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jeudi 29 juillet 2010

DIJON

Au sortir de la gare, notre premier autochtone. Premier choc culturel !…
mais peut-être jugement trop rapide !… Poursuivons l'exploration !

Celle-là, c'est bien la preuve que nous y sommes venus, non ?

Curieux, cette manière de placer les chaises…

Limoges plus Périgueux égal Dijon.
Une ville avec une histoire très riche. Étant un pays indépendant et prospère jusqu'au 16e s. la Bourgogne a pu décorer sa capitale de nombreuses églises (aujourd'hui transformées en théâtre, ou fermée pour cause de mauvais état… mais heureusement il y en reste encore d'ouvertes !), de beaux hôtels particuliers du XVIIe s., d'imposants bâtiments administratifs, des rues animées, mais sans excès par des touristes pas trop nombreux, et beaucoup de musées, tous gratuits ! Gratuite aussi une navette électrique qui passe au même endroit toutes les six minutes et vous fait faire un tour de ville reposant. Une ville qu'on est content de visiter, et pas seulement pour les gratuités, mais aussi pour son atmosphère générale agréable.

Quelques courses, quelques visites de monuments, un tour à la Fnac, un coup d'œil au port fluvial (obligé !) un peu loin du centre mais calme et paisible, avec peu de bateaux mais tout le monde dit qu'il y a peu de navigation sur le canal de Bourgogne qui aurait une mauvaise réputation (?), un déjeuner dans un restaurant bio sympathique et voilà, l'heure du retour est déjà là.

Dans le train ( 3 heures aller-retour) le contrôleur semble surpris :
« Mais, vous avez un billet pour aller de Laroche-Migennes à Paris !
- Ah ? Mais nous avons fait Laroche-Dijon et sommes sur le retour !
- …?… Bah ! ça ne fait rien, c'est pratiquement le même nombre de kilomètres !… »
Moralité : ne pas faire confiance à une dame de la SNCF souriante qui papote en vous servant et …se trompe de direction !… Faut tout vérifier ; quelle époque !…

Retour au bercail, plein les bottes.

dimanche 25 juillet 2010

Au chantier

Naviguer dans les pâquerettes, un rêve, non ?… Non !

Art moderne ou peinture écaillée ?…

Et toujours la même question !…

Il y a du monde au chantier, alors on peut se retrouver coincé entre
deux « monstres » de 25 m. de long !… Mais le voisinage est harmonieux.

Notre inverseur nous a quitté momentanément. En attendant son retour prochain, quelques photos, pour l'ambiance.

lundi 19 juillet 2010

Dominos

Sûr, économique et écolo, le «frigo-nature» ! (un gant de toilette mouillé).
Bon, pour que ça marche il faut qu'il fasse très chaud.
C'est le cas !

Kissinger a encore frappé.

Je sais que ce n'est pas lui qui a inventé cette théorie des dominos qui affirme que si l'un bouge toute la ribambelle des dominos qui suivent s'écroulera, mais bon, il faut bien trouver un coupable, n'est-ce pas. Au départ de Mailly, un ralenti réglé trop bas faisait vibrer exagérément le moteur : on avait l'impression qu'Ivanka allait se démonter de la proue à la poupe ! - et Herby, notre mécanicien attitré, était venu à Auxerre nous régler ça.
À la suite, probablement, de ces vibrations, le tuyau d'alimentation en gaz-oil du moteur s'étant dévissé, une bulle d'air s'infiltra dans le circuit et fit caler le moteur. Panne que je réparais brillamment avec l'aide helvétique et bénévole de mon ami Francis (voir épisode précédent).
Lorsque nous sommes arrivés samedi à Laroche-Saint-Cydroine, à 2 km de Migenne, nous avions décidé de rester au moins un jour à cette halte que nous connaissons bien pour nous y être déjà arrêtés deux fois. Coup d'œil de routine dans la cale… Tiens ! Il y a plus d'eau que d'habitude. D'où vient-elle ? Je descend, pose un bout de papier sur l'eau, et m'aperçois que 1/ ce n'est pas de l'eau mais de l'huile et 2/ qu'elle est rose : la boîte de vitesse qui permet de passer de la marche avant à la marche arrière, fuit !
Allo Herby !
Il viendra lundi.
Escale forcée. J'en profite pour avancer mes travaux sur l'annexe pour un faire un petit dériveur et Fabi en profite pour marcher : quatre km par jour pour faire les courses.
Donc, en bateau, non seulement on ne sait jamais quand on arrive, mais on ne sait jamais non plus quand on part !
Les dominos cesseront-ils leur chute ? Mystère…

Godille inversée.

En attendant d'avoir un petit voilier à ma disposition, j'ai eu envie de me faire une godille chinoise. De bric et de broc, mais on n'est pas là pour la parade ! je me fabrique cet instrument génial qui permet de déplacer des bateaux, même lourds, sans trop d'effort et sans technique au contraire de la godille bretonne qui requiert un coup de main certain.
Bon, la fabrication de la godille chinoise sans doute aussi requiert un coup de main certain, parce qu'en l'essayant je me suis trouvé allant à reculons ! En soi, ce n'est pas grave, on s'adapte, mais j'aimerais bien savoir pourquoi ! Je repars sur la table à dessin (façon de parler !).

samedi 17 juillet 2010

La panne !

Dernière écluse du Nivernais. Au loin on devine Auxerre.

Auxerre vue par la ciboulette !

Pourquoi préfère-t-on le reflet à la réalité ? Question !…

Nous avons quitté Auxerre, ville superbe avec beaucoup d'animations. À peine partis nous avons envie d'y revenir. C'est bon signe, non ?
Nous avons passé quelques écluses en compagnie de sept autres bateaux (!), embouqué un canal qui évite quelques méandres et là, imaginez…

Imaginez : deux pauvres âmes isolées, abandonnées au milieu de nulle part, sur un canal oublié des hommes (enfin, presque) sous un soleil de western spaghetti, deux pauvres âmes accablées regardant s'éloigner six autres bateaux qu'elles ne reverront plus tandis qu'elles restent là, coincées au quai d'attente de l'écluse Néron (Néron ! ça ne s'invente pas !), deux pauvres âmes qui ne peuvent que constater que le moteur d'Ivanka, ayant soudain calé, refuse de repartir. Et, très vite, l'horizon étant toujours plus proche qu'on l'imagine, les voilà seules…
Pas une ombre. Même les cigales, s'il y en a, se taisent… Rien ni personne en vue au nord, rien ni personne en vue au sud… Autour de nous, dissimulés par des arbres assoiffés, on devine des camions qui roulent à tombeau ouvert sur des routes de terre en soulevant des nuages de poussière jaunâtre. Où vont-ils ? D'où viennent-ils ? On s'en fout !… fait trop chaud. Et l'attente dure car notre mécanicien n'est pas libre aujourd'hui… Une mouche, que la chaleur énerve, trotte sur mon avant-bras et me chatouille… Ça me rappelle un film… Nous faisant sursauter, le téléphone sonne. « Oui, bonjour !
- Salut Pierre, c'est Francis, de Suisse !
- Salut Francis !
Francis est un autocariste suisse qui fait un voyage par an en Dordogne et qui veut savoir si je peux lui servir de guide.
- C'est selon, ça dépend de tes dates de séjour !… mais en attendant, tu peux m'aider : mon moteur est en panne et toi, tu es le roi de la mécanique, non ?
Et nous voilà, moi qui imite les bruits du moteur : boum, boum, boum,bof !… lui qui me pose des questions, qui m'indique où regarder, et quoi faire…
En quelques minutes, la panne est réparée et le moteur repart. Bravo Francis et merci ! Je guiderai tous les groupes que tu veux !
C'est pas beau, ça ? Un Espagnol (oui, Francis est Espagnol d'origine et… d'accent) vivant à Bulle en Suisse (si, si ça existe, une jolie petite ville de la Gruyère connue pour sa double crème) me répare un moteur américain Ford marinisé par une entreprise anglaise Thornycroft, moteur logé dans la cale d'une péniche hollandaise propriété de deux Français, péniche bloquée sur un canal de l'Yonne au milieu de la campagne bourguignonne !…
La terre n'est qu'un seul pays !

jeudi 15 juillet 2010

Quelques images qui nous plaisent…




Vue de la vallée de l'Yonne depuis Mailly-le-Château. On voit un bras de l'Yonne
dont le lit principal est caché dans les arbres comme le canal du Nivernais.
C'est un des rares endroits perchés rencontrés sur le canal.


Église de Mailly-le-Château avec sa façade unique. Les personnages au pied des colonnes représentent, au centre, Mahaut de Courtenay qui en 1223 a donné à ses serfs une charte de droits, ce qui revenait à les libérer. De chaque de sa statue des serfs en postures plus ou moins humbles.

Dans le parc où nous nous sommes amarrés, avant la dernière écluse du Nivernais. Coin paisible fréquenté par des joggers et des enfants, proche d'Auxerre et des magasins, proche d'une station pour gaz-oil. Parfait ! Nous y serons restés quatre jours. Mais demain, boulot, boulot !
Au fait, l'arbre devant Ivanka est un charme ! Énorme, non ?

mardi 13 juillet 2010

Auxerre

Au bord de l'Yonne, Auxerre sous un ciel menaçant.

Le colombage est un art ici, avec un sens des couleurs étonnant.


Toujours aussi surpris du peu de monde qu'on rencontre
dans ces villes bourguignonnes qui méritent pourtant d'être découvertes.


Avant le « grand départ », le petit. Premier essai
de notre nouvelle annexe, enfin, de « ma nouvelle annexe »
par ce que je crois que Fabi n'a pas l'intention de l'essayer…
Deuxième jour.

Après avoir passé tout un samedi à Auxerre rejointe grâce au train, nous nous sommes décidés à quitter le chantier fluvial de Herby qui, donc, a changé les silent-blocs trop usés du moteur, a remplacé les courroies de l'alternateur qui s'usaient trop vite et a oublié de faire la vidange mais ce n'est pas grave, je la ferai demain.

Nous sommes partis à 8 h 30 de Mailly-la-ville où nous reviendrons fin août pour que Herby continue ses travaux. Et le premier jour de navigation fut, n'ayons pas peur des mots, un grand jour, allons ! en ces temps d'événements sportifs mondiaux, osons le dire : un exploit ! Pensez : 30 km , 15 écluses, une chaleur à cuire des œufs au plat sur le pont, et nous sommes arrivés à Auxerre où nous pensions n'arriver que demain. Mais que voulez-vous, quand on est parti, on est parti !

Nous y resterons quelques jours , le 14 juillet étant un jour chômé sur les canaux et ça me permettra de trouver un bar sympathique avec un point hi-fi pour remplir enfin notre blog et vous avertir qu'il est recommencé.

Voilà, c'est fait. ;-)

8 juillet, c'est reparti !

C'est reparti !…

Le 8 juillet à l'aube nous avons quitté la maison, secoué la poussière de nos semelles et, sans nous retourner, nous nous sommes dirigés vers la gare de Périgueux où nous attendait le train, direction Bordeaux, qui devait nous permettre d'attraper à Libourne, un TGV pour Paris. Oui, parce quand on veut aller de Périgueux à Mailly-la-ville en passant par la ligne logique : Périgueux-Angoulème-Paris-Mailly…yapa moyen !… le site De la SNCF ne veut pas. Peut-être parce qu'un TGV à la place d'un Téoz, plus un nombre de kilomètres plus important ça fait monter les prix ? Allez savoir…
Notre train avait du retard, notre correspondance à Libourne devenait problématique… Non, non ! ne vous inquiétez pas : le TGV aussi a du retard ! nous rassure le contrôleur.
Ouf !… il aura finalement trente minutes de retard, « suite à une difficulté à organiser la rame des voitures » dixit un contrôleur. J'ai déjà connu ce genre de difficulté lorsqu'un train a pris deux heures de retard parce qu'on n'avait pas trouvé de motrice (sic)!… La SNCF soustraite la formation des trains !… Enfin ! Prenez un sigle du TGV et retournez-le, vous comprendrez…

Nous sommes arrivés en début d'après-midi et notre mécanicien, Herby, est gentiment venu nous chercher en voiture parce qu'il faisait vraiment chaud. Mais ça vous l'avez tous remarqué.

Enfin à bord.