On dit que c’est de ma faute, que j’ai le mauvais œil, que je porte la schkoumoune, que j’aurais dû me taire lorsque le premier jour de notre équipée (le 6 mars) je me plaignais de l’absence de problèmes et de retards qu’avait connue notre voyage. On dit que si je m'étais abstenu de relever cela, rien ne serait pas arrivé. Peut-être. Mais n’étant pas superstitieux parce que ça porte malheur, je dis que si c’est vraiment grâce à moi, alors tant mieux et je crie : vive la grève !
C’est lundi soir que j’ai reçu ce message sur mon téléphone : « Pour cause de grève en région Auvergne, votre train de mercredi est annulé ». C’est beau le progrès quand même. Donc, mardi matin à l’aube, enfin, vers 8 heures, je pars à la gare, y trouve un guichetier très compréhensif qui va faire son possible pour me sortir de mauvais pas car il nous faut absolument rentrer à Périgueux dans les jours qui viennent.
Comme le buffle énervé au détour d’un buisson dans la savane poussiéreuse, une grève, soit on la contourne, soit on l’évite. Et le plus sage est de l’éviter car elle est reconductible.
– Si vous partiez aujourd’hui ?
– C’est possible.
– Pourquoi passer par Paris ?
– C’est une bonne question.
Et voilà le résultat : De Nevers nous rejoindrons Vierzon pour y récupérer notre train habituel qui, via Limoges nous conduira à Périgueux vingt-quatre heures avant la date prévue. Nous y gagnons quelques heures de voyage en moins et quelques euros en plus. Donc, je dis : Vive la grève !
La morale de cette histoire c’est que, sans rejeter les avantages de la commande des billets sur l’internet : être averti par sms d’une grève à venir, il ne faut pas négliger les qualités humaines du guichetier à la gare qui vous fait prendre le chemin le plus court et le moins cher.
Le verre de " l'au-revoir" à bord de l'Éole. |
Voilà l'Ivanka qui nous attend dans le port de Nevers. |
Donc, nous sommes rentrés à la maison. Nous voilà redevenus des gens d’aterre.
Pour quelques mois seulement.
Donc, à bientôt !