Woodenwidget

images à cliquer

samedi 29 octobre 2016

Gand est une ville flamande

Nous sommes partis faire les touristes à Gand. Jolie ville flamande, très flamande : on ne comprend personne ! Et très rares furent les bilingues qui nous répondirent dans un français impeccable.  N’étant pas très bon en flamand, on ne pouvait pas se plaindre. 

À l’aller, une grève des contrôleurs nous a fait visiter les Hauts-de-France en nous obligeant à faire quelques détours, mais au final, tout s’est bien passé. Quant au voyage de retour il n’y a rien à en dire. Le contrôleur belge nous a quand même fait remarquer qu’il «  était moins… que ses collègues français » puisqu’il ne demandait pas à voir nos cartes de réduction. Les points de suspension sont restés un mystère. 

À Gand nous avons visité le musée des Beaux-Arts et nous nous sommes promenés dans cette ville aux nombreux monuments tous très impressionnants.

On n’est pas récompensé !
Vraiment, ce n’est pas de chance. On fait des efforts pour améliorer le quotidien des gens, et voyez la récompense :
Le temps étant de saison, c’est-à-dire gris, nous avons pensé illuminer le regard des passants en nous habillant de manière assez colorée (c’est un euphémisme).  

Colorés, non ? Et encore vous ne voyez pas
 le bleu pétant de ma polaire.
En déambulant dans les rues gantoises animées par des tramways assez archaïques (mais très pratiques), et par des vélocipédistes belges qui se prennent pour des Hollandais, c’est-à-dire qu’ils foncent droit devant eux sans se préoccuper des passants distraits ni des  touristes innocents qui avancent, les yeux au ciel, sur la piste cycable, nous sommes abordés par deux jeunes filles souriantes qui nous demandent si nous sommes des touristes.

– Ah! ça se voit tant que ça ?
- Nous sommes étudiantes en photo et nous devons réaliser une suite de photos de touristes. Acceptez-vous qu’on fasse une photo de vous ?
– Bien sûr, répond Fabi qui me propose aussitôt comme cobaye, je veux dire, comme modèle. 
Et la jeune fille prit sa photo. Or quelle ne fut pas notre surprise de découvrir qu’elle prenait des photos… en noir et blanc !


Ah ! je vous jure, c’est bien la peine de faire des efforts pour égayer la journée grise des habitants !

Un miracle !

Je suis né sous le signe des Poissons et je dors comme eux. C’est-à-dire que la nuit, je m’éveille souvent, je me lève souvent, je tourne en rond souvent, j’écris souvent, je google souvent, je mange même quelque fois, avant de me recoucher, de m’endormir pour me réveiller une heure ou deux après et recommencer. Je semble supporter très bien ce régime qui est le mien depuis plusieurs dizaines d’années maintenant. La cause en est souvent des impatiences dans les jambes, ce que la faculté nomme : le syndrome des jambes sans repos.
Si je vous dévoile  un peu de ma passionnante vie nocturne  et de mes défaillances sanitaires, c’est que l’autre nuit un miracle s’est produit. Que je vous raconte :
Sans en faire une habitude, il m’arrive, après plusieurs nuits où j’ai le sentiment, faux sans doute, de n’avoir pas dormi du tout, de prendre un cachet de « paracétamol » qui inhibent mes impatiences assez longtemps pour me laisser dormir deux ou trois heures de suite ce qui, pour moi, s’apparente à du luxe. Enfin, c’est ce qui se passe, – normalement. Veuillez noter que « normalement » implique que parfois ça ne fonctionne pas. 
L’autre soir, l’heure du coucher venue, je me prépare, routine quotidienne dont je vous épargne les détails. Comme j’ai remarqué que les cachets  générique mettent plus de temps à fondre que les cachets « de marque », j’en jette un dans un demi verre d’eau avant d’attaquer le nettoyage des quenottes. Bref, tout se passe normalement, je me couche et… je dors, mais je dors comme il y a longtemps que je n’ai pas dormi !…  
… Au petit matin, ouvrant les yeux, ma première pensée va au paracétamol qui m’a offert ce cadeau inestimable : une nuit complète.  On se lève, on déjeune et en parlant je dis à Fabi : Le paracétamol, c’est super ! Qu’est-ce que j’ai bien dormi… quand mes yeux tombe sur un verre dont le fond blanchâtre fait lever dans mon esprit un terrible soupçon. Je renifle, je goûte, c’est bien ça : j’ai oublié de le boire ce fameux cachet !…
… Mais qu’est-ce que j’ai bien dormi  : un vrai miracle !…

Post-scriptum : Le lendemain, avec un cachet vraiment avalé : nuit en pointillés, comme d’habitude !

En attendant, le spécialiste devait nous changer  la vieille bâche du cockpit qui nous permettra de nous plus avoir de fuites lorsqu’il pleut, mais il est en congé maladie, suite à une opération… Et donc, ce n’est pas cette fois que l’Ivanka aura une jupe neuve !

Néanmoins, nous ne sommes pas venus pour rien puisqu’il faut préparer l’Ivanka pour l’hiver.  Le temps est frais – normal ici – mais calme et ce soir le soleil s’est couché en flamboyant. Demain nous partons faire les touristes.

mardi 18 octobre 2016

Valenciennes

Ça y est, nous sommes repartis, quoique repartir soit un bien grand verbe pour ce que nous avons prévu de faire…
Nous retournons sur l’Ivanka, à Valenciennes, pour en changer la bâche du cockpit qui est en très mauvais état, mangée par le soleil, usée par le vent et de moins en moins étanche : quand il pleut nous sommes obligés de disposer ici et là des seaux comme dans le grenier d’une vieille maison.
Mais ne croyez pas que nous n'aurons rien à conter pour autant.
Pourtant, rien à dire du voyage, en dehors du choc psychologique provoqué par cette horreur – pardon, cette œuvre d’art – qui accueille les voyageurs de la Gare du Nord. Vous allez me dire :
« Ne la regarde pas si tu ne l’aimes pas !
– Oui, mais pour avoir l’heure, je fais comment ? »

Eh oui, l'est toujours là !…

Partis sous la pluie de Périgueux, nous arrivons sous le soleil à Valenciennes. Étonnant, non ? Pour être franc, le soleil s’est vite caché derrière d’épais nuages et le temps sera humide dans les jours à venir. 
Rien de nouveau au port. Benoît est toujours au travail sur son bateau qu’il aménage. Quand même, nous avons quelques nouveaux voisins : des Anglais d’une part, sur un bateau anglais et des Anglais d’autre part sur un bateau hollandais qui a certainement croisé l’Ivanka dans leur vie antérieure.


La pluie commence à tomber.