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jeudi 31 juillet 2008

catastrophe et poubelles

Disons que ça commence plutôt mal, jugez-en.
Nous sommes à Amsterdam, après un voyage trop long : il faut être près de deux heures avant le décollage pour s'enregistrer et il faut ensuite patienter plus d'une heure pour retrouver ses bagages, «parce que Transavia n'a pas assez de personnel à terre ». On croit rêver, surtout que cette «bas coût » n'est pas si bon marché que ça... Mais ce n'est pas ça la catastrophe.
Nous sommes à Amsterdam, les vélos sont toujours là, un peu plus nombreux qu'en hiver, les maisons sont pittoresques, les rues animées, les canaux toujours encombrés, mais ce n'est pas ça la catastrophe.
La catastrophe c'est… qu'il fait aussi chaud qu'à Sarlat ou à Périgueux ! Or je suis venu ici pour la fraîcheur, moi. Je suis venu ici pour les nuages et le vent. Pour la pluie même !… Je suis venu ici pour connaître un temps agréable ! Eh bien non, ici, il fait chaud, lourd et moite comme une journée d'été dans le Sud-Ouest. Je suis écrasé de chaleur et abattu de désespoir… Mais je me rassure en pensant que ça ne va pas durer. La météo est mon amie.
Claire aussi est mon amie et, par chance, les atomes de Fabi se sont étroitement crochetés avec ceux de Claire. Ce soir (le jeudi soir les magasins font «nocturne » jusqu'à 9 h 00) Claire nous a fait découvrir un magasin étonnant, Hema, une sorte de bazar moderne qui vend tout ce qui peut se vendre et, notamment, ce que nous cherchions pour Ivanka : une théière en inox. En route il faut éviter les voitures et les vélos et surtout, le soir, les tas de vieilleries dont se débarrassent les gens. Pas des poubelles, pas des ordures vraiment, disons, de la sous-brocante si vous voyez. Et dans un tas hétéroclite qui comptait un vieux Mac « berlingot », des chaises tressées etc, nous avons trouvé ce qui ressemble à une grande tente qui pourra nous servir quand vous viendrez nous voir très nombreux. Elle est maintenant dans la cave de Claire qui est une vraie amie je vous dis. Il ne nous reste plus qu'à trouver le moyen de porter cette lourde tente jusqu'à Ivanka dont la route, vous l'aurez notée, s'éloigne d'Amsterdam. Nous verrons.
C'était la première journée de notre retour vers Ivanka que nous rejoindrons dans quelques jours. La nuit tombe et l'on sent qu'elle sera tropicale... Je hais la météo !

Promis, promis, demain vous aurez quelques photos.

dimanche 27 juillet 2008

La complainte des vélos d’Amsterdam



Ô toi qui découvre Amsterdam et ses charmes,
as-tu pensé à la vie des vélos là-bas ?



Royaume de la bicyclette ? c’est faux !
Royaume des cyclistes, sans doute,
mais vie de bagne pour ces pauvres esclaves

,

enchaînés pendant des heures à attendre leur maître
et usés jusqu’à l’épuisement...



Parfois, pour faire comme les bateaux,
certains tentent de s’évader.



Pas facile quand un cadenas vous enserre la taille,
mais on essaie quand même.



Et puis un jour, on meurt



parfois assassiné.

Toi qui passe, insouciant, n’oublie pas.

b

lundi 21 juillet 2008

Et maintenant ?...

Maintenant Ivanka est au repos dans un adorable endroit : Plasmolen (Appuyez très fort sur l'O pour qu'on vous comprenne). C'est entre Cuijk et Milsbeek, vous voyez ?
Deux golfes profondément enfoncés dans les terres qui communiquent avec la Meuse par un étroit canal, Plasmolen est un lieu de villégiature pour les Hollandais et les Allemands (l'Allemagne est à 7 km à l'est). Bien sûr, comme il fait un peu frais la plage n'est pas bondée (photo prise le 14 juillet), mais les rives boisées offrent de belles promenades, sans dénivelés.
Nous faisons installer sur Ivanka un générateur qui permettra au moteur, en route, de charger les batteries et donc d'avoir toujours du courant disponible sans attendre une marina parfois hypothétique et souvent complète.
Nous retrouverons Ivanka le 31 juillet.
À bientôt !

Quelques images en vrac comme preuve

Pour ceux qui, comme nous, découvrent l'univers des blogs, voici quelques petites indications d'utilisation.
Chaque mois ouvre une page, c'est-à-dire qu'on ne voit que les messages de juin ou de juillet, etc.
Les messages affichés vont du plus récent au plus vieux.
Pour mieux voir une image cliquez dessus : elle s'agrandit.
Idem pour un lien, bien sûr (c'est-à-dire un mot ou une phrase soulignée qui vous emmène dans un autre site).

Maintenant, pour ceux qui douteraient, voici en images la preuve que nous étions bien en Hollande :


Et ça, c'est p'têt pas la Hollande éternelle ?


La girouette de cette église du village de Lith est remarquable, le ciel de juillet aussi !


Ces cygnes sont sauvages mais ils savent très bien quémander à manger quand c'est l'heure.


Et ça, c'est peut-être pas du fromage ?... Eh ben si !... (et très bon).


Le quai d'approche de notre deuxième écluse donne une idée de sa taille. Oui, c'est nous, là-bas, le petit truc devant le gros.


Et dire que certains nous croient en vacances !...


Mais après l'effort...

samedi 19 juillet 2008

Elle voit des oiseaux partout !

Les Pays-Bas sont le pays des bateaux, des moulins, du fromage des vélos et surtout des oiseaux. Il y en a partout. Et Fabi qui les adore se régale





Certains se sont tellement bien habitués à l'homme qu'à l'heure du repas ils viennent frapper... à la fenêtre des cuisines d'un restaurant ! Ainsi les canards de Heusden :

et bien sûr, le cuistot sort alors avec des bouts de pain !... Petite cervelle, peut-être, mais bon estomac.

11 juillet. Première écluse

Quelques heures après le départ de Heusden où nous avons passé une bonne nuit (c'est fou ce qu'on dort bien sur un bateau !) nous arrivons devant notre première écluse. Enorme ! Deux écluses parallèles dont la plus grande mesure 200 m de long qui se ferment par de grands panneaux qui descendent verticalement. Impressionnés nous décidons de nous amarrer au quai et d'aller voir comment ça se passe.
Malheureusement nous ne verrons pas grand chose puisque les zones réservées aux spectateurs sont un peu loin des sas : je voulais voir les gestes, les approches, etc... tant pis. Il nous faudra deviner. En attendant Fabi fait sécher ses cheveux au soleil automnal qui veut bien percer les nuages.


Au matin, je me décide. Par l'interphone qui est sur le quai j'appelle l'écluse. Je sais qu'on y parle aussi le français.
"Bonjour, écluse babord."
Ce sera donc la plus grande des deux qui va nous accueillir. 200 m de long, 14 de large. Une péniche de commerce d'une trentaine de mètres s'y engage la première, nous suivons derrière. Et la porte, telle une immense guillotine commence à descendre. Fabi passe l'amarre autour d'un bollard. Chouette ! on y est arrivé du premier coup !... Euh... pas tout à fait...
Il s'avère que je parle mal le hollandais et qu'Ivanka ne comprends pas un mot de français. Je lui demande d'aller à droite, elle va à gauche et vice-versa. C'est tout juste si elle ne va pas en avant quand je lui demande d'aller en arrière. Bref, le spectacle à dû être très beau vu de loin de cette petite péniche hollandaise dansant un élégant ballet dans toute la surface d'eau libre de cette grande écluse. Nous n'avons pas su si les éclusiers ont applaudi, nous n'avons pas demandé. Peut-être qu'ils n'aiment pas les ballets ?...
Enfin, après avoir monté de trois mètres, la porte de l'écluse s'ouvre et nous décidons d'aller reposer nos genoux tremblants au quai tout proche. C'est alors que le vent se lève et que la pluie commence à tomber drue. Ah ! les vacances ...
Curieusement, nous n'avons pas pris de photos de l'épisode.

vendredi 18 juillet 2008

Lage Zwaluwe - Heusden

10 juillet : première journée de navigation

Levés à 6 h 00, comme d'habitude en vacances (!), nous sommes sortis du port à 9 h 30.
Entre temps, nous avions préparé Ivanka, simplifié l'amarrage, payé notre place, acheté du pain... J'avais vérifié le niveau d'huile de la boîte de vitesse et reculé devant l'emplacement de la jauge du moteur, si éloignée de moi que si je la sortais je n'aurais jamais pu la replacer. Me souvenant que je n'avais pas de bidon d'huile de rechange, je laissais tomber et nous partîmes convainus que tout avait été déjà vérifié...



La remontée de la Meuse se fait sans problème : elle est large, canalisée, et les bouées sont bien situées sur la carte. Nous souvenant des recommendations de Hein (rappel : le courtier qui nous a vendu le bateau), nous nous retournons souvent : les cargos de rivière vont si vite (par rapport à nous) qu'ils nous rattrappent en un clin d'oeil et leur angle mort à l'avant peut être très grand : jusqu'à 150 m. Il est donc important de se dégager de leur route le plus vite possible puisqu'ils sont prioritaires et peu manoeuvrants. Nous nous payons le luxe d'être dépassés par trois bateaux en même temps ! C'est dire la largeur de la Meuse qui ici fait 500 m au moins. Nous avançons bien, tranquillement, Fabi s'exerce à la barre et s'y fait très vite. Je me souviens de vieilles images (45 ans !) de quarts sur la passerelle de grands cargos traversant l'Atlantique ; les remous latéraux étaient les mêmes, la houle en plus.
L'inconvénient de se lever tôt c'est qu'on déjeune tôt. Il n'y a que deux heures que nous sommes partis et déjà la faim nous tenaille. Nous aimerions trouver un petit "coin tranquille et sympa" pour déjeuner, mais où ? En dehors des ports de plaisance privés, la berge est faite d'un petit muret de pierres construit en pente qui empêche tout accostage. Pourtant, j'aimerais bien m'entraîner à la manoeuvre, il y a si longtemps que je ne l'ai pas fait et je ne connais absolument pas le bateau...
Naviguant à peut-être 10 km/h, nous sommes bientôt en vue de notre destination : Heusden. Déjà !... Nous n'avons pas envie de nous arrêter si tôt ; Tiens, là, sur la gauche le début du "Heusden kanaal" qui va jusqu'à Gorinchem (vous n'avez aucune idée de la prononciation !). Si on y allait ? Sitôt dit sitôt fait : nous nous engageons dans le canal. Cherchant toujours un endroit pour nous arrêter, j'aperçois un long quai d'usine au pied de grands tas de sable. Pas très sympa, mais bon, on prend ce qu'on trouve. Je voudrais m'arrêter à la hauteur d'une échelle qui me servirait de pilier pour ne pas être entraîné sous le quai qui est construit sur gros pilotis d'acier au-dessus de l'eau et destiné à de beaucoup plus gros bateaux que nous. Bref, arrivant trop vite et pas habitué aux réactions du bateau nous nous en sortirons avec deux belles" bugnes" sur tribord, une à l'avant et l'autre à l'arrière. Bon, faut bien se créer des souvenirs ! Je ne pourrais plus redire le tout dans les détails, mais je pense avoir fait ce qu'il ne fallait pas, notamment arriver trop vite.
Du coup, faisant demi-tour et, malgré tout, affamés, nous mangeons en route en nous dirigeant vers Heusden. Nous y arriverons vite et entrant dans le port, nous entendons une voix féminine qui, d'un haut-parleur, nous dit quelque chose. Oui, mais quoi ? Des panneaux nous disent aussi quelque chose. Oui, mais quoi ? Tout ça en hollandais et incompréhensible. J'aperçois de l'autre côté de l'anse un ponton avec de l'espace libre, je m'y dirige et arrive ainsi, en douceur cette fois, dans la marina de luxe de Heusten : 30 euros la nuit (électricité et eau comprises). Vous verriez les bateaux qui nous entourent ! Des horreurs en plastique qui doivent valoir des millions.


Nous avons fait un tour en ville, sorte de bastide en brique, fortifiée "à la vauban", tristounette sous la pluie et vide, ou presque, de touristes.


Le soir, la pluie revient en force puis se calme. Mais l'air est plus chaud qu'hier. Nous sommes le 10 juillet. C'était notre premier jour de navigation. Nous aurons droit à un superbe coucher de soleil et à un arc-en-ciel pour nous fermer les yeux.

mercredi 16 juillet 2008

"Jeu des quatre bidons"


Voilà, ce fut la première nuit à bord d'Ivanka, mais une première nuit hors de l'eau, au chantier. Imaginez un peu la Belle, telle une grosse tortue posée frèlement sur quatre simples gros bidons en tôle calés par quelques vieux morceaux de bois trouvés là : l'un penché pour récupérer le niveau du sol, le second légèrement affaissé sous le poids de toutes ces baleines qu'il a dû supporter, le troisième peint de tous les coups de pinceaux d'essai des peintres du chantier ; quand au dernier, il faisait le fier d'être le quatrième à ce "jeu des quatre coins".

J'ai frémi en la voyant ainsi ! mais grâce au rire moqueur de Pierre j'ai fort bien dormi !


Arrivée à Lage Zwaluwe

Lage Zwaluwe. Je vous promet que ce lieu existe, petit village résidentiel sur la rive gauche de la Meuse qui à cet endroit là s'appelle l'Amer parce qu'en Hollande ils donnent des noms différents à différentes portions de leurs nombreux fleuves et ne me demandez pas pourquoi.
Comme prévu, la gare ne s'était pas rapprochée du village et nous avons fait cinq km à pied en tirant nos lourdes valises.

Quelques agréables rencontres émaillèrent le chemin. Mais la route

fut un peu longue quand même... jusqu'à ce qu'enfin...

la voilà !



lundi 14 juillet 2008

Pour les impatients...


N'ayant pas de connection internet, nous donnerons de nos nouvelles dans ce blog dans quelques jours, de retour en France (les cjoses s'amélioreront la prochaine fois). En attendant, une photo de Heusden, ville historique, mélange de Sarlat (en briques), de Montpazier et de St-Cirq-la-Popie... un soir ensoleillé après une forte averse...
A plus tard.

vendredi 4 juillet 2008

Pour les curieux...


...voilà le trajet que nous devons faire, de gauche à droite. Entre ces deux points... nous verrons !

Le temps des valises




On ne sait pas où on va, on ne sait pas pour combien de temps, on ne sait pas le temps qu'il fera, on ne sait pas comment on vivra, on ne sait rien !... et avec tous ces paramètres, vous n'avez pas idée de la quantité de choses qu'il ne faut PAS emporter !
Nos limites : celles de la compagnie aérienne. Chacun a droit à 20 kg dans la cale et un sac de 10 kg dans la cabine. C'est énorme et ce n'est pas grand chose. Enfin, 'est surtout énorme quand il faut les traîner/porter.
Nous arriverons au port demain dans la soirée. Ivanka nous attend sagement au sec (mais peut-être sous la pluie).

mardi 1 juillet 2008

le jour approche...


Chacun de notre côté, nous faisons semblant de rien, mais la tension monte... Le trac aussi, me dit Fabi. Nous regardons la météo hollandaise : il devrait pleuvoir vendredi, alors que nous aurons à marcher cinq km pour aller de la gare au port de Lage Zwaluwe. Et avec deux grosses valises, le mauvais temps et la mauvaise volonté des locaux à vous prendre en stop... nous les ferons ces cinq km !
M. Hein Huender, notre broker nous a appris que les batteries sont mortes. Mais le vendeur accepte d'en racheter de neuves. C'est aussi bien. J'avais un doute sur leur état car, lorsque j'étais arrivé au chantier la dernière fois, elles s'étaient vidées en quelques heures après avoir navigué pendant un certain temps. Et, ignorant comme je suis dans ce domaine (j'apprends, j'apprends !), je sais quand même que ce n'est pas bon signe. Donc, une bonne chose de réglée. Nous avons vraiment de la chance d'être tombés sur un marchand et un vendeur honnêtes et, pour le marchand, compétent et serviable.