superbe bouchon !
Ce qui nous a valu de reser cinq jours à Sens.
Premier jour : découvrir qu’il y a une fuite et s’apercevoir qu’elle grossit à chaque opération !
Deuxième jour : soulever avec appéhension le couvercle de la bête. Regarder. Réfléchir. Essayer de resserrer quelques vis apparentes qui semblent tenir quelque chose. Ça fuit encore.
Troisième jour : Démonter l’ensemble qui fuit toujours pour le retourner et tenter de resserer les vis inaccessibles la veille. Remonter. Ça fuit toujours.
Quatrième jour : Découvrir que le bateau voisin est l’heureuse propriété de Patrice, un mécanicien de métier qui, à la première demande d’éclaircissement se précipite sur ses outils et, avec l’aide d’Alain, autre spécialiste, commence à tout démonter. Je veux dire : Tout !…

Alors, on a tout refait. On a nettoyé l’intérieur (il y en avait besoin !), replacé le joint en l’entourant d’une couche d’un produit d’un bleu fluo du plus bel effet destiné à prévenir toute fuite future, remplacé quatre vis qui avaient « foiré », remonté l’ensemble, remonté le siège à sa place, attendu le lendemain pour que cela sèche. Et voilà ! Des toilettes comme neuves !…
Nous avons pu partir de Sens (première église à voûtes en croisée d’ogives de France), direction Villeneuve-sur Yonne.

Un vrai Brueghel au musée de Sens !

À la frontière
Dans ce superbe bourg, aux nombreux vestiges médiévaux, vécut et mourut Joseph Joubert, notre moraliste périgourdin bien connu ! L’église est très curieuse, terminée à la Renaissance, et très belle à l’intérieur. Le quai d’attente pour les bateaux de passage est remarquable : tout du long court une bande souple et dure de caoutchouc qui nous permet de ne pas utiliser nos défenses. Petit inconvénient : ni eau, ni électricité, malgré un panneau prometteur. Nous sommes ici aux frontières de la France médiévale.


Église Renaissance de Villeneuve

La rue principale avec la même porte à l'autre bout !

Ah ! ben quand on veut de l'eau…

Bouchons
Pour aller à Joigny, il faut passer trois écluses. Avant d’entrer dans la dernière nous avons vécu un embouteillage digne des grands départs d’août, à notre échelle.
Au bout d’un canal de dérivation plus étroit que l’Yonne elle-même, nous arrivons devant l’écluse qui est pleine avec deux péniches de taille freycinet (40m x 5) et un petit beateau de plaisance en plastique (un « tupperware »).

Le quai d’attente est trop petit et déjà un plaisance y est accosté. Nous reculons jusqu’à pouvoir nous accrocher aux branches et attendons. Il fait une chaleur d’août (c’est dire !). L’écluse se vide, les portes s’ouvrent et… rien ne se passe. Une des grosses péniches est bien chargée et touche presque le fond. Quand elle lance sont hélice, cela attire l’eau qui est sous la coque et, comme il en reste très peu, l’hélice colle le bateau au fond comme par une ventouse !
Pas moyen de démarrer. Finalement, l’un reculant, l’autre se poussant, ils sont sortis, nous sommes entrés. Il était 12 h 35, l’éclusier est parti déjeuner jusqu’à 13 h 30. Nous étions trois plaisance. Nous avons déjeuné puis, au retour de l’éclusier, les portes se sont fermées et le niveau est monté.

Oups ! ça coince !

Accroche-toi aux branches !


Joigny
Célèbre escale sur l’Yonne, Joigny mérite sa réputation. Dix mille habitants et un centre ville composé d’une grande quantité de maison à colombages et à pans de bois dont beaucoup encore cachées sous un vilain crépi gris. Une église Renaissance avec un étonnant plafond et… des rues vides !… Pour qui connaît Sarlat au mois d’août, ça surprend. Nous y resterons deux jours en compagnie d’Alain et Patricia qui, à bord d’Alpatoune vont retourner vers Rouen. Alain a construit lui-même cette superbe house-boat en aluminium. Un artiste !…
Demain, dimanche 9 août, nous reprenons la route vers l’entrée du canal de Bourgogne.



drôles de panneaux !

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