Après un court arrêt au Club nautique de Poincy où nous laisserons Ivanka jusqu’en juillet, nous sommes allés jusqu’à la grande ville voisine : Meaux.
C’est là que nous avons vérifié la vérité des proverbes, sagesse populaire dit-on : Jamais deux sans trois ? Eh bien, oui ! Le troisième pont trop bas fut pour nous !...
Battant en arrière pour donner le temps à Fabi de démonter l’antenne VHF, bien trop haute, la tendance d’Ivanka à aller à droite (en marche arrière) et le courant de la rivière nous poussèrent sur la pile du pont et le mât, qui serait passé, tout juste certes mais passé, au milieu du pont, n’a pas su franchir l’élégant arrondi par lequel l’arche vient mourir sur la pile.
Résultat : une lampe de mât à changer. Une bricole. Mais les ponts bas commencent sérieusement à nous...
Meaux vue du port
Meaux est une ville calme qui entoure une belle cathédrale. C’est surtout une ville de la Brie. Donc le brie... Donc nous avons acheté du fromage, surtout que par chance le marché se tient le samedi et près du port de plaisance. Alors, surtout, ne vous trompez pas : le brie de Melun et le brie de Meaux, ça n’a rien à voir !... C’est vrai que le Melun est plus relevé, plus salé moins fade que le Meaux. Le Fougerus - genre grand Coulommiers en plus épais et enveloppé de fougères - nous a paru encore meilleur. Enfin bon, si vous aimez le fromage... cela dit j’ai connu une grande déception ici . Dans une vitrine je découvre, enfin, après des mois de recherches infructueuses - mais persévérantes - dans la vitrine d’un fromager miauleux (Eh ! oui, habitant de Meaux...)le fromage de mes rêves que je ne connaissais que par internet : le Banon ! fromage de chèvre A.O.C. , médaille d’or, etc. etc. (le prix en or aussi...) et j’ai mangé un fromage trop fait, coulant et piquant... La fromagère s’est sans doute débarrassé d’un produit encombrant. J’essaierai encore une fois de manger du Banon, une fois mais pas plus. S’il me déçoit encore, je le dirai au monde !...
Petit voilier mais longs voyages...À Meaux nous avons rencontré Philippe, le Captain Ken. Solitaire, il vit sur un petit - tout petit - voilier avec lequel il est venu d’Angleterre !... Il va vers le Sud en gagnant sa vie comme diéseliste. Nous l’avons mieux connu après qu’il ait sauvé un chien qui - trop fatigué d’avoir longtemps nagé sans doute - ne pouvait plus remonter sur la berge et aboyait désespérément. Fabi avait tout de suite entendu la détresse de la voix et, les pompiers mettant du temps pour arriver, c’est Philippe qui avec son petit bateau est allé le recueillir. Du coup nous l’avons invité à déjeuner !... Il nous a fait rêver un peu avec ses histoires de navigation ; ça m’a rajeuni en me rappelant l’époque lointaine où, moi aussi, j’avais un voilier et nous espérons le revoir le jour où nous irons vers le Sud nous aussi.
Fleurs de boulon : c'est le printemps.
Après deux jours de grand beau temps, nous sommes partis sous une pluie battante (Ah ! écluser sous le déluge !... Hein Fabi ?...) jusqu’à Lagny, petite ville qui connut son heure de gloire en peinture avec notamment Pissaro. Nous irons voir ça demain.
Oui, mais demain, hein ! Parce que ça suffit pour aujourd'hui !...