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mercredi 30 octobre 2013

Signe ou pas signe ?

    Après vérification dans nos archives, il semble que ce n’est pas la première fois que le Liberty  et l’Ivanka  se rencontrent. Il y a deux ans, sur le Doubs, nous avions été frôlés de trés trés près par une péniche et j’en avais fait une vidéo digne d’Hitchcock pour le suspense ! La chute, qui nous avait fait bien rire, était le commentaire du marinier dont on ne voyait que les pieds qui disait : Ben… heureusement qu’il est en fer !…

     Eh bien, coïncidence incroyable, c’est le même Liberty qui nous a sortis de l’échouage sur la Saône hier. Coïncidence ou signe ? Et si signe il y a… signe de quoi ?… La question peut se poser, ou non, enfin je ne sais pas. Mais comme tous les proverbes sont vrais (même quand ils se contrarient) la prochaine fois que nous nous rencontrons, j’espère que ce sera plus calmement ! À suivre ?…
     Pour mémoire :

On sent bien qu'il se rapproche, n'est-ce pas ?

La bande verte avec mon pied, c'est Ivanka.
La bande grise en haut c'est Liberty !…


Échoués !

     Voilà, nous sommes arrivés à Auxone. 
     Ça n’a pas été sans mal et nous avons failli ne pas arriver. 
     Après être sortis du canal Champagne-Bourgogne sans encombre, nous nous sommes lancés dans les flots de la Saône qui, sans être brutale, connaît une légère crue : il a tellement plu depuis quelques jours, et un courant de force moyenne nous fait avancer rapidement.
     Arrivés en vue de la dérivation (petit bout de canal) qui conduit à la seule écluse que nous devons passer sur la rivière aujourd’hui, nous nous poussons pour laisser passer une commerce montante, le « Liberty ». Mais le courant plus le vent se conjurent pour nous pousser vers la rive et, si sur un canal nous pouvons presque toujours frôler les bords, sur une rivière, surtout en légère crue, jamais ! Voilà pourquoi nous nous retrouvons au sec, échoués ! Plus moyen d’avancer ni de reculer. 
Je saute sur la VHF : Liberty, Liberty, ici l’Ivanka. Je suis échoué !
En vrai pro on me répond : Vous avez besoin d’aide ?
     Et courageusement, parce qu’il risquait aussi de se mettre au sec et c’aurait été plus compliqué pour lui que pour nous, Liberty se rapproche peu à peu d'Ivanka, jusqu’à pourvoir nous lancer une remorque. Il n’aura ensuite aucun mal à nous sortir de ce mauvais pas. Merci !
     Évidemment, nous étions trop occupés pour prendre de belles photos ! Désolé.

Arrivés ensuite sans encombre (ça suffit pour la matinée) dans le port d’Auxonne. Nous y sommes entourés de remparts « à la Vauban » qui rappellent un peu Toul. Pour le reste, nous verrons. 

Ça y est, l'amarre est passée.

Avec la puissance du moteur d'une freycinet, 
Liberty  nous sortira de là sans problème !

27 octobre à Maxilly


     Dimanche. Il pleut à Maxilly.
     Nous restons ici, à 1 km de la sortie du canal, en attendant la fin de l’alerte météo qui annonce des vents forts. Peut-être aussi pour ne pas finir trop vite le voyage, car notre prochaine étape sera Auxonne où l’Ivanka doit hiverner. Après un petit-déjeuner aux viennoiseries – ben oui, quoi, c’est dimanche, non ? – nous lisons, puis partons relever nos courriels dans l’abri bus près de l’école (c’est là que nous avons trouvé une connexion qui n’est pas verrouillée). Ajoutez-y la préparation d’une compote de pommes ramassées à la sauvage car il semble qu’ici les pommes tombées à terre y restent et nous en profitons, voilà une journée bien entamée.
     Grâce à une clé USB spéciale nous pouvons recevoir des chaînes télé en quantité et qualité variables selon les lieux. Vus la qualité des programmes eux-mêmes, nous essayons parfois, plus pour voir ce qu’on peut recevoir que pour regarder vraiment. Il nous reste quelques films copiés sur l’ordi. Entre livres et/ou films les soirées passent vite, même quand il pleut. Nostalgie des fins de voyage…

(Langres) photo prise à 08 h 00 du matin. Je trouve
qu'on voit de plus en plus de «bizarres».

samedi 26 octobre 2013

Oisilly.

     Encore un quai ridicule, 10 m de long et deux bornes en béton qui jouent aux bollards. En rase campagne. nous nous arrêtons quand même car nous en avons marre : depuis Saint-Seine nous sommes derrière le Kaïros qui, forcément, va très lentement. Au mooins, nous serons tranquilles.
     En pleine sieste (si, si, ça existe…), un bateau montant nous croise en jouant de la corne de brume. Nous reconnaissons les visages mais pas le bateau. Où l’avons-nous rencontré ce couple rieur ? N’arrivant pas à retrouver l’endroit, je saute sur mon vélo et rejoins le Wobble (quel nom !) à l’écluse. 
     Bien sûr ! C’était ces gens qui, malgré un moteur gravement en panne, gardaient néanmoins une humeur joviale et avec qui nous nous sommes rendus à la gare de Châlons-en-Champagne fin août en quittant l’Ivanka pour le mois de septembre. Ils sont en route pour Rouen qu’ils comptent atteindre à la mi-novembre.

     Le retour à vélo par le village d’Oisilly m’a permis de découvrir sans doute le seul monument aux morts qui montre plus de morts (3) de la Seconde guerre mondiale que de la Première (2). Étonnant. 

Rencontre rare.

Indiqué sur cette "halte", un point d'eau…

Non, pas celui-là, tout proche mais réservée aux chevaux !

Fontaine Française

Saint-Seine. Halte fluviale ou forestière ?
Depuis le tunnel de Balesmes, on nous avait prévenus, il y a de moins en moins de haltes bien équipées et de villages avec épicerie. Quand nous nous sommes arrêtés à Saint-Seine ce matin, j’ai sauté sur mon vélo, direction le boulanger du village – oui, m’a-t-il confirmé,  tous les autres commerces ont fermé, je suis le seul ; ce sont les tournées qui me permettent de tenir, sinon il n’y a plus rien, même l’école est fermée. Triste. Bien sûr, je savais que son pain ne serait pas très bon (habitués à manger du bon pain complet, nous sommes difficiles) mais je l’ai acheté quand même, modeste contribution à la survie du village.

     Alors, lorsque nous découvrons sur la carte qu’un village au nom curieux : Fontaine Française, compte plusieurs commerces mais aussi un superbe château XVIIIe, nous nous lançons sur la route courageusement. On a bien fait 10 km en tout (c’est ce que me disaient mes jambes) mais c’était un bien beau château et si la boulangère n’avait plus rien d’intéressant à nous proposer nous avons pu faire quelques courses au supermarché du coin. Belle balade par beau temps. Ce soir : plein les bottes !

Se lever le matin dans un bâtiment pareil…

… Avec ça sous les yeux !…

Cusey

    Comme toujours, accueil chaleureux dans ces villages. Le maire, la secrétaire de mairie, se mettent en quatre pour nous renseigner, pour trouver la personne qui a la clé de l’église (toujours fermées les églises si l’on veut qu’il y reste quelque chose !), etc. Nous sommes étonnés par la taille et la qualité des propriétés qui forment ces villages qui, malgré tout, ont du mal à survivre. Heureusement, l’école est là pour ça, toute neuve. Un rapide tour de Cusey nous permet de découvrir deux monuments historiques :

Pompe à essence préhistorique !
Forteresse médiévale de Cusez.



     La halte est bien équipée en eau et électricité, ce qui nous permet de recharger les batteries à fond. Un peu isolée quand même remarque Fabi qui trouve qu’on voit peu de bateaux sur ce canal. Et, en effet, le long d’un quai de soixante mètres de long nous restons seuls pendant deux jours jusqu’au soir de ce deuxième jour où, coup sur coup viennent s’arrêter, le Kaïros, puis des Anglais, puis des Australiens qui sont obligés de s’amarrer à couple du Kaïros qui prend beaucoup de place.

Port au matin.

Port au soir…
      Invités à l’heure de l’apéritif par Gil et Marine, l’équipage du Kaïros, nous y rencontrons Éliette, leur passagère suisse. Nous y passerons deux heures agréables à échanger informations et souvenirs. Il est possible qu’Éliette ait trouvé que la conversation tournait un peu trop autour des canaux et des écluses, mais elle était là pour découvrir la vie  des gens qui voguent sur les canaux et il y avait d’excellentes chips de betterave rouge, création de Marine, qui pouvaient la consoler de beaucoup de choses. Un régal ces chips !

     Le lendemain nous partions tôt dans la brume vers la Bourgogne et la Côte-d’Or. Au revoir, la Haute-marne.

À Dommarien, ya rien…

 Après une nuit tranquille à Villegusien où nous sommes allés admirer le lac artificiel qui alimente le canal, nous sommes partis ce matin dans le brouillard pour nous arrêter quelques kilomètres plus loin à Dommarien.
     Cette partie du canal est connue pour avoir peu d’aménagements adaptés aux bateaux de plaisance. Certains villages font un effort et proposent, qui un simple quai (propre), qui une halte avec quelques aménagements comme de l’eau, de l’électricité, etc.
     Dommarien, joli village, propose un quai que la VNF appelle de « taille réduite ». En effet : 5 m. Le guide publié par la revue Fluvial (qui tient ses informations de la mairie du lieu, je suppose) parle de gabarits admis « jusqu’à 38,50 m », de « capacité : 2 places sur ponton », de branchement électrique et d’eau. 
     Il se trouve que ledit branchement se situe à au moins 100 m à vol d’oiseau du lieu d’amarrage près du robinet.
     Question : Quel bateau a un câble électrique de 100 m de long ?
     Réponse : Aucun !

     Je ne suis pas certain que ce soit en racontant des blagues de ce genre qu’on attire des touristes. Et c’est bien dommage car le village est agréable, les gens charmants, les enfants polis comme tous les habitants de cette région où l’on se dit facilement bonjour. 

Dommarien, la "halte fluviale".

Un beau village, Dommarien.

Avec des toits en lauzes (laves) comme chez nous en Périgord !

Adieu la Marne… enfin, au revoir !

    Voilà. Nous laissons la Marne derrière nous. Nous sommes passés sous sa source (!) dans le tunnel de Balesmes (4823 m) : petit moment d’émotion pour l’équipage qui n’aime pas jouer à la souris. Il est vrai que presque cinq km dans un petit boyau à moitié rempli d’eau (heureusement !) ça peut sembler long même si nous le franchîmes rapidement.    

Je sais, vous allez dire : un tunnel c'est un tunnel, ils se ressemblent tous !

     Nous voici dans le bassin de la Saône. Le paysage n’a pas changé, bien sûr, puisque nous faisons des sauts de 10 à 15 km par jour mais 
la grande différence on la trouve dans les écluses : nous étions montants nous sommes avalants. Et ça fait une sacrée différence !

Et une chelle d'écluse c'est toujours une échelle d'écluses.

     En effet, lorsqu’on est montant on entre dans une écluse vide qui ensuite se remplit à gros bouillons qui secouent votre bateau dans tous les sens  et vous obligent à tenir ferme les «  cordes » comme on appelle les amarres sur une péniche. Alors que lorsqu’on est avalant, on entre dans une écluse pleine qui se vide en faisant de gros bouillons, mais de l’autre côté de la porte aval, à l’extérieur de l’écluse et la descente est si douce qu’on peut se croire dans un ascenseur. À la sortie du tunnel, côté Saône donc, nous avons descendu une échelle de huit écluses sans nous en apercevoir. Un vrai plaisir. D’autant plus que nous avons eu le nez de passer entre les averses qui se succèdent depuis hier matin. 


Ce soir, 20 octobre, nous sommes à Villegusain. Amarrés au dessus de la route !

Villegusain.

Langres et Sarlat


En nous promenant dans cette belle ville de Langres je ne pouvais m’empêcher de penser à Sarlat, belle ville s’il en est, que je connais mieux. Et peu à peu m’apparurent les différences entre ces deux cités historiques.


Une ville entourée de remparts.


Alors que la fondation de Sarlat ne remonterait qu’au neuvième siècle, Langres est à l’origine un oppidum, c’est-à-dire qu’elle est de fondation assez ancienne. Cet oppidum fut suivi d’une ville gallo-romaine dont on voit encore la trace dans les rues rectilignes et perpendiculaires de la ville d’aujourd’hui. Sarlat est remarquable par son lacis de ruelles et de rues plus ou moins tortueuses et plus ou moins radio concentriques. Nichée au fond d’un vallon très creux traversé par un ruisseau torrentueux, Sarlat pourrait faire croire qu’elle est frileuse. Perchée sur un plateau à près de 400 m, Langres s’étale sur trois fois plus de superficie – avec un tout petit peu moins de population – et de nombreuses maisons cachent des jardins privés qui doivent agrémenter la vie quotidienne. Les maisons de Langres, de diverses périodes, sont souvent plus cossues, plus importantes, que celles qu’on découvre à Sarlat, mais dans la complexité de leur plan respectif, les maisons nobles de Sarlat, quasi toutes de la fin quinzième et avant, n’ont rien à envier aux demeures langroises et sont plus resserrées dans le tissu urbain. Cependant, il est évident que Langres a connu une prospérité plus longue que sa sœur sarladaise qui, vers le dix-septième siècle commença à s’endormir.  Nombreuses à Sarlat, les niches – mariales pour la plupart – sont toujours logées au coin des maisons et semblent vouloir protéger les rues qu’elles dominent ; à Langres, les niches – pour la plupart mariales– sont toutes, sauf une je crois, placées en façade, en protection de la maison qu’elles décorent. Toutes deux étaient ville cathédrale mais le style de leur église diffère, ce qui est normal.  Toutes deux virent naître un philosophe célèbre : Diderot pour Langres, La Boétie pour Sarlat. Au vu de leurs idées respectives, ils auraient pu être amis, malgré les siècles qui les séparent. Enfin, grosse similitude  et grosse différence, les deux villes étaient fortifiées et Langres l’est encore. Pratiquement tous les remparts sont intacts à Langres alors qu’à Sarlat, comme mon article précédant le montre, il n’en reste que des traces. SI vous passez dans le coin, n’oubliez pas Langres, elle vaut le détour !

samedi 19 octobre 2013

Faut pas croire

N’allez pas croire que parce que je n’écris pas d'articles il ne se passe rien à bord. C’est soit parce que ce qui s’y passe ne mérite pas d’être conté (eh ! oui, petite vie pépère, ça arrive !), soit parce que je ne trouve rien d’intéressant à dire. Car oui, pour ceux qui ne l’auraient pas remarqué, j’essaie d’écrire des choses qui sont, je l’espère, au moins intéressantes pour quelques uns. 

Donc, après deux jours de pluie à Chaumont, après un arrêt à Foulain puis à Hûmes, nous nous sommes avancés jusqu’à Langres dont je parlerai dans le prochain article. Le port de Langres est calme et économique : on a droit à de l'électricité gratuite, mais seulement de 7 à 8, 12 à 13 et 19 à 20. Pas de gaspillage : bravo !

Quai pourri à Foulain.

La Marne de plus en plus modeste. 

Port de Langres.

Des remparts presque complets !

Bout de toit cathédrale.

lundi 14 octobre 2013

Surmenage

Tous les après-midi nous téléphonons  au service de la VNF pour leur donner notre programme du lendemain : Ici bateau Untel, nous partirons demain à telle heure pour aller jusqu’à tel endroit. Alors, hier après-midi, je prends mon téléphone, fais le numéro : Allô ? Oui. Ici le bateau IKÉA…
Ça s’appelle du surmenage, ça, docteur, non ?…

J’ai découvert une église particulièrement laide. Pas pire que Fourrière à Lyon quand même, mais pas loin dans sa sobriété moderne opposée aux excès de la lyonnaise. Comme je ne veux pas accabler les pauvres habitants de ce village qui n’en peuvent mais, je n’en dirais pas le nom. La photo suffit à elle-même. Je ne connais pas le nom de l’architecte ; dommage ?

En fait, je n'ai pas pris le clocher sous son meilleur angle…

Partis un peu tard pour cause de marché hebdomadaire à visiter, au moment de larguer les amarres apparaît dans la courbe derrière nous la silhouette majestueuse du Kaïros. En gentleman bien né, Gil le capitaine me laisse partir devant lui car nous allons un peu plus vite. Nous nous retrouverons à Chaumont.
Le Kaïros avance d'un pas de sénateur…

Nous avions prévu de nous arrêter à Viéville, en pèlerinage. En effet, c’est dans la halte de ce petit village que nous avions trouvé le premier bateau qui nous avait donné envie de l’acheter. Deep now nous avait passé sous le nez et la déception avait été forte. Le temps ayant passé, c’était peut-être une bonne chose, notre œil plus acéré d’aujourd’hui hésiterait sans doute à l’achat. 

Mais en arrivant à Viéville, le manque de place, la vétusté des bateaux amarrés, l’aspect sombre et peu attirant du lieu nous a poussés à continuer jusqu’à Chaumont où nous avons trouvé une place. 
Petit tunnel avant Chaumont, entraînement pour plus tard…

Halte à Chaumont.

dimanche 13 octobre 2013

Quelle matinée !

Déjà hier soir, à la tombée du jour, une grosse mémère (freycinet : 39 m de long et 5 m de large), la Suzanne, battant pavillon hollandais, chargée jusqu’à ras bord, nous a croisés un peu vite à notre goût, alors que nous étions amarrés au quai minuscule mais suffisant pour nous de Bayard. 
Un bateau de cette taille déplace un volume d’eau incroyable, tout le canal en est perturbé. Nos amarres ont chanté sous l’effet des tensions. Curieux, comme il allait vite, nous sommes-nous dit.
Oui, je mets vite en italique, parce que la vitesse maximum autorisée dans les canaux pour ces engins est de 5 km/heure, mais il pousse devant lui l'eau qui s'écoule ensuite sur les côtés et provoque un sacré remue-ménage. Donc, oui, il aurait pu passer un peu plus lentement et, comble de muflerie, ne nous a pas rendu notre salut. Nous avons évité de penser :  Encore un Hollandais, parce que la xénophobie est une attitude imbécile et que nous connaissons des Hollandais merveilleux. 
La photo ne rend pas justice à l'effet produit par le passage !
Ce matin nous aurons l’explication de l’attitude du Suzanne.
Figurez-vous qu’hier, déjà pressée sans doute, la Suzanne (le chargé comme l’appelle l’éclusier) n’a pas suffisamment ralenti au passage d’un pont levant qu’elle a embouti. Elle devra payer la réparation. Son patron ne va pas apprécier. D’ailleurs, les bateaux qui suivent non plus parce que la navigation est interrompue à cet endroit pour quelques jours. C’est surprenant que la VNF laisse partir le responsable d’un arrêt de la navigation qui coince les suivants, mais bon.
En route entre Bayard et Joinville, notre étape suivante, nous avons fait trois rencontres : Le  Kaïros encore, avec ses passagers qui nous rattrapera dans l’après-midi et, amarré juste devant lui, le Domingot, bateau rencontré à Saverne il y a un an et demi. Par manque de place nous nous étions amarrés à couple avec lui et la patronne avait été charmante. Marche arrière, puis ralenti (l’écluse nous attend!) : nous avons échangé quelques nouvelles. 
Enfin, nous avons vu, et revu trois fois ! Un (ou des) martins-pêcheurs ! Ils sont si petits qu’on les voit difficilement, mais ils sont si brillants qu’on en a les yeux éblouis.
Un bras de la Marne à Joinville
Joinville est un gros village avec de beaux restes. Rencontré que des gens charmants, accueillants et serviables. 
C'est comme ça qu'on navigue aujourd'hui !

Bayard, au petit matin.


Saint-Dizier, ça nous disiait bien quelque chose, mais en arrivant nous fûmes un peu déçus : un simple quai herbeux longeant un parking. Heureusement, tout proche, un cinéma multisalles dans l’ancienne usine Miko (les glaces) nous a permis de voir le dernier Woody Allen. Sinon, la ville semble agréable, avec de belles boutiques. Hélas, l’Office du tourisme (accueil très chaleureux et efficace) est à un emplacement un peu trop discret et les maisons à colombages sont défigurées par des ensiegnes un peu trop modernes.

La pizzeria pourrait être moins voyante, non ?
Arrivés vers 12 h 30 à Bayard, après passage de ponts levants mécanisés et d’écluses dont certaines en panne depuis… longtemps (donc avec l’aide d’un éclusier), nous sommes allés découvrir un restaurant que des amis nous avaient chaudement recommandé. Nous n’en parlerons pas.
L’avantage de Bayard c’est qu’un Intermarché tout proche vend du combustible. Poussant ma « charette à gaz-oil », je me dirige vers une pompe qui prend ma carte, me pose les questions d’usage mais, au moment d’utiliser la pompe, bernique, rien de marche. La seconde pompe fonctionnait mieux mais refusa de me donner un reçu. J’allais en informer une caissière :
« C’est pour vous dire que la pompe n° 1 ne marche pas.
- Ah oui, je sais, elle est en panne !
- … Aussi, je n’ai pas de reçu.
- Ah ! là, je ne peux rien faire, la comptable ne sera là que demain. »

En partant, déçu, je lui ai fait remarquer que la pose d’un papier indiquant la panne ne serait pas une mauvaise idée. À son regard j’ai eu l’impression qu’elle n’y avait pas pensé.

mercredi 9 octobre 2013

On est fous ou quoi ?

Depuis le temps que l’Ivanka était arrêtée à Châlons-en-Champagne, dès l'instant où nous avons largué les amarres on n’a plus pu la retenir ! Nous sommes partis à 08 h 30 et nous nous sommes arrêtées à 17 h 30 !… On est fous ou quoi ? C’est un horaire digne d’une péniche de commerce, ça ! Nous sommes en vacances, ne l’oublions pas.

En fait, nous ne voulions pas nous arrêter à Vitry-le-François.

Nous avons commencé par refaire en sens inverse le bout de canal latéral à la Marne entre Châlons-en-Champagne et Vitry, repassant notamment devant la halte de Chaussée-sur-Marne, où le passage le long du canal est kidnappé par un particulier. Curieux, non ? Les bords du canal sont la propriété de l’État. Comment un particulier peut-il s’arroger le droit d’empêcher le passage ? J’en ai parlé à un éclusier un peu plus loin. C’est vrai, a-t-il admis, ce n’est pas normal. Bon. On fait quoi alors ?…

Vitry-le-François ne donnant pas l'impression d'avoir beaucoup de place, ce que nous avions prévu, nous avons embouqué le canal de Champagne en Bourgogne (ancien de la Marne à la Saône).
Des écluses dégueulasses, boueuses, aux échelles glissantes, aux bollards disposés n’importe où sauf là où il faut. Et une bassinée  réalisée en dépit du bon sens quand on est sur un petit bateau : on est bousculé d’un bord à l’autre et, sans les défenses savamment disposées, on ferait sauter la peinture de partout !


À deux, c'est serré quand l'autre a un long mât !
Il faut dire que nous avons fait toutes ces écluses à deux. Derrière nous suivait un Américain (Hollandais vivant aux USA depuis 1955) qui a à son actif un voyage étonnant : Parti de l’État de Washington, il a traversé l’océan Pacifique, puis l’océan Indien, la Méditerranée, remontant le Rhône jusqu’en Europe centrale, il a descendu le Danube, navigué en Mer Noire et… là je me suis un peu perdu dans son itinéraire mais il était derrière nous toute la journée, en route pour St-Louis-du Rhône, les Canaries, etc. Tout ça sur ce petit voilier, le FleetWood de Gig Habor, État de Washington.
Le soir, à Orconde, nous avons bien dormi !

Petit bateau quand même, non ?
Dès potron-minet nous étions sur le pont en compagnie de quelques courbatures ; mais le pont est large. Comme hier, les écluses boueuses et peu accueillantes pour nos petits bateaux. Arrivé à Saint-Dizier, plaisir de retrouver Le Kaïros qui attend des passagers. Surprise de découvrir un quai sans attrait, anciennement consacré au commerce, mais c'était il y a longtemps. Il paraît qu'existe un projet de rénovation pour 2020. Nous reviendrons peut-être vérifier ! En attendant nous repartirons demain.

lundi 7 octobre 2013

Kiki et le mouton sauvage

Il s’appelle Kiki et c’est en Uruguay qu’ils l’ont trouvé…
Aller chercher un chien perdu en Uruguay ! Forcément, ces gens-là doivent être sympathiques. Et ils le sont !
Ils s’appellent Silke et Olivier, habitent sur un voilier de 9 m, Le mouton sauvage et traversent la France pour rejoindre Bruges en partant de Hyères. Ils sont arrivés hier soir à la nuit et se sont amarrés à côté d’Ivanka. Ils ont été assez occupés à remonter le Rhône, puis la Saône avant d’embouquer le canal de Bourgogne en Champagne (c’est celui que nous allons prendre, mais dans l’autre sens) et de s’arrêter quelques jours à Châlons. Ce qui explique sans doute pourquoi, comme dit Olivier en parlant de son blog : Il n’est pas très à jour.
Oui, c’est vrai, mais il vaut le détour malgré tout, ne serait-ce que pour découvrir tout le travail de restauration qu’Olivier a accompli. Impressionnant.



Nous avons partagé un café chez eux, puis un thé chez nous avec quelques pâtisseries de chez Letrou… hmmmm ! Quoi ? on ne vous a pas parlé de Letrou ? Eh bien… disons que leurs gâteaux méritent le détour. Et puisque nous parlons nourriture, nous avons mangé au restaurant « Les caudalies ». C’était très bien. Cela faisait longtemps que nous n’étions pas sortis satisfaits d’un restaurant. À noter.
En attendant, j’ai essayé de parler en espagnol à Kiki. Pour savoir s'il aimait les bateaux, la mer, s'il s'habituait (j'ai entendu dire qu'il avait eu le mal de mer). Il n’a pas réagi. Alors, il est vraiment Urugayen ou c’est mon accent qui est très mauvais ?

C'est de moi qu'on parle ?






EN 

samedi 5 octobre 2013

Une minute !

Ne bousculez pas ! Nous venons juste d'arriver à Chalons-en-Champagne après un voyage réglé comme une lettre à la poste (je sais, je sais : image approximative). Il faut le temps de nous retourner, remettre l'Ivanka en état (à force, elle s'était endormie la pôvre !), régler quelques petits détails et… attendre le soleil peut-être, parce que si le soleil, pâlot certes, nous accueillit à notre arrivée, depuis cette nuit la pluie n'a presque pas cessé de tomber.
Grande rencontre : vers 15h00 nous voyons une freyssinet sortir de l'écluse : le Kaïros ! Une commerce que connaissent tous ceux qui s'intéressent à la vie fluviale. Ses propriétaires ont un blog passionnant à suivre. Ils embarquent des passagers en plus de marchandises et depuis cette année, ils partagent carrément en deux : moitié passagers moitié cargaison.
Leurs aventures et mésaventures sont à suivre sur :
kairos-peniche.com