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jeudi 29 octobre 2009

Faux Toulouse !




Fabi voulait vous faire croire que… moi, je lui ai dit, mais non, ça ne marchera jamais !… Mais si! juste pour voir ceux qui suivent !… Ah ! la, la, ces professeurs des écoles, on ne les changera jamais…

Donc, malgré la photo qui pourrait vous faire croire que nous sommes sur le canal du Midi nous dirigeant vers Toulouse (mais je te dis que ça ne marchera jamais !), ce n’est que l’embranchement du canal latéral à la Loire qui nous conduit vers Nevers.

Voilà. Nous y sommes. Nous sommes arrivés à bon port avant la fermeture du canal pour son chômage annuel. Mission accomplie.

Certes nous avons un peu traîné au début mais ce n’était pas de notre fait. Pourtant, ce retard initial nous a obligé à aller plus vite que nous aurions aimé le faire sur de superbes canaux et c’est notre regret de ce voyage. Le canal du Loing et le canal de Briare offrent de très beaux coins à savourer plus lentement et nous y reviendrons certainement un jour.

Pour l’instant : découverte de Nevers, installation au port, petits travaux d’entretien, de nettoyage et de réparations, repérage des magasins intéressants, etc.

À tout de suite !

En route vers…


À la Charité-sur-Loire, il y a des bons coins, faut les connaître !…


Non, sans blague, c'est bien un nuage atomique… enfin,
vous voyez ce que je veux dire…



Cours-les Barres, jolie halte.
Hélas, ce village semble mourir…

À rendre jaloux les Meyralais !


Voilà le genre d'hôtel qu'on ne trouve plus.
Dommage ?

samedi 24 octobre 2009

le pont de Briare

Ah ! La retraite !…

« The » pont-canal de Briare, le soir.

Parfois on se demande à quoi ça sert… faire et défaire… monter, descendre… Eh ! bien, sur un canal on sait que monter six écluses de suite, pour deux kilomètres plus loin, en redescendre cinq, ça sert à passer une colline en évitant d'y creuser un tunnel. Et nous ne sommes pas fanatiques des tunnels. Donc nous avons allègrement passé les six écluses de Rogny-les-sept… Ah ! oui, pourquoi « Les sept écluses ? ». Une photo vous le montrera dès que nous aurons une vraie connexion, mais connaissant votre impatience, voici : Sachez que notre bon roy Henry IV ne faisait pas que manger du bouillon de poulet. C'était aussi un roy sage et entreprenant à la fois (ce qui n'est pas toujours le cas, je ne nomme personne…). Et lorsqu'il décida de joindre la Seine à la Loire, la colline de Rogny lui barrant la route il décida de la sauter (…oui, bon, je sais, mais il s'agit d'Henry IV !) au moyen de sept écluses qui sont encore là, déclassées. Aujourd'hui, six écluses plus récentes et moins abruptes, font le même travail.

La « sauterie » d'Henry IV. Étonnant, non ?

Finalement nous sommes arrivés à Briare. Je dis finalement, parce que Briare est un endroit un peu mythique que tout batelier qui se respecte se doit de connaître : c'est là qu'on découvre le plus long pont-canal de France (et d'Europe jusqu'à il y a peu). 664 m. permettent de traverser la Loire. C'est superbe !

Maintenant nous avons passé la frontière et sommes enfin en occitanie (bon chipotons pas sur des détails de frontières) et nous espérons bien qu'en voyant le pavillon rouge et or qui flotte à babord on ne nous dira plus, comme à St-Mammès : c'est le drapeau de la mairie de Toulouse !

« Su'l'pont-canal un bateau a vogué… » (air connu).

Le canal latéral à la Loire est beaucoup moins intéressant que les deux précédents, moins boisé, plus rectiligne, mais, remarque Fabi, avec beaucoup moins d'écluses ! Ce soir, 24 octobre, nous dormons à Léré.

Hou !… encore une sacrée journée !

Départ ce matin de Montargis la méprisante où même les magasins de La Vie Claire font des prix exorbitants comparés aux autres magasins de la même marque qui pourtant ne sont pas donnés !… Bon, bref, vous l'avez compris, Montargis, on n'a pas aimé. Faudra peut-être qu'on y revienne… (1)

Le canal de Briare mérite sa réputation d'être un des très beaux canaux de France. Environnement très boisé, beaucoup de lacs, la rivière toujours proche, et un canal sinueux comme un serpent qui traverse une route, plus quelques jolies haltes dont nous ne profitons pas (souvenez-vous des dates qui nous pressent). Nous y sommes encore et nous avons déjà envie d'y revenir !

Mais la prochaine fois ce sera plus calme. Aujourd'hui une longue journée : 09 h 00 - 17 h 00 (si, si !) pour faire 34 km en 14 écluses. Un très bon rythme avec un temps calme et ensoleillé toute la journée, mais en arrivant à Rogny-les-sept-écluses, nous en avons plein les écubiers ! Et Pierre a eu la chance, imméritée, injuste, d'apercevoir une grande aigrette blanche. Ça change des hérons que nous trouvons pourtant toujours aussi élégants et aussi difficiles à photographier ! Malheureusement, cette aigrette, timide sans doute, était au bord d'un petit lac et non au bord du canal et c'est entre deux arbres qu'il l'a aperçue un peu par hasard. Éblouissante !

Ah ! oui, vous vous demandez pourquoi les sept écluses ?
vous verrez bien !

(1) Note : Nous avons depuis reçu un mèl du capitaine du port qui s'excuse car il croyait nous avoir répondu. Il faudra donc qu'on repasse un jour par là pour découvrir cette ville sous un nouveau jour.

filles, éclusiers, van Ghog

Un bel éclusier !

Et c'est toujours les filles qui travaillent !


Canal de Briare, un petit matin…

Bon, c'est pas du Van Ghog, mais c'est beau quand même !


certaines écluses sont boueuses et ça se voit !

Après Nemours nous avons continué le long du canal du Loing qui est vraiment très agréable, avec quelques éclusiers pittoresques et de bonne humeur malgré une pluie fine et continue pendant toute la journée. Il y a si longtemps qu'il ne pleut pas que tout le monde est content.

Nous passons ensuite au canal de Briare, et longeons le charmant(?) village de Montcochon, juste avant d'arriver à Montargis.

Suite à un coup de téléphone de ma part, le capitaine du port de plaisance m'avait dit : «envoyez-moi un mèl, je regarde mon planning et je vous dis si nous avons une place pour vous pour y passer l'hiver.» Nous n'avons jamais eu de nouvelles. Dommage. « Non » est aussi une réponse, capitaine !…

D'ailleurs, à Montargis nous avons trouvé un « port » qui ressemble plutôt à un parking , aucun endroit raisonnable pour accoster. Un port qui ne garde même pas une place pour les bateaux de passage ; bof !… Montargis ne nous a pas semblé accueillante et nous repartirons demain.

mardi 20 octobre 2009

Nemours !

La Seine en amont de Saint-Mammès. C'est beau, hein ?…



Le duc de Nemours ressemble à son frère… euh, non, c'est pas çui-là. Après vérification internetesque, c'est l'amant de Mme de Clèves. Et nous sommes dans sa ville… enfin, je crois que les Monsieur de … et les madame de… n'habitaient pas souvent dans leurs noms !

Le Victron remonté, et nous aussi, enfin nous sommes partis ! On en avait marre de ne pas bouger ! c'est vrai quoi, une croisière immobile, ça ressemble à quoi ?

Un éclusier sportif : deux manivelles à la fois !
Trop de remous, amarre trop courte…
bang ! un coup dans le nez !…
Mais Ivanka est solide et la porte de l'écluse aussi !…



C'est drôle, parfois on a l'impression de ne pas être les premiers à passer par là !…

Nous avons enfin embouquer le Loing et son canal et après quelques écluses (ouais, on ne compte plus maintenant !) et avoir embrassé un peu la porte amont de l'une d'elles pour cause de forts remous et d'amarre trop courte (c'était la séquence émotion, mais comme à la télé, sans conséquences), nous sommes donc arrivés à Nemours, vous l'aviez déjà deviné.

Paysages verts, variés, agréables, charmants. Les écluses qui rythment la vie d'un canal, sont opérées par des éclusiers qui en ont plusieurs en charge. Ils font donc des va-et-vient en camionnette, et quand plusieurs bateaux sont montants et plusieurs sont avalants, ça leur fait pas mal d'aller-retour…


L'office du tourisme de Nemours. J'adore les escaliers dedans-dehors !

dimanche 18 octobre 2009

Plaisance !

Quoi mon costume, qu'est-ce qu'il a mon costume ?…


Oui ben, si j'attends que tu ranges, toi…

Ce n'est pas parce qu'on ne bouge pas qu'on ne fait rien !
Ce genre de navigation s'appelle la « plaisance » parce qu'on tout ce qu'on fait plaît ! Même quand ce n'est pas aussi plaisant que ça, tout bien considéré.

Même des trucs qu'on ne ferait jamais chez soi, comme de se plier en quatre pour passer entre deux tuyaux, les genoux sur une barre de fer, la tête coincée par une hauteur insuffisante, et aller viser un écrou qui ne veut pas rester en place, ou descendre dans le pic avant pour y ranger un fouillis d'objets hétéroclites qui prennent un malin plaisir à changer de place parce qu'il n'y en a pas beaucoup (de la place, pas des objets !), aidés en cela par un responsable qui refuse de reconnaître ses torts… ou encore récupérer de l'eau froide et grasse - et sale - à fond de cale parce que le presse-étoupe n'est pas tout à fait efficace, etc. etc. tout cela c'est de la plaisance !…

Et quand on travaille, on travaille, avec le costume idoine et tout !

jeudi 15 octobre 2009

Velléités d'exploration

Nous avons quitté Montereau, son église Renaissance, son pont sur l'Yonne qui vit l'assassinat de Jean Sans Peur, duc de Bourgogne (rappelez-vous les Armagnacs et les Bourguignons), son pont sur la Seine qui vit le Buonaparté faire massacrer quelques hommes de plus (lui, vous pouvez l'oublier), et son office de tourisme où la charmante et efficace Estelle vous conseille et vous aide dans toute la mesure de ses moyens qui sont grands ! merci Estelle.

En deux heures nous sommes arrivés à St-Mammès, deuxième port fluvial de la Seine (après Conflans-St-Honorine) où nous attendait le Victron (voir jours précédents). Enfin, pas celui que nous attendions… et pas au prix qu'on nous avait indiqué… Brefle, pour vous la faire plus courte qu'elle est pour nous, nous réfléchissons aux diverses solutions possibles.



St-Mammès. Amarrés à côté de la péniche-hôtel « Anacoluthe » de 75 passagers.

En attendant, nous avions prévu de faire un peu de tourisme et d'aller à Montargis découvrir la ville, repérer le port et acheter des galettes sans céréales parce que dans l'équipage il y a des petites natures qui ne supportent pas.

Ce matin, levés à 6 h 00. À 7 h 15 ( dehors ( premier jour où il gèle le matin !) debout à l'arrêt du bus. Quand nous arrivons à la gare de Moret-Veneux-Les Sablons, la foule nous semble importante… Un accident de caténaire à Paris perturbe toute la circulation des trains… Ce qui est bien quand on a pris du recul, c'est qu'on n'est obligé de… rien ! Donc pourquoi aller s'embêter à attendre un train qui arrivera peut-être alors qu'on peut voir demain si ça roule mieux ?

Nous sommes rentrés à pied (pas de bus avant 13 H 00 !…) et en une heure et 4 km nous étions de retour à bord.

Une journée bien commencée !




Quand il fait 0° dehors et 15° « dedans »,
on n'hésite pas à dormir les pieds dans l'eau !




Le premier bief du canal du Loing sous le gel…

dimanche 11 octobre 2009

« Des comme y en a pas chez nous d'hab… »


Toujours à Montereau, ce matin nous avons eu la visite du cygne noir. Non, non, pas un albinos à l'envers, mais un vrai cygne noir, un cygnus atratus, c'est comme je vous le dis. Belle bête originaire d'Australie, sans doute évadée…

Et du coup je me suis souvenu d'une page que nous n'avions pas eu le temps de publier lors de notre dernier voyage. C'était sur l'Yonne, déjà, au mois d'août…




Ces belles incongrues…
Peut-être vous souvenez vous de la galerie de portraits que nous avions ouverte de tous ces oiseaux « qui ne sont pas du tout de chez nous mais qui y vivent quand même ». C’était pour l’ouette d’Egypte accompagnée de la bernache nonette (cf le blog voyage octobre/novembre 08). Eh bien, voici la suivante : mademoiselle la tadorne casarca. Il faut dire qu’elle ne passe pas inaperçue dans un troupeau de canes et de canards !
Toute rousse, d’un beau fauve orangé, la tête beaucoup plus claire, couleur sable, les ailes noir et blanc ornées d’un petit miroir vert seulement visible quand elle bouge. Le mâle s’offre le luxe d’un petit collier noir en plus. À Sens celle que nous avons découverte était une femelle.
Mais que faisait-elle là ? Elle, habituée aux lacs et steppes d’Afrique et d’Asie, de l’Éthiopie jusqu’à la Chine ! Toujours la même réponse : les oiseaux rencontrés sont échappés de captivité. Celle-ci avait l’air de s’être bien adaptée à sa liberté et d’être bien intégré à cette troupe de canards. Souhaitons-lui un bon hiver et peut-être la reverrons-nous en passant à Sens.




(note de la rédaction : repassant à Sens, nous ne la vîmes point).

samedi 10 octobre 2009

On vous l'avait bien dit !

On vous l'avait bien dit : en navigation, on sait parfois quand on part mais on ne sait jamais quand on arrive !… Alors nous attendons des nouvelles de notre fameuse boîte Victron qui devrait être toute neuve et, dès qu'elle est revenue de Hollande, nous la faisons remonter puis ensuite nous continuerons vers… ailleurs (ne nous mouillons pas !). Pour l'instant, nous restons à Montereau-Fault-Yonne.

En attendant, nous avons donné dans la culture et hier soir nous étions au théâtre. Les « Tréteaux de France ” de Marcel Maréchal donnait une représentation de « Oncle Vania » de Tchékov. 6 € pour les retr… pour ceux qui ont pris du recul.
Tente de cirque, petite salle (moins de trois cents places), acteurs bons et très proches, une bonne pièce : une très bonne soirée.




jeudi 8 octobre 2009

Comme des jeunes !…

Et voilà, ça recommence, la manie de la photo !


La pose déjeuner en pleine nature. Sympa, non ?


Et la sieste ? Sympa aussi, non ?

En vue de l'écluse…


Ah ! on n'a pas chômé ! En deux jours, soixante-quinze km et quinze écluses à bajoyers inclinés, vous vous rendez compte ? … Nous envisageons sérieusement de changer la devise (= nom) d'Ivanka. Que diriez-vous de : « La flèche de l'Yonne » ?…
Puisque nous avons décidé de ne dire que la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, avouons sans vergogne que nous sommes un peu fatigués et que nous avons décidé de rester quelques jours à Montereau-Fault-Yonne. Montereau ? si, souvenez-vous, là ou l'Yonne devient la Syonne !… Fatigués ? Ben oui, les deux premiers jours, que voulez-vous, il faut se ménager…
Mais rassurez-vous, tout va bien !

dimanche 4 octobre 2009

On se pince !

Peu à peu, on s'habitue, on réalise où l'on est, on regarde autour de soi et on se pince, mais oui, nous y sommes : de retour sur Ivanka !

Pierre a dû passer deux jours à Paris pour des histoires de traduction et Fabi en a profité pour faire connaissance avec tous les voisins, ceux qui sont là en permanence et ceux qui ne font que passer. Un port de plaisance est un petit village dont tous les habitants ont un intérêt commun. Ça crée des liens.

Voici notre projet pour octobre : redescendre l'Yonne jusqu'à Montereau, arrêt à St-Mammés pour tenter de résoudre notre problème de « boîte bleue » Victron, embouquer le Loing et descendre, par Montargis et Briare, jusqu'à la Loire. Puis nous arrêter à Nevers quelques mois en attendant que les canaux finissent d'être en chômage. Bien sûr, vous qui nous suivez régulièrement, vous savez maintenant qu'en bateau, on sait parfois quand on part mais on ne sait jamais quand on arrive !… et même si on arrive où l'on avait prévu !…

Nous verrons bien.