Woodenwidget

images à cliquer

samedi 25 avril 2015

J'ai eu peur…

J’ai bien cru que ça n’arriverait pas, que le réchauffement climatique avait frappé ici plus fort qu’ailleurs, qu’on ne pouvait plus se fier aux clichés, j’ai eu peur…

J’ai eu peur qu’avant notre départ nous ne connaissions de la Normandie que ce beau temps ensoleillé, frais le matin mais jusqu’à chaud l’après-midi, avec parfois du vent mais dans un ciel bleu comme à Marseille, et que nous n’ayons pas un aperçu de la vraie Normandie, mais ce matin, samedi 25 avril, il pleut. Ouf !


À bientôt !

Et c’est sous une petite pluie fine et douce que nous avons pris le train pour rentrer à la maison. L’Ivanka nous attendra jusqu’en juillet dans le bassin Saint-Gervais du port fluvial de Rouen.


À bientôt !

vendredi 24 avril 2015

Proche, c'est combien ?

Rouen est une ville où il semble bon de vivre. Si l’on excepte la circulation intense, dûe à l’absence de périphérique nous dit-on, il est agréable de s’y promener, le regard toujours surpris par de si nombreuses maisons à colombages dont certaines sont superbes. Je vous recommande le musée des beaux-arts à la riche collection et le musée de la céramique très riche lui aussi. Et le petit parc situé devant le musée qui a des arbres splendides. 



Colombages, vous avez dit colombages ?
Le port est situé au fond d’une darse bien abritée de la circulation de la Seine. Un peu cher, ses prestations sont correctes : 16 A de courant sur le ponton, wi-fi jusque sur le bateau (ce qui est encore rare, malgré les affirmations du guide fluvial : souvent il faut aller jusqu’à la capitainerie pour se connecter), lave-linge et séchoir compris et le soir les portes sont fermées. Son seul défaut : il est loin de tout et l’on sait que les ports ne sont pas forcément des lieux agréables pour s’y promener, surtout lorsqu’ils sont abandonnés. Le Guide fluvial indique que nous sommes proches du centre-ville…

Le port, au fond du bassin Saint-Gervais.
Mouais : vingt minutes à pied pour arriver à l’arrêt du bus qui vous emmène au centre ville assez rapidement, c’est vrai. À pied, le centre ville c’està une heure, en longeant les quais. Aucun magasin à moins d’un quart d’heure de marche. 

Proche, c’est combien ?

Des beaux-arts,

de la céramique.


mardi 21 avril 2015

La marée

Peut-être que déjà à Plasmolen, notre port de départ, on sentait la marée, mais c’est bien loin maintenant et j’ai oublié. En tout cas, elle n’était pas aussi forte qu’ici où, en ce moment, il y a ans les trois mètres de différence entre basse et haute « mer ».




Curieusement, alors que l’océan est encore à plus de 100 km par le fleuve, on oublie les montres et on se repère à la marée : elle monte… elle descend… Ajoutez à cela quelques beaux voiliers qui séjournent dans le port et mon cœur se serre un peu à la pensée de tous ces voyages que nous ne ferons pas.

Parlant de voyage, nous avions été accueillis sur le ponton qui nous était préparé par Pedro, jeune, blond, barbu, souriant. Il vient d’acheter un voilier de dix mètres de long et prévoit dans quelques mois de retourner dans son pays, le Brésil, avec sa petite famille : Louise, Jasmine (6 mois) et Sion le chien. Il a acheté – une très bonne affaire ! – son voilier à Migenne, sur l’Yonne et le prépare pour l’emmener jusque dans le golfe du Morbihan en première étape. Il faut remâter, regréer tous les cordages, et j’ai été content de lui donner un tout petit coup de main quand j’ai pu. Hier le Rock’n roll est parti. J’espère qu’ils n’oublieront pas leur promesse de nous donner des nouvelles quand ils arriveront de l’autre côté.
Fabi découvre l'intérieur d'un voilier, guidée par Louise.

Avant le départ, petit cours de matelotage pour un matelot novice.

Bon vent, Rock 'n roll !


Très doucement nous nous préparons à abandonner l’Ivanka pendant deux mois. Il n’y a pas grand-chose à faire, en fait : ce n’est pas un hivernage. En gros, il faut ranger. En surveillant la marée parce que c’est quand elle est haute que la connexion wi-fi est la meilleure !

samedi 18 avril 2015

Les signes ont-ils un sens ?

La halte de Mesnil de Poses est adorable. Pas d’eau, pas d’électricité, mais les arbres, les fleurs, les oiseaux, les randonneurs, l’agitation fébrile d’une nature printanière, c’est-à-dire : le calme ! Dans le Guide fluvial on indique quatre places… disons qu’il y a quatre taquets… et si vos bateaux font deux mètres de long, ça devrait aller…

Le Mesnil-de-Poses, traaaaanquille !

Nous en sommes partis ce matin 16 avril pour rejoindre Rouen. À l’écluse d’Amfreville un éclusier très chouette a fait attendre quelques minutes un très chouette marinier pour que nous puissions profiter de la même bassinée. Ça nous a évité d’attendre longtemps car d’autres commerces, tous plus grands les uns que les autres, attendaient aussi leur tour et nous aurions dû passer en dernier, bien sûr, comme c’est normal pour des plaisanciers.



Ça ressemble presqu'à un paquebot, ça !

Un chouette marinier comme il y en a beaucoup.

La descente s’est passée calmement, nous avons croisé un paquebot fluvial assez gros, quelques énormes péniches de commerce nous ont dépassés, rien de particulier à signaler.

Rien de particulier à signaler jusqu’à l’entrée dans Rouen. Une île sépare le fleuve en deux bras. Le bras gauche est enjambé par un pont qui présente deux panneaux étonnants par leur emplacement. D’une part vous avez celui à trois bandes horizontales rouge-blanche-rouge, qui veut dire PASSAGE INTERDIT et juste à côté, le losange jaune qui veut dire PASSAGE AUTORISÉ DANS LES DEUX SENS. Alors, on se le tire aux dès ou à la courte paille ?… Ce serait bien que la VNF pense à faire quelque chose à ce sujet, on va finir par croire que la navigation fluviale ne les intéresse pas.

Absurde !


Finalement, nous sommes passés en suivant les autres bateaux qui semblent être habitués à la chose. Et nous sommes entrés dans la grande darse où se niche, tout au fond, le port fluvial. En passant, nous avons longé un cargo de mer, ce qui m’a donné un coup de jeune. Et, dans ce port fluvial, on est soumis à la marée ; mon petit doigt me dit que l’océan n’est pas loin…

Rouen, terminus.

mardi 14 avril 2015

Je suis très déçu.

Château-Gaillard est un château mythique. Tous les amateurs de Moyen âge et de forteresse féodale rêvent de le visiter. Je l’ai fait. Je ne rêve plus. Je suis très déçu.

Imposant par sa taille (construit en un an !) Château-Gaillard
donne envie d'y monter !
Qu’il ne reste rien des aménagements, c’est compréhensible après 800 ans, qu’on ne voit des différents bâtiments que quelques pans de murs, c’est naturel, que du donjon ne restent que quelques mètres parce qu’arasé au XVIIe siècle, on n’y peut rien, mais qu’on fasse payer plus de 3 € pour pénétrer dans la haute-cour avec comme seul panneau explicatif : « Interdit au public. Danger » parce que le donjon n’est pas en état de recevoir du monde, dans une haute-cour où il n’y a rien qu’on ne puisse voir de l’extérieur sans payer, où il n’y a rien à comprendre parce qu’il n’y a aucune explication… je trouve cela exagéré. Avec ma carte professionnelle je n’ai rien payé, je ne peux donc rien dire, d’autant que je n’ai pas besoin d’explications… Mais je serais un de ces touristes qui se sont fait avoir, je protesterais grave !


Une vue imprenable… au contraire du château !

Ayant émis ces remarques à la charmante dame de l’office de tourisme, elle me donne comme explication : Ah ! ils n’ont pas encore sorti les panneaux. Certes ! Mais la caisse, ils l’ont bien sortie, elle ! (je n’insisterais pas sur le côté peu ouvert du caissier). Un conseil, montez jusqu’au Château-Gaillard pour la vue magnifique, faites le tour des remparts en regardant partout, mais ne prenez pas de billets. De retour chez vous, allez sur Wikipedia, vous saurez tout ce que vous avez toujours voulu savoir et bien plus !



Le port de Val Saint-Martin.

Le petit port des Andelys étant envasé nous nous sommes arrêtés 2 km plus bas au port du Val Saint-Martin. Petit port privé qui semble encore tout endormi au sortir de l’hiver mais qui est la seule escale possible si l’on veut être déçu, je veux dire si l’on veut monter jusqu’au Château-Gaillard et payer pour rien. Le tarif d’escale est un peu cher, mais la nuit est tranquille malgré les nombreux passages de grosses péniches de commerce.


Ça secoue mais pas trop.

Demain, soit nous trouvons où nous arrêter au bord du fleuve, soit nous irons directement jusqu'à Rouen. La fin du voyage approche !

dimanche 12 avril 2015

Giverny

Quand on est à Vernon on se doit d’aller à Giverny, surtout quand on est aussi un barbouilleur du dimanche comme moi. La maison de Monet et son jardin attirent des amateurs du monde entier et même quelques Français.


Comme nous venons en voisins, nous y sommes allés à pied par la voie cyclable. 4 km aller, 4 km retour sur une voie un peu trop rectiligne pour être intéressante, mais éloignée des voitures, ne nous plaignons pas. 

Sans avoir l'esprit de compétition, ça fait parfois plaisir de dépasser quelqu'un !
En arrivant, arrêt à la tombe de Monet près de l’église, puis visite du musée qui propose une expo sur Degas. Ce musée est une succursale du musée d’Orsay, ce qui veut dire : belles pièces et pas seulement de peintres connus de tous. Malgré ce début de saison, il y a déjà du monde et même, pour visiter la maison et le jardin de Monet, la queue !

Comme pour une première de James Bond !
Avouons que n’étant plus Parisiens depuis longtemps les queues nous découragent. Ajoutez qu’au début du Printemps, la pousse ne fait que commencer : nous n’avons pas voulu payer 19 € pour voir des fleurs clairsemées et j’ai pris quelques photos à travers les grillages. 

C'est un peu tôt en saison pour valoir 9,50 € par personne.

Mais je vous offre malgré tout une vue de la célèbre passerelle.


Confirmation : faire les touristes est épuisant !

Puce

Nous avons pu nous arracher au charme du port de l’Ilon, si calme, si paisible, si « nature », à l’accueil si agréable aussi. On y a retrouvé la dame qui s’occupe du port de Cergy, notre premier hivernage il y a sept ans. Toujours aussi charmante et professionnelle. Nous reviendrons !

Vous vous êtes sans doute déjà demandé comment faisait un escargot pour aller aussi vite. On le remarque ici et, après quelques minutes d’inattention, on ne le retrouve plus, il est ailleurs, il a tracé sa route, petit à petit, certes, mais régulièrement. 
Nous c’est pareil. Petit pas après petit pas, saut de puce après saut de puce, on avance, on avance. Ne voyagez pas en bateau si vous êtes pressé. Si vous êtes stressé, voyagez en bateau : ça vous calmera. Du port de l’Ilon à Vernon, il y a vingt-neuf km que nous avons parcouru en 2 h et demi grâce au courant du fleuve.
Vétheuil, village de peinters.

La Roche-Guyon. Permanence des demeures.

L'ecale de Vernon.

L'ecale de vernon, 2.

Amarrés au ponton du club de voile, nous prenons la place encore chaude du voilier que nous avons croisé quelques minutes plus tôt. C’est une chance parce que c’est la seule place disponible. Après le calme absolu de l’Ilon le bruit citadin nous est au début insupportable, mais on s’habitue. Sinon, protégé par un ancien moulin à colombage du XVe siècle et un fort de Philippe-Auguste, le cadre est très beau. Malheureusement, la station-service qui était à 150 m à la sortie du port est fermée. C’est un membre du club qui gentiment se proposera pour nous accompagner en voiture à la grande surface la moins éloignée.  

mercredi 8 avril 2015

Port de l'Ilon

Mantes-la-jolie

Voyage tranquille par beau temps jusqu’au port de l’Ilon niché au fond d’une gravière dans laquelle on entre en faisant un zigzag qui laisse rêveur car dès l’entrée l’eau devient d’une transparence incroyable pour de l’eau de Seine. On se croirait dans le port de Toul, ou en Méditerranée (presque) ! Sinon, halte tranquille en pleine campagne.


Petite plage au bord de mer ? Non, entrée du port de l'Ilon !

Coucher de soleil africain.

Fabi récupère doucement de sa chute. Je l’ai prise en photo mais elle m’a fait promettre… donc vous devez l’imaginer. Non, encore plus… encore plus… encore… oui ! c’est ça ! Du bleu du rouge et du jaune. Après vérification, ça ne brille pas dans le noir ! Il faut voir le regard que me lance le commerçant quand nous entrons dans une boutique ! Il s’imagine des choses… Bon. On plaisante, mais vraiment elle m’a fait peur en tombant. J’ai encore dans les oreilles le bruit qu’elle a fait en touchant le bitume.

Le temps vraiment printanier nous met des fourmis dans les jambes et nous avons fait une superbe promenade le long des rives du plan d’eau. Un vrai régal. Nous aurons du mal à quitter cet endroit.

lundi 6 avril 2015

Partir ?

L’inconvénient de n’être pas pressé c’est qu’on prend son temps.
Et que parfois on en abuse.
Voyez plutôt : Après quinze jours au port de Carrières-sous-Poissy, à faire les touristes, à rencontrer les amis, à les accueillir à bord, à attendre que le vent faiblisse, la pluie s’arrête et le thermomètre remonte, nous sommes enfin partis pour un voyage de quinze kilomètres, c’est-à-dire à peine plus d’une heure puisque nous sommes avalants et que le courant nous entraîne, pour nous arrêter à la halte de Meulan. Nous y sommes depuis deux jours et déjà l’envie d’y rester un jour ou deux de plus se pointe à l’horizon des propositions suggérées au détour d’un bavardage anodin. C’est vrai, le coin est tranquille, entouré de grands arbres qui doivent être splendides en été et d’une pelouse où l’herbe arrive encore à verdir entre les crottes de chien, avoisinant des boutiques intéressantes (Picard !), un McDo pas très loin pour les connexions wi-fi, des pâtisseries tout proche pour le dimanche matin ; en plus, il recommence à faire froid et nous avons de l’électricité… Que des bonnes raisons de ne pas bouger !
Avec ces intéressantes informations.



Remarqué ce beau trompe-l'œil au centre de Melan.

Et puis, Fabi est tombée. Une chaîne, entre deux bornes basses, cachée dans l’herbe et qu’on ne voit que si l’on regarde le bout de ses pieds. J’ai pu me retenir mais Fabi, surprise, est tombée, sur les genoux puis la face en avant. Heureusement pour les genoux elle est tombée sur la pelouse, mais son visage a été frappé le bitume du parking adjacent. Résultat : un énorme hématome au front, orné d’une coupure due à ses lunettes, une blessure au nez et à la lèvre supérieure, ainsi qu’une blessure au petit doigt de la main droite. Rien de vraiment grave, rassurez-vous, mais impressionnant, et maintenant douloureux. Nous avons pu aller à pied aux urgences de l’hôpital tout proche. Ce matin, lundi, elle a de beaux coquarts, des stérilstrips partout sur la figure et refuse que je la prenne en photo, allez savoir pourquoi. Elle est aussi un peu patraque et nous attendrons demain pour reprendre la route.

vendredi 3 avril 2015

Ne dites pas le contraire

Non, non, le dites pas le contraire, vous avez eu le temps de vous y préparer, depuis le temps que je vous dis que nous allons partir, nous sommes partis. Nous avions le départ pour prévu le jeudi matin, 2 avril, mais le vent qui a soufflé en rafales toute la nuit et le crachin venu de Bretagne nous ont encouragé à faire la grasse matinée. Puis l'équipage a commencé à remarquer que ce n'est pas un temps de saison, etc. Étant donné que la meilleure manière d'être obéi c'est d'ordonner à l'autre ce qu'il/elle a envie de faire, nous attendons. Et nous sommes partis à 14 h. 

Au revoir la marina Saint-Louis au destin incertain et son capitaine d’apparence bourrue, mais il ne faut pas s’y fier ; au revoir Baptiste, jeune homme dont on a plaisir à faire la connaissance (et ce n’est pas parce qu’il travaille dans le tourisme, comme le capitaine). Plein de courage, d’enthousiasme, d’expérience déjà, de modestie et d’amour des bateaux, il a acheté dans le Midi un vieil hollandais, le Rambler (le Randonneur) qu’il retape avec l’idée de redescendre sur le canal du Midi pour y monter une petite entreprise. Il espère être prêt cet été ; peut-être le reverrons-nous à la remontée. 
Le Rambler. Règle n° 1 : on fera le ménage après le bricolage !

Petit galop d’essai, nous n’avons fait qu’un saut de puce de 15 km pour nous arrêter à Meulan-en-Yvelines, ce qui a permis à nos amis Edel et Philippe de venir nous faire un dernier au revoir. Ne vous fiez pas au nombre de casserole utilisées par le chef cuisinier, le dîner fut très modeste, mais très bon.

Règle n°2 : On rangera la vaisselle finie.

En effet, la halte de Meulan est très bien située près d’un magasin Picard ce qui permet de préparer vite et bien un repas délicieux (publicité gratuite, – hélas !…).  Très bien située peut-être , mais discrète car située sur un bras de Seine dont l’accès n’est pas évident.

Le bras de Meulan est à éviter !
La croix est de moi.

Règle N°3 : après l'hiver faut dégager les arbres morts.









Nous étions venus en reconnaissance avec Edel et nous avions vu que le pont situé juste en amont de la halte avait des arches basses ou étroites mais surtout encombrées d’arbres morts. Il n’était pas question de passer par là, malgré son nom : le bras de Meulan. Aussi sommes-nous passés par l’autre accès qui, de plus permet d’approcher du ponton avec le courant sur le nez. Pourtant l’entrée du bras Saint-Côme est troublant puisque rien n’indique qu’on peut y pénétrer alors que le courant est assez fort. Mais allez-y ! Vous arriverez à une halte avec électricité, située au centre-ville, avec marché sous le nez le vendredi.

Petite halte qui vaut le détour.


Anecdote : On a demandé aux habitants, par un référendum, de choisir un nom plus précis pour Melan qu’on peut confondre avec Melun et le résultat fut : Melan-sur-Seine. Mais les autorités supérieures (Département ? Préfecture ?) décidèrent qu’il y avait encore risque de confusion et choisirent de l’appeler Melan-en-Yvelines. Pas vilain. Mais est-ce que ça encourage les citoyens à aller voter ?