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lundi 27 juillet 2015

Auvers / Oise > L'Isle-Adam

Je sais que certains vont sourire, mais effectivement, non seulement on ne va pas vite mais en plus on ne va pas loin. Bon, ça dépend des voyages. Celui-ci, on l’a commencé pépère, et on le continue idem.

Auvers-sur-Oise, à une dizaine de kilomètres de Pontoise, vous accueille soit sur un ponton (déjà occupé) soit au pied du pont le long d’un quai en ciment. Il faut laisser la place pour l’éventuelle halte d’une péniche à passagers. 

Le village est à quelques minutes. Bonne initiative : on a placé des reproductions d’œuvres de peintres célèbres (Van Gogh bien sûr, Cézanne, Pissarro…) là où elles ont été peintes. Premier constat : le paysage ne s’est pas amélioré. Deuxième constat : certes, l’absinthe affecte grave le cerveau, mais le génie est inoxydable !

On la reconnaît quand même, non ?
Humour auversois.
À Auvers, petit moment d’émotion quand trois vedettes battant pavillon belge arrivent en même temps qu’un freyssinet à passagers et que tous veulent se mettre au même endroit !… Mais tout le monde a pu finalement se caser, et ce matin nous sommes partis pour l’Isle-Adam.

Où nous nous étions arrêtés il y a quelques années. Le ponton était enrichi d’une borne où l’on pouvait acheter de l’eau et de l’électricité (cher) avec une carte bancaire. Ça ne marchait pas bien. Aujourd’hui, la halte a disparu du Guide du plaisancier mais le ponton, très propre, est toujours là et l’eau et l’électricité sont gratuites ! En plus, nous avons une connexion internet depuis le bateau. Que demander de plus ? Le froid, le vent et la pluie se rajoutent à la proximité d’une grande surface pour nous encourager à rester au moins deux jours ici.
L'Isle-Adam, vue de la halte.
Le temps ne s'arrange pas. Ce soir, 28 juillet, soupe chaude au menu !

samedi 25 juillet 2015

Dernier jour à Pontoise

Le musée de Pissaro de Pontoise est situé au haut du mont Bélien, falaise qui domine fièrement la rivière. L’effort physique pour y monter par temps d’été vaut par lui-même. Musée modeste qui propose quelques peintures en tout petit nombre, dont certaines, pas nombreuses de Pissaro Camille, sont belles. Nous y avons découvert un paysage d'O. Linet. À noter, l’accueil souriant.


Paysage par O. Linet. Avec mes excuses pour les reflets !

Au final, Pontoise est une bonne halte à condition de se tenir éloigné du jet d’eau qui finit par prendre la tête dès huit heures du matin après s’être arrêté vers minuit. On comprend d’autant moins l’intérêt de ce jet qu’il ne dépasse pas le mur qui surplombe le ponton !… La foule étant tout à fait absente de la promenade qui longe ce mur, pour qui crache-t-il son eau malodorante ?

La nuit fut mouvementée. Le vendredi soir, régulièrement, où que vous soyez amarré, des êtres étranges éprouvent le besoin de venir au bord de l’eau échanger des paroles (des idées peut-être ?) à très haute voix jusqu’à des pas d’heures. Ajoutez-y le jet d’eau qui se prend pour une baleine et souffle… Ensuite le temps s’est gâté : grains, vent et pluie. 


Pigeon frimeur.

Mais ce matin cela semble s’améliorer. On dirait un petit matin de novembre… Nous prévoyons de partir pour un saut de puce, jusqu’à Auvers pour vérifier si Van Gogh a bien représenté l’église du village !

vendredi 24 juillet 2015

Nous avons quitté la Seine.

Après 48 h d’arrêt sur un quai interdit d’Andrésy (sans aucune intervention de la police fluviale ou de la représentante des VNF, ouf !), et une soirée amicale chez Philippe et Edel, nous sommes repartis ce jeudi 23 juillet et nous avons quitté la Seine. 

Un kilomètre après notre point de départ, en tournant à gauche, nous embouquons l’Oise, jolie rivière que nous avons déjà pratiquée par le passé, nous passons devant le port de Cergy, toujours coincé entre ses immeubles serrés les uns contre les autres, et nous sommes arrêtés à la nouvelle halte de Pontoise qui n’existait pas lors de notre dernier passage ici.

Joli ponton tout propre, accueil comme il faut à l’Office de tourisme qui joue le rôle de capitainerie, soleil accablant mais petit vent frais quand il veut. 

Pontoise, une ville tout en côtes. C’est bon pour les mollets et pour le souffle et un premier tour en ville à vélo m’a permis de remarquer plusieurs habitants arrêtés  à mi-côte et soufflants ! Des fumeurs ?


Bien qu’au bord de l’Oise, rivière tranquille, Pontoise se la joue un peu lac Léman. Cet espèce de geyser qui jaillit régulièrement en projetant à 4 ou 5 m de haut l’eau de la rivière peut sembler une idée amusante. Hélas, étant placée en bout de ponton, dans une eau peu profonde, les proches voisins que nous sommes bénéficient aussi de l’odeur un peu vaseuse de la gerbe jaillissante !

Pontoise-sur-Léman ou Genève-sur-Oise ?

mercredi 22 juillet 2015

Pas de chance ?

L’escale de Melan s’est bien passée. Le ponton tout pour nous et nulle chute pour personne (voir l’escale de printemps). Le lendemain arrive une vedette hollandaise qui bat fanion de l’ANPEI, l’association des plaisanciers dont nous sommes. C’est le Candide aperçu à Val-St-Martin, le petit port privé en aval des Andelys, envasé et presqu’à l’abandon, où nous avons fait halte dans les deux sens. Nous l’invitons à venir s’amarrer à couple. Puis nous irons dégager un bout de quai de ses broussailles pour qu’il puise s’y amarrer entre deux bollards tout neufs. 

Nous partons mardi matin dans l’espoir d’aller nosu amarrer au ponton d’Andrésy, à côté de chez notre ami Philippe, le magicien des vélos. Hélas ! pas de chance, le ponton est occupé. Nous faisons donc demi-tour pour aller nous amarrer un kilomètre en amont, entre un freyssinet et un tchalk battant pavillon français, Ojasses. La propriétaire du tchalk nous informe qu’il est interdit de nous amarrer ici, mais nous attendrons le passage de la responsable VNF. Surtout que dès 14 h 00 nous sommes protégés des ardeurs du soleil par un saule aussi vieux que superbe qui nous couvre de son ombre protectrice. Un endroit idéal ! Quelle chance !

À l'ombre du saule pleureur.


Après vérification, le ponton où nous allions nous amarrer devrait bientôt être supprimé des cartes : bollards disparus, planches manquantes ou cassées… Étonnamment les prises électriques ont l’air de toujours fonctionner, mais jusqu’à quand ? C’est dommage que les municipalités négligent des plaisanciers qui s’arrêtent et font marcher, si peut que ce soit, le commerce local… La Seine aval manque de haltes pour plaisanciers, à tel point que Roland du Candide a fait demi-tour aux Andelys, alors qu’il prévoyait d’aller jusqu’à Rouen, dégoûté par le manque de haltes possibles. 

samedi 18 juillet 2015

De Poses à Meulan

C’est pas parce qu’on est Sans Domicile Fixe (nous qui sommes Avec Domicile Flottant) qu’on n’est pas casanier. Et puis quand on connaît un petit coin sympa et bien abrité di soleil, on y revient. Partis ce matin d’Oissel-sur-Seine, nous sommes arrivés à Poses, après le barrage d’Amfreville où s’arrête la marée. 

C’est une petite halte au coin d’un bras perdu, noyée dans les arbustes et qu’on découvre en arrivant dessus. Bien sûr, aucune commodités (eau, électricité) mais dans la fraîcheur du sous-bois, c’est un petit paradis. 

Poses, déjeuner...

Comme nous manquons d’eau potable, je charge mon vélo de deux bidons d’eau et je pars à l’aventure. Un charmant habitant de Poses (un Poseur ?) répond à mon bonjour. Puis-je vous emprunter dix litres d’eau ? Je vous les rendrai… au ciel !… Marché conclu. En attendant, je parle avec sa femme. Nous sommes de Dordogne, dis-je, vous connaissez ? 
– Euh… non, mais on nous en a tellement parlé que nous y partons en vacances en Septembre !… 

Le monde est petit quand même. Encore merci pour l'eau et à bientôt !

•••

Vernon, non !
Si le lendemain nous nous sommes arrêtés, comme à l’aller, dans le petit port du Val-Saint-Martin (Nautikhome) ce n’est pas  par esprit casanier mais parce que Les Andelys ont abandonné leur port de plaisance à son triste sort, l’envasement. Comme à l’aller, nous avons fait un repas exotique au restaurant libanais, toujours aussi agréable. Mais dès le lendemain, 17 juillet, nous sommes partis avec dans l’idée de nous arrêter à Vernon qui nous avait bien plu. Hélas ! le responsable du club ne répond jamais au téléphone ni aux messages (comme déjà au printemps) et comme tout un tas de petits voiliers encombraient l’approche des pontons, nous avons changé d’avis et sommes partis à la recherche d’une halte que nous a signalé l’ami Pedro du Rock’n’Roll (souvenez-vous, ce voilier à 10 000 euros rencontré à Rouen qui part pour le Brésil), halte située au pied du village de Vétheuil aimé des impressionnistes. 

Cette halte est en fait un ponton à l’usage d’un bac qui, heureusement, ne fonctionne le vendredi que le matin. Nous nous sommes donc glissés à sa place, entre les nénuphares et autres plantes d’eau. Le tirant d’eau est ric-rac (la Seine es très basse en ce moment) et pour éviter de talonner au passage des commerces, j’ai écarté l’arrière d’Ivanka en fabricant (avec un bout de bois que je trimbale depuis sept ans dans ce but !) un écoire. La nuit sera l’épreuve de ma fabrication. 

Il y a aussi peu d'eau qu'il y paraît.
Le bac qui traverse la Seine le vendredi matin, le samedi et le dimanche.
Uné écoire, c'est ça.

La nuit se serait bien passée (l’écoire a bien rempli son rôle) si les grenouilles n’avaient décidé de célébrer bruyamment la fin du ramadan ! Quelqu’un a tiré tout près ses dernières fusées dans le même but sans doute vers 23 h 30 quand nous commencions à nous endormir. Mais au final la nuit fut fraîche et tout va bien. 

De Vétheuil à Meulan
Là, ce n’est ni par manque d’imagination ni par esprit casanier ni par atavisme, mais Meulan a le charme des haltes gratuites qui proposent l’eau et l'électricité ! D’ailleurs, nous sommes presque certains que le ponton sera occupé : c’est trop beau. Si c’est le cas, il nous faudra trouver une halte moins accueillante.

Nous remontons la Seine en prenant surtout ces petits bras latéraux formés par de longues îles. Au passage nous découvrons Limay qui a l’air bien sympa, son port est dans un beau cadre, ses pontons n’ont pas l’air… neuf mais il y a quelques places. Un pont récent cache un pont plus ancien dont une arche brisée permet le passage. Tant pis ! continuons, nous verrons bien si la halte de Meulan est occupée. Toujours en remontant les bras latéraux on découvre de jolies maisonnettes quelque fois en bois, situées au bord de l’eau, auxquelles on accède par un bac ou  avec son canot personnel. Ce pourrait être sympa d’habiter ici…

Et nous voilà à Meulan. Un retour de quai et de l’herbe haute et sèche nous empêche jusqu’au dernier moment de voir si le ponton est libre. Soudain, bingo ! Il est là. Visiblement il nous attend. Nous nous arrêtons ici pour 48 heures. Repos bien mérité.

mardi 14 juillet 2015

Partis !

Maintenant le voyage commence.
Sous un crachin breton (eh oui !) nous avons quitté Rouen ce matin à 10 h 00, deux heures avant l’heure de la marée haute pour profiter du courant qui nous porte vers l’intérieur des terres, car la marée se fait sentir jusqu’à la première écluse, à 153 km de l’embouchure ! 

Au passage nous avons eu la bonne surprise de voir que les panneaux contradictoires qui ornaient le pont d’arrivée à Rouen ont été corrigés. Peut-être grâce à nous, – va savoir qui lit ou ne lit pas un blog ?… 


Avant : n'importe quoi !
 
Après : à gauche, on ne passe pas. À droite, on passe. Voilà, quand ils veulent !…

Et comme c’est le premier jour et qu’il faut aller doucement, nous nous arrêtons deux heures plus tard à Oissel. C’est juste un ponton sans autre aménagement, où nous sommes ballotés par les commerces et les paquebots de rivière. Un petit goût de voyage en mer… 

D'ici, on contrôle tout e qui passe !

Nous sommes amarrés à la hauteur d’un rhombe. Qu’est-ce qu’un rhombe ? C’est peut-être le premier instrument de musique inventé par l 'homme qui s’en servait en le faisant tourner au bout d’une ficelle (ils avaient des ficelles en ces temps reculés ? Sans doute). Ça produit un vrombissement qui oscille entre un essaim d’abeilles – mais un gros ! – et le la d’un basson, selon la vitesse et la direction du vent.


Bien, me direz-vous, mais que fait un rhombe à 10 m de haut au-dessus de la Seine ? En fait, il y en a deux, répartis sur un câble qui traverse le fleuve dans sa largeur et ils marquent la largeur du chenal pour les gros commerces à fort tirant d’eau. Leur forme est étudiée pour faire un gros écho bien visible sur un écran radar et qu’il fasse aussi le rhombe quand le vent est trop fort n’est qu’un résultat collatéral.

D’ailleurs, ce soir le vent est tombé, le rhombe s’est tu et nous étions aux premières loges pour admirer un beau feu d’artifice. Le goût des enfants pour les pétard qui ne s’exprime, heureusement, qu’au 14  juillet, me rappelle mon séjour au Mexique où, dès le petit matin éclataient, tous les jours et partout, y compris dans les salles de cinéma, des pétards tendance obèse.


Les écluses étant fermées pour cause de fête nationale, nous ne repartirons d’ici que demain, avec la marée montante. 

jeudi 9 juillet 2015

Touristes à Fécamp

Je reconnais que j’ai beaucoup râlé pendant les jours de canicule du début juillet, un peu trop peut-être. Parce qu’hier, 8 juillet, nous sommes partis faire les touristes jusqu’à Fécamp avec polaires et coupe-vent ! Et nous les avons gardés sur le dos toute la journée sans problème. Faut dire que Fécamp est une ville venteuse, à vous arracher la casquette !

La mer !…

Attention les pieds !…

Douze heures et plus, c’est le temps qu’il nous a fallu pour visiter Fécamp, aller/retour. Pas qu’il y ait tant que ça à voir, la ville est un peu décevante. Mais il nous fallut prendre le train, puis changer pour un car, afin d’arriver à cet ancien port morutier qui fait beaucoup dans la plaisance aujourd’hui. Des mâts partout ! Vous pensez si je me suis régalé et puis, surtout, nous avons vu la mer. Un peu houleuse sous un vent d’ouest soutenu, un peu verdâtre sous un ciel gris. La mer normande, quoi. Belle et forte.

Clocher massif et mâts fragiles.

L’office de tourisme nous a recommandé deux restaurants, fréquentés par les locaux, ce qui est un bon signe. Hélas ! on oublia de nous dire qu’ils sont fermés le mercredi, tous les deux (plus un autre jour et demi dans la semaine)… Venant d’une ville touristique, je suis surpris de voir des restaurants qui ferment deux jours et demi par semaine en pleine saison estivale. Les mots n’ont pas le même sens partout.


Belle barque au nom d'Anita Conti, photographe
et spécialiste du monde de la pêche.

Au retour, nous nous sommes affalés devant un thé bien mérité et les programmes de télé n’ont pas su nous empêcher d’aller nous coucher tôt.

lundi 6 juillet 2015

La routine

Après Roland-Garros, le Tour de France. Et, comme chaque année maintenant, vous devez être habitués depuis le temps, l’équipage périgourdin qui retrouve l’Ivanka. Voilà, nous y sommes. Rouen et ses températures (presque) civilisées. Que dire d’un voyage que n’a que dix minutes de retard ? Rien, sinon que les sondages ne sont peut-être pas toujours fiables. Qu’on en juge : Au départ de Limoges un charmant jeune homme nous propose un questionnaire de satisfaction. À remplir en un quart d’heure, sil vous plaît, car je descend à la prochaine gare.  Questions habituelles, puis on arrive à un sujet délicat : les toilettes. À vérifier avant de répondre. N’écoutant que son courage et sa vessie, Fabi se lance dans l’expédition. Au retour, elle a le pouce en l’air : rien à redire ! Nous cochons les cases idoines.
Las !  Deux heures plus tard une vérification prouva que le papier hygiénique n’était pas en quantité suffisante… Et l’expérience montre que les toilettes des trains sont à 95 % en-dessous du niveau acceptable dans les pays émergeants…

Le projet de cet été ? Étant arrivés aux limites du monde*, il nous faut faire demi-tour et remonter la Seine. Nous essaierons de nous arrêter à d’autres haltes qu’à l’aller, quand c’est possible. Puis l’idée c’est de tourner à gauche et de remonter vers le nord avec l’espoir d’arriver un jour sur la Somme. Mais chut !…

À bientôt.
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* fluvial.