Non, non, le dites pas le contraire, vous avez eu le temps de vous y préparer, depuis le temps que je vous dis que nous allons partir, nous sommes partis. Nous avions le départ pour prévu le jeudi matin, 2 avril, mais le vent qui a soufflé en rafales toute la nuit et le crachin venu de Bretagne nous ont encouragé à faire la grasse matinée. Puis l'équipage a commencé à remarquer que ce n'est pas un temps de saison, etc. Étant donné que la meilleure manière d'être obéi c'est d'ordonner à l'autre ce qu'il/elle a envie de faire, nous attendons. Et nous sommes partis à 14 h.
Au revoir la marina Saint-Louis au destin incertain et son capitaine d’apparence bourrue, mais il ne faut pas s’y fier ; au revoir Baptiste, jeune homme dont on a plaisir à faire la connaissance (et ce n’est pas parce qu’il travaille dans le tourisme, comme le capitaine). Plein de courage, d’enthousiasme, d’expérience déjà, de modestie et d’amour des bateaux, il a acheté dans le Midi un vieil hollandais, le Rambler (le Randonneur) qu’il retape avec l’idée de redescendre sur le canal du Midi pour y monter une petite entreprise. Il espère être prêt cet été ; peut-être le reverrons-nous à la remontée.
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Le Rambler. Règle n° 1 : on fera le ménage après le bricolage ! |
Petit galop d’essai, nous n’avons fait qu’un saut de puce de 15 km pour nous arrêter à Meulan-en-Yvelines, ce qui a permis à nos amis Edel et Philippe de venir nous faire un dernier au revoir. Ne vous fiez pas au nombre de casserole utilisées par le chef cuisinier, le dîner fut très modeste, mais très bon.
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Règle n°2 : On rangera la vaisselle finie. |
En effet, la halte de Meulan est très bien située près d’un magasin Picard ce qui permet de préparer vite et bien un repas délicieux (publicité gratuite, – hélas !…). Très bien située peut-être , mais discrète car située sur un bras de Seine dont l’accès n’est pas évident.
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Le bras de Meulan est à éviter ! La croix est de moi. |
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Règle N°3 : après l'hiver faut dégager les arbres morts. |
Nous étions venus en reconnaissance avec Edel et nous avions vu que le pont situé juste en amont de la halte avait des arches basses ou étroites mais surtout encombrées d’arbres morts. Il n’était pas question de passer par là, malgré son nom : le bras de Meulan. Aussi sommes-nous passés par l’autre accès qui, de plus permet d’approcher du ponton avec le courant sur le nez. Pourtant l’entrée du bras Saint-Côme est troublant puisque rien n’indique qu’on peut y pénétrer alors que le courant est assez fort. Mais allez-y ! Vous arriverez à une halte avec électricité, située au centre-ville, avec marché sous le nez le vendredi.
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Petite halte qui vaut le détour. |
Anecdote : On a demandé aux habitants, par un référendum, de choisir un nom plus précis pour Melan qu’on peut confondre avec Melun et le résultat fut : Melan-sur-Seine. Mais les autorités supérieures (Département ? Préfecture ?) décidèrent qu’il y avait encore risque de confusion et choisirent de l’appeler Melan-en-Yvelines. Pas vilain. Mais est-ce que ça encourage les citoyens à aller voter ?