Deluz, halte tranquille. |
Nous sommes partis du petit village de Deluz, charmant quoiqu'un un peu perdu (aucune connexion internet !) dont les anciennes papeteries ont été transformées en un micro-centrale électrique en utilisant un des nombreux barrages du Doubs. En voilà une idée qu'elle est bonne ! Si chaque barrage qu'on trouve par milliers sur les rivières de France était transformé en micro-centrale, ce serait sans doute intéressant pour l'économie et l'écologie !
Écluse, canal, écluse, rivière, vous connaissez le programme maintenant. Nous sommes partis un peu tard pour attendre que le brouillard se lève. Il eut été dommage de ne pas découvrir les splendides paysages que la rivière nous offre !
Vue sur les falaises depuis l'écluse de 4 m. |
Première écluse, tout va bien. Quand on s'approche le feu est rouge, on appuie sur la télécommande et, quand on est assez proche, une lumière blanche scintillante s'allume : on est repéré. Puis les feux rouge et vert s'allument en même temps : préparez-vous. Enfin, l'écluse étant vide (ou pleine, c'est selon) seul le feu vert et le blanc scintillant sont allumés. On entre dans l'écluse et, une fois amarré (il faut parfois grimper à une échelle quand l'écluse est très haute), on pousse vers le haut une tige bleue (attention ! pas la rouge, c'est la sécurité, elle arrête tout !), les portes se ferment et de gros bouillons indiquent que l'écluse se remplit. Une fois pleine les portes amont s'ouvrent et vous sortez en coupant un rayon qui indique à l'écluse qu'un autre cycle peut commencer. Nous continuons à remonter le Doubs entre des falaises impressionnantes et couvertes de forêts superbes et bien vertes avec la pluie du mois de juillet. Écluse suivante … tiens ! pas de feux du tout. On s'approche. Rien. On téléphone à la VNF et on nous répond qu'on envoie quelqu'un.En attendant, on fait des ronds dans l'eau en faisant attention car le Doubs n'est pas navigable dans toute sa largeur et la rive gauche ici n'offre pas assez de mouillage (= profondeur d'eau). Après dix minutes, l'éclusier est là et enclanche le cycle de l'écluse. Bien sûr, on ne se présente pas vraiment comme il faut, une petite dérivation sur la gauche crée un courant qui nous déporte sur la droite, et bang, on cogne à babord, un coup de barre et c'est une défense qui se coince dans la porte de l'éclsue. Enfin, on entre et tout se passe bien.
«Liberty » en approche… de plus en plus proche !… |
L'éclusier nous a prévenu qu'un commerce est avalant, c'est-à-dire que nous allons croiser quelque part devant nous une grosse péniche qui transporte des pièces de voitures Peugeot (c'est la région). Bon pas une grosse grosse, une de taille courante, une freycinet : 5 m de large et 38 m de long. Vu de l'Ivanka c'est quand même impressionnant. Elle a priorité sur les plaisances, bien sûr. J'ai mis la VHF en route, mais le relief accentué de cette région empêche les ondes de passer. Nous ne pourrons nous parler qu'au dernier moment et je lui indiquerai l'emplacement où je me suis arrêté pour la laisser passer : le ponton d'attente de l'écluse dont elle s'approche de l'autre côté. L'éclusière qui suit cette péniche me confirme que tout va bien, que j'ai bien fait de m'arrêter là. Attendons. La péniche « Liberty » entre dans l'écluse qui se vide. Quand les portes aval s'ouvrent je trouve qu'elle est bien basse sur l'eau, ce qui veut dire qu'elle est bien chargée. Or il existe des endroits dans les rivières où l'eau n'est pas très profonde, ce qui permet à des roseaux par exemple de pousser. Comme cette endroit juste par le travers d'Ivanka, à quelques mètres seulement de nous. Quelques mètres, c'est combien ? Je ne sais pas. Cinq, six, sept au maximum. Ce sera serré, la péniche fait cinq m de large… Vouiiii ! ce sera très serré puisque «Liberty » fera une looooongue caresse à Ivanka qui sera protégée par ses seules glissières. J'ai tout filmé ! Je mettrai ça sur Youtube dès que j'aurai compris comment ça marche ! Promis. |
Nous sommes arrivés à Baume-les-dames. Joli cadre. La ville propose une abbaye et quelques maisons anciennes, mais il y a encore beaucoup de travail de restauration pour arriver à enjoliver ces maisons. Nous resterons ici quelques jours. Des démangeaisons de peinture…