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mardi 29 juillet 2014

Nemours (28 juillet)

Je n’arrive pas à mettre le doigt dessus, mais Nemours me chatouille la mémoire et me fait penser aux Trois Mousquetaires. Il faudrait que je le relise. 

L’eau et l’électricité étant gratuites, la halte de Nemours est pleine. Nous nous sommes donc arrêtés un peu en amont, à un quai à la hauteur des terrains de pétanque. Tranquille et plus proche de la ville que le quai de la halte lui-même. 

Le canal du Loing, un matin d'automne fin juillet.
Les bars et restaurants de la ville n’ayant pas entendu parler de connexion wi-fi pour leurs clients – l’un d’eux a même affirmé : Oh ! ça ne marche pas ici ! – nous avons atterri dans une pâtisserie orientale. La charmante patronne, Tunisienne, nous a chaleureusement accueillis et s’est un peu décarcassée pour savoir si nous pouvions ou non nous connecter. Nous pouvions. C’est donc entourés de musique raï, de thé à la menthe et de baklawa… mmmmm ! que nous fîmes nos petites affaires numériques. Une chance que le ramadan soit terminé.


Nous sommes partis le lendemain (29 juillet) et sommes sortis du Loing à 13 h 30. Nous voici sur la Seine de nouveau. Saint-Mammès, nous revoilà ! 

Les grosses mémères (90 m de long !) ne sont pas loin à Saint-Mammès.

dimanche 27 juillet 2014

Non


Non, non, non. Nous ne nous sommes pas arrêtés à la halte fluviale de Souppes-sur-Loing pour y découvrir ses polissoirs, son église XIIe - XIVe, son couvent XIIe-XVIIe… sans vouloir jouer aux prétentieux, nous avons de tout ceci en Dordogne, et largement. Ce n’est pas non plus pour son environnement. Non, nous avions décidé de nous arrêter à Souppes à cause de sa célèbre et fameuse pizzéria ! On en parle dans la France entière et si nous avions aimé les pizzas du restaurant Roma à Montargis, nous étions prêts à faire la comparaison.

On a connu mieux comme environnement, mais c'est aussi un paysage de canal.



Hélas ! nous sommes arrivés dimanche et ce fameux et célèbre retsaurant n’est ouvert que du mardi au samedi… Tant pis.

Belle église quand même…

vendredi 25 juillet 2014

C'est faux !

Bis repetita placent… c’est faux !

Ne croyez pas les proverbes, surtout pas les proverbes latins qui vous ont ce petit air supérieur de sérieux et de profondeur sous prétexte qu’ils sont écrits dans une langue qu’on comprend de moins en moins :
Bis repetita placent, tercera nocent… autrement dit : deux fois ça va, mais trois fois ça gonfle !
Eh ! bien, je le dis très haut et fort, deux fois ça gonfle déjà grave : on m’a piqué mon vélo !

Encore ! me direz-vous, puisqu’on nous a déjà fait le coup à Épinal. Oui, mais cette fois, je n’ai rien à me reprocher : je l’avais mis à bord du bateau et cadenassé sur la rambarde. On a réussi à arracher l'antivol et à soulever le vélo pour l’emporter. Bien sûr, ça a fait un peu de bruit, mais le temps de se réveiller, de chercher ses lunettes, de passer un pantalon (comment sait-on que je dors sans pantalon ?) et des savates, on était loin.

Le cadavre de l'antivol du vélo disparu. Snif !…


Après une petite enquête chez nos proches voisins, il apparaît que c’est une mésaventure largement partagée. Tout le monde s’est déjà fait voler un vélo, au moins une fois. Ça console, – un peu. Heureusement qu'on nous a déjà fait le coup à Épinal, sinon je croirais que Montargis ne veut pas que nous gardions un bon souvenir d'elle.

Typique, non ?

Et très fleurie.


Nous partirons demain matin.


Montargis

Nous voilà à Montargis, fin du canal de Briare, où nous allons rester quelques jours. Après tout, nous sommes en vacances !
Notre souvenir de l’escale que nous y fîmes il y a quatre ans est mitigé. D’abord, dans l’une des deux écluses qui sont en ville, l’éclusier, hâbleur, fanfaron, voulut nous montrer comme il était bon. Il nous amarra n’importe comment et ouvrit les vantelles un peu vite ce qui fait qu’Ivanka vint fortement cogner les portes amont. La poulie qui orne sa proue en fut fendue. Elle ne sert à rien, mais quand même… 

Quelques semaines avant, prévoyant de nous y arrêter, nous avions téléphoné à la capitainerie, leur demandant de nous réserver une place. Pas de problème ! répondit le capitaine, on vous attend. Hélas, à notre arrivée, sous une pluie d’octobre, on nous avait oubliés et toutes les places étaient prises… Nous dûmes aller plus loin nous amarrer sur nos piquets, dans l’herbe mouillée, à côté d’un amoncellement de palplanches entouré d’usines à l’abandon.
Donc, cette fois, nous n’avons rien réservé et nous avons trouvé toute la place voulue !

Au premier regard, la ville a quelques beaux restes : château perché sur une colline, remparts les pieds dans l’eau, quelques maisons à colombages, bras de rivières dans tous les sens, des ponts partout. On peut parler de la Venise du Gâtinais. Bon, c’est un peu exagéré si l'on compare avec la vraie, mais beaucoup moins que pour la Venise du Périgord, Brantôme ! 

L'hôtel Ibis m'offre généreusement son hospitalité pour me connecter en wi-fi. Pas très loin du port, c'est très pratique. Merci.


Habiter dans une tour médiévale, un rêve !

Un des nombreux ponts de la ville.

Ce soir, nous aurons la visite d'une chère amie d'Orléans, Viviane.
En attendant, la chaleur est revenue. Vivement cet automne !

mardi 22 juillet 2014

Montbouy

D'abord, celui ou celle qui reconnaîtra l'animal ci-dessous aura droit à toute notre admiration…

C'est quoi cte bête ?

Montbouy ne paie pas de mine sur la carte.
C’est pourtant une halte à recommander. L’accueil y est très chaleureux. 
Martine et Jean-Pierre qui vivent au milieu de sept (petits) chiens sur le bord du canal, tout près du quai, vous indiquent tout de suite les bons plans. 
Les trois commerces (boulanger, épicier et bar-restaurant) sont très accueillants.
Enfin, l’église gothique a un porche roman du XIe siècle et surtout, à 2 km du village, au bord de la route, au milieu de nulle part,on peut découvrir un amphithéâtre gallo-romain du II siècle plutôt bien conservé. Caché dans des bois privés un sanctuaire de la même époque est malheureusement invisible. 


On peut se demander ce qui restera des constructions d’aujourd’hui dans 1800 ans…

Un cirque en forme de tiers d'amphithéâtre.

Plan du temple caché dans les bois.

Des toits de Montbouy


Ça, c’est fait.


Voilà, ça c’est fait.
Ça c’est le canal latéral à la Loire qui se termine en apothéose par le splendide pont-canal (près de 700 m) qui traverse le fleuve à la hauteur de Briare où nous sommes arrêtés. Le temps lourd jusqu’à midi s’est transformé en lourd et venteux et n’encourage qu’une chose : la sieste.

Les pluies torrentielles nocturnes auront la bonne idée de rafraîchir l’atmosphère et l’on pourra de nouveau naviguer à l’aise. Je sais que tout le monde ne rêve que de soleil et de chaleur en ce moment, mais pas moi. Je trouve qu’un air frais est rafraîchissant (ben tiens !) et que la pluie rabat les pollens, les poussières et purifie l’air. Donc, depuis deux jours nous vivons un été idéal – pour moi. 
Pluie torrentielle ? Le matelot plie mais ne rompt point !

Un canal de jonction est différent d’un canal latéral car il passe d’un bassin fluvial à un autre bassin. Il est beaucoup plus tortueux et compte des écluses plus nombreuses plus rapprochées. Le canal de Briare, par exemple, passe en 14 km et 12 écluses du bassin de la Loire au bassin de la Seine. Nous sommes montés de  21,5   m pour redescendre  de 24,70  m. Vous allez me dire, est-ce raisonnable ? Mais oui ! Puisque là, nous sommes pratiquement à Paris. En effet, ce petit ru qui longe le canal c’est le Loing. Et le Loing se jette dans la Seine, donc…

Canal creusé sous Henri IV, quel travail !
Sept écluses d'un coup !


Ce soir nous nous arrêtons à Dammarie, dans la campagne. Un couple de Danois nous y a précédé. Son bateau s'appelle Le superbe castor…  en hollandais bien sûr.

Dammarie

L'est pas beau l'animal ? Fabi rêve d'en voir un en vrai.


Briare

Briare est un village qui compte deux haltes fluviales. La première à la sortie du pont-canal et la seconde, le port proprement dit, qui est en contrebas, sur l’ancien canal d’accès à la Loire. C’est donc une cité fluviale par excellence.

Pas moyen de se croiser !

Après la sieste, la balade ! Pas grand-chose à voir dans le village en dehors de l’église de style romano-bysantin (c’est-à-dire, bof…) bellement décorée de mosaïques de production locale et, bien sûr, le port agréablement situé et bien desservi en connexion wi-fi.

Nous naviguons de conserve avec Inphini, membre de l'ANPEI lui aussi.


Nous embouquons le canal de Briare. La différence subtile entre un canal latéral et un canal de jonction tient au fait que dans le second les écluses sont plus rapprochées et que si vous êtes montant au début du canal vous finirez avalant à l’autre extrémité. Ici, les écluses sont automatiques et si l’on aperçoit des ponts-levants, on n’a pas besoin de se barbouiller de graisse noirâtre pour les lever (voir canal du Nivernais) : on passe dessous, c’est quand même plus pratique !

18 juillet

Le lendemain, nous sommes partis pour Briare, célèbre pour son pont-canal de près de 700 m de long, architecte M. Eiffel. Ce pont-canal-là est bien connu, mais franchement, aussi longtemps qu’on n’a pas navigué sur les canaux et rivières de France on est inconscient de la somme de travaux, dont certains carrément héroïques, accomplie au cours des siècles qui nous précèdent pour construire ce réseau fluvial. C’est vraiment impressionnant.

700 m de long !

vendredi 18 juillet 2014

Tours, tours…

Aujourd’hui, nous reprenons notre rythme habituel : ne naviguer que le matin. La chaleur  insupportable des après-midi nous a confirmé dans cette attitude. 

Halte de Ménétréol-sous-Sancerre.
Un canal latéral longeant un fleuve (c’est la définition) les écluses ne sont pas très hautes et très espacées. Il y a en moyenne une heure de route entre les deux (c’est-à-dire 6 km). C’est donc une navigation tranquille, avec peu de courbes, monotone parfois qui nous conduit jusqu’à Belleville-sur-Loire.

Belles courbes, prairies verdoyantes,
timides vaches blanches (c'est pourquoi vous ne les voyez pas), la vallée de la Loire.



En passant nous avons découvert la charmante halte de Sury-près-Léré où tout est fourni gracieusement pour 48 h : eau, électricité, wi-fi ! Mais elle n’est pas indiquée sur notre carte qui date un peu et comme nous avions prévu d’aller jusqu’à Belleville, nous sommes allés jusqu’à Belleville. C'est pas une petite halte qui va nous faire changer d'avis, non mais!

De toute façon, où qu’on s’arrête, on ne peut manquer d’admirer les énormes tours de refroidissement de la centrale atomique qui plombent le paysage et enrichit les villages voisins. À parcourir les brochures locales, inutile de leur parler ici d’écologie, de coût réel, de gestion des déchets, etc !… Dans ce petit village de Belleville-sur-Loire, passé en quelques années de 300 à 1100 habitants, on peut bénéficier d’une piscine couverte l’hiver et de plein air l’été, piscine que des villes dix fois plus grandes ne peuvent pas s’offrir.


Les tours omniprésentes.
Mais ne chipotons pas. La halte est agréable, l’ombre des pommiers fraîche, l’eau et l’électricité gratuites et l’accueil à l’office du tourisme chaleureux, souriant et… d'Aquitaine ! Et on n’est pas obligé de regarder toujours les tours de la centrale !

jeudi 17 juillet 2014

On avance, on avance…

Aujourd’hui (17 juillet) nous sommes partis à 08 h 00 du Guétin pour arriver à Marseilles-les-Aubigny, 11 km plus loin, où nous devons retrouver le patron du chantier fluvial qui nous a réparé les durites. Nous lui avons commandé une nouvelle batterie de démarrage pour remplacer la vieille qui commence à faire des caprices dûs à son âge canonique. 

En arrivant sur la darse, encombrée de péniches freycinet plus ou moins rouillées, de coques découpées et reconstruites, de bateaux coulés… un chantier fluvial, quoi, nous cherchons où nous arrêter. 

Le chantier fluvial Evezard de Marseilles-lès-Aubigny.
C’est à ce moment-là que je m’aperçois que je n’ai plus de puissance. J’ai beau augmenter « les gaz », il ne se passe presque rien, le bateau avance tout doucement et, en marche arrière, les vibrations sont aussi impressionnantes qu’insupportables. Courant sur notre erre, nous nous amarrons à couple d’un bateau qui n’a pas l’air habité, l’Aventure III.C’est la loi des séries, me dit Fabi. Peut-être, mais une série ça s’arrête où ? Je préfère penser au proverbe : jamais deux sans trois, parce que là, ça y est, c’est la troisième !

En fait, ce n’était pas grand chose : juste un manque d’huile dans ce fameux inverseur. L’huile fut rajoutée, la batterie remplacée. Nous avons fait connaissance de Patrick qui vit à l'année sur le petit Lucky; nous avons déjà des connaissances communes : les Mouches. 

Et ce matin (17 juillet) nous sommes partis tout gaillards. La chaleur de plomb a rapidement calmé notre ardeur mais, néanmoins, nous avions parcouru 32 km en arrivant au port et passé 9 écluses. C’est ce qu’on appelle une bonne journée !

Au revoir Marseilles-lès-Aubigny 
Son œil méfiant semble demander :
Vous venez pourquoi, les Périgourdins ?

L'équipage en tenue d'été.

Nous allons passer la nuit à Ménétréol-sous-Sancerre. Étant des abstinents volontaires et heureux, nous nous abstiendrons de grimper jusqu'au haut de la colline d'où Sancerre domine la vallée. D'ailleurs, après une journée pareille nous avons bien mérité un peu de repos !

mardi 15 juillet 2014

Ça a giclé partout !…

Je l’ai toujours dit,  la navigation, c’est comme la vie, on ne sait jamais quand ça s’arrête.
Et là, nous sommes arrêtés.

Pour sortir de Nevers, nous nous sommes levés tôt ce matin. En effet, la VNF craignant de manquer d’eau sur cette partie du canal a réglementé les sorties de l’embranchement de Nevers (deux écluses). Or, au moins cinq bateaux ont prévu de partir ce matin et la première bassinée est prévue à 9 h 30. C’est celle que nous prendrons.

Revenus dans le canal latéral, nous nous sommes dirigés vers le nord et, environ dix km plus loin, après avoir traversé l’Allier sur un pont-canal de 343 m de long, nous sommes descendus grâce à l’écluse jumelle du Guétin, dans la partie du canal qui est alimenté par l’Allier même et donc ne manque pas d’eau.

Hélas, au moment de sortir de l’écluse, plus de marche avant, ni de marche arrière d’ailleurs. À peine un petit mouvement avant qui nous a permis de sortir du sas et d’aller nous amarrer au quai tout proche.

Ce quai nous a tendu les bras ! À gauche, l'écluse double du Guétin.


Je soulève le capot de la cale moteur. De l’huile partout !
Ma première pensée fut pour mon incompétence en mécanique : j’avais remplacé le filtre à huile du moteur deux jours avant et devais l’avoir mal remis en place, parce qu’on ne voit rien, qu’il n’y a pas de place pour tourner autour et que je ne suis pas doué.

Eh ! bien non. C’est l’inverseur le coupable, cette boîte qui, située entre le moteur et l’arbre d’hélice, permet de passer de la marche avant à la marche arrière (drôlement pratique quand on n’a pas de frein !). Cette boîte a fui. Toute l’huile qu’elle contenait s’est répandue, en giclant apparemment sur toute une partie de la cale moteur dont la propreté (relative, certes, mais quand même) faisait ma fierté.

Bien sûr, nous sommes dimanche et demain c’est la fête nationale !… Heureusement, le chantier naval Raimondo-Evezard (situé à Marseilles-les-Aubigny, à 15 km environ) est toujours prêt à dépanner les plaisanciers en détresse et c’est le 14 juillet à 14 h 00 qu’un charmant jeune homme bien baraqué nous informe qu’apparemment il ne s’agit que de cette vieille durite qui effectivement a éclaté. Ouf !…

Nous l’attendons pour aujourd’hui vers 14 h 00 avec l’espoir qu’une fois toutes les durites remises en place (et des durites adaptées cette fois et non bricolées comme précédemment) nous pourrons repartir dès cet après-midi.
À suivre, donc.

En attendant, le cycliste a fait un peu de tourisme. Je suis allé découvrir l’écluse circulaire des Lorrains qui permettait aux péniches d’entrer dans le canal en venant de la Loire et en remontant l’Allier, avant la construction du pont-canal si j’ai bien compris.

On arrivait par la porte de droite, venant de l'Allier. Après un demi-tour
complet on repartait par la droite !
J’ai poussé un peu plus loin pour voir le village d’Apremont, classé parmi « Les plus beaux villages de France ». Une quinzaine de km en vélo le matin à la fraîche, ça met en forme pour la journée !

Apremont.

Au Guétin, en plus d’un éclusier vraiment charmant et serviable (et qui fait pousser de délicieuses salades !) nous avons rencontré Arlette, célèbre patronne de la pizzeria L'insolite Enzo, Périgourdine de Saint-Léon-sur-Vézère qui décore sa salle de photos de Sarlat, Domme, Lascaux… j’avais l’impression d’être revenu au boulot !

jeudi 10 juillet 2014

Départ, vous avez dit départ ?

D’abord, nous avons des trucs à faire avant de pouvoir partir.
Quels trucs ? Des trucs de bateau, vous savez : cambuse à fournir, petits bricolages par-ci, filtre à huile à changer par-là, un bateau c’est comme une maison, on n’a jamais fini.

Ensuite, le temps n’est pas encourageant, et c’est un euphémisme. Passe encore pour la pluie, absolument pas de saison, mais que dire du froid ? Certes, nous n’en sommes pas à des températures polaires, mais déjà à des températures à polaires, c’est-à-dire qu’on ne se promène pas en T-shirt, couvert de crème solaire et recherchant l’ombre fraîche… Et qu’on ne nous traite pas de poules mouillées, même notre voisin qui a la chance d’avoir un poêle à bois l’a remis en route ce matin ; et pourtant c’est un Anglais !

Feu de bois du 10 juillet (en attendant les feux d'artifice !)

À part ça tout va bien. Encore quelques jours à Nevers dans l’espoir de la visite de quelques amis et d’une levée du temps idoine au calendrier et, c’est promis, le voyage lui-même commencera.

mardi 8 juillet 2014

Chance

Depuis huit jours déjà mes amis et connaissances me croisaient dans les rues de Sarlat et m’interpellaient en lançant : 
– Alors, c’est bientôt les vacances ?
– Tu vas rejoindre ton bateau ? 
– Quelle chance vous avez !
– Comme ça doit être chouette !…
etc.
etc.
Chaque fois ces appréciations exclamatives étaient accompagnées, au creux du regard, de cette petite lueur plus amicale qu’envieuse qui murmure : Comme j’aimerais être à votre place !

Et j’y pensais très fort à cette petite lueur moins envieuse qu’amicale en me levant ce matin à… 03 h 30. 
J’y pensais toujours en marchant vers la gare le long des rues noires et désertes de Périgueux vernies d’une légère et fraîche averse.
Et j’y pense encore de plus en plus maintenant que nous sommes arrivés à bord de l’Ivanka toute frétillante de nous retrouver (au vrai, je ne sais qui frétille d’elle ou nous).
Elle n’a pas bougé. On dirait qu’il a beaucoup plu ici et le vent du nord est frais, mais nous y sommes et, comme à chaque fois, à peine nos marques retrouvées, nous avons l’impression de n’être jamais partis.
Eh ! bien, oui, quelle chance nous avons !


Et merci de leurs vœux à tous ceux qui ont répondu à notre avis de départ.