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vendredi 17 avril 2009

C’est la rentrée  !

Le Cercle nautique de Poincy où Ivanka nous attend avec impatience (on l'espère !)

Nous avons quitté Ivanka par un petit matin brumeux comme on en connaît à la fin des grandes vacances... ambiance de rentrée. Court trajet en bus, court trajet en train, de Poincy à Meaux et de Meaux à Paris il nous fallut moins d’une heure.
On fera le ménage plus tard, OK !


Un jour on vous montrera ça depuis le pont du bateau !

Libérés de nos bagages, mis en consigne à Austerltiz, nous nous sommes plongés dans le monde de Paris comme on se plongerait dans le monde de « Dune » : en Terriens égarés !... Et pour nous assurer du dépaysement : un couscous à la mosquée !

Il nous a fallu défendre notre pitance contre les affamés locaux !

Le lendemain, après une agréable soirée chez d’hospitaliers amis, direction la gare pour découvrir que notre train n’existe plus : grève dans la société qui prépare les trains (ce n’est plus la SNCF qui fait ça !...). Nous partirons avec une heure de retard plus un trajet Limoges-Périgueux en bus... Les voyages forment la jeunesse : nous avons toutes nos chances !

La preuve que nous sommes partis longtemps ?...

Bon, mais c'est pas tout ça : à quand le prochain voyage ?

dimanche 12 avril 2009

La fin est proche...

Comme tous les voyages, celui-ci approche de sa fin. Comme dit l'optimiste qui rate son bus : Chouette ! je suis en avance pour le suivant !... Donc le début du prochain voyage n'a jamais été si près.

En attendant nous sommes allés jusqu'à Lagny-sur-Marne, jolie petite ville, bon accueil à la base nautique,et un (petit) musée qui laisse entendre qu'il aurait des Pissarro... mais c'est pas vrai !... En plus, une jeune personne à qui on a oublié de dire que "gardien" ça ne va pas forcément avec "de prison" !...

Retour vers Meaux par le canal de Chalifert. Dans le tunnel (300 m.) un grand clang !... quelque chose cogne l'hélice. Une branche sans doute. On repart et tout va bien.

À l'aller, Pierre avait remarqué l'entrée du canal latéral au Grand-Morin. Ce canal n'est plus navigable (envasé) mais il y avait un ponton juste à l'embouchure et l'endroit semblait très bucolique. Nous nous y arrêtons. Ici le mouillage (profondeur d'eau) est suffisant, mais quelques mètres plus à l'intérieur du canal il ne reste que 50 cm d'eau ! Nous y sommes restés deux jours. On se croirait en pleine nature mais derrière les arbres nous avons découvert un supermarché et, de l'autre côté du canal de Chalifert, un petit village avec toutes les commodités et même une connexion internet. Nous en repartons samedi pour passer la dernière écluse avant le week-end de Pâques qui est férié sur les voies navigables de France.

Vous le voyez, le supermarché, vous ? Mais si, là, juste derrière les arbres...

Ya pas d'fond... ya pas d'fond... faut vérifier.
Et c'est encore moi qui m'y colle !

À louer !...
Parler des oiseaux... parler des oiseaux...
qu'est-ce que je vais pouvoir dire sur les ouettes, moi ?...

Arrivés à l'écluse de Meaux, on en sort et reclang ! Mais cette fois le moteur, qui était encore au ralenti, cale !... Nous voilà sans moteur, c'est-à-dire, désemparés, sur la Marne où le courant fait quand même 3 km/h !... Vais-je devoir jeter l'ancre ? (manœuvre encore jamais effectuée sur Ivanka) ?... Non ! le moteur redémarre à ma demande !... L'hélice à l'air de fonctionner comme il faut. Ouf !... Nous allons accoster au port de Meaux où nous étions la semaine dernière et nous y retrouvons Capt. Ken qui me propose d'aller estimer les dégâts demain matin (il a une tenue de plongée)... Et puis, on découvre que la courroie du générateur s'est cassée !... Il y a des jours comme ça...

samedi 11 avril 2009

Belles incongrues...


Parfois, au détour d’une rivière, furtives elles nous apparaissent...

La première, que vous connaissez déjà puisqu’elle était présente à Cergy, était la bernache nonette.
Elégante, fine, très “couture” (gris lavande, noir et blanc) elle n’est chez nous qu’une rare visiteuse d’hiver.



La nôtre était donc une “égarée”, comme ils disent, repartie depuis nicher dans les terres arctiques.

La seconde, que nous avions entraperçue dans les Ardennes, est l’ouette d’Égypte.
Eh! oui! rien moins que cela!
Cette oie exotique se remarque à ses jambes hautes. Roussâtre, tache marron autour de l’œil, le plumage de ses ailes est d’un bel équilibre de teintes cuivrées allant du vert au roux.
Elle a été introduite en Angleterre où elle vit en liberté et donc s’en est évadée!



Susceptible d’apparaître ici ou là, nous venons de la rencontrer à La Ferté sous Jouarre, juste au moment de quitter la halte, en pleine manœuvre, sans avoir le temps de lier plus amplement connaissance.
Elle avait pourtant tant de choses à nous raconter...

A quand la prochaine?

mercredi 8 avril 2009

Nouvelles miauleuses

Après un court arrêt au Club nautique de Poincy où nous laisserons Ivanka jusqu’en juillet, nous sommes allés jusqu’à la grande ville voisine : Meaux.
C’est là que nous avons vérifié la vérité des proverbes, sagesse populaire dit-on : Jamais deux sans trois ? Eh bien, oui ! Le troisième pont trop bas fut pour nous !...
Battant en arrière pour donner le temps à Fabi de démonter l’antenne VHF, bien trop haute, la tendance d’Ivanka à aller à droite (en marche arrière) et le courant de la rivière nous poussèrent sur la pile du pont et le mât, qui serait passé, tout juste certes mais passé, au milieu du pont, n’a pas su franchir l’élégant arrondi par lequel l’arche vient mourir sur la pile.
Résultat : une lampe de mât à changer. Une bricole. Mais les ponts bas commencent sérieusement à nous...


Meaux vue du port

Meaux est une ville calme qui entoure une belle cathédrale. C’est surtout une ville de la Brie. Donc le brie... Donc nous avons acheté du fromage, surtout que par chance le marché se tient le samedi et près du port de plaisance. Alors, surtout, ne vous trompez pas : le brie de Melun et le brie de Meaux, ça n’a rien à voir !... C’est vrai que le Melun est plus relevé, plus salé moins fade que le Meaux. Le Fougerus - genre grand Coulommiers en plus épais et enveloppé de fougères - nous a paru encore meilleur. Enfin bon, si vous aimez le fromage... cela dit j’ai connu une grande déception ici . Dans une vitrine je découvre, enfin, après des mois de recherches infructueuses - mais persévérantes - dans la vitrine d’un fromager miauleux (Eh ! oui, habitant de Meaux...)le fromage de mes rêves que je ne connaissais que par internet : le Banon ! fromage de chèvre A.O.C. , médaille d’or, etc. etc. (le prix en or aussi...) et j’ai mangé un fromage trop fait, coulant et piquant... La fromagère s’est sans doute débarrassé d’un produit encombrant. J’essaierai encore une fois de manger du Banon, une fois mais pas plus. S’il me déçoit encore, je le dirai au monde !...


Petit voilier mais longs voyages...

À Meaux nous avons rencontré Philippe, le Captain Ken. Solitaire, il vit sur un petit - tout petit - voilier avec lequel il est venu d’Angleterre !... Il va vers le Sud en gagnant sa vie comme diéseliste. Nous l’avons mieux connu après qu’il ait sauvé un chien qui - trop fatigué d’avoir longtemps nagé sans doute - ne pouvait plus remonter sur la berge et aboyait désespérément. Fabi avait tout de suite entendu la détresse de la voix et, les pompiers mettant du temps pour arriver, c’est Philippe qui avec son petit bateau est allé le recueillir. Du coup nous l’avons invité à déjeuner !... Il nous a fait rêver un peu avec ses histoires de navigation ; ça m’a rajeuni en me rappelant l’époque lointaine où, moi aussi, j’avais un voilier et nous espérons le revoir le jour où nous irons vers le Sud nous aussi.


Fleurs de boulon : c'est le printemps.

Après deux jours de grand beau temps, nous sommes partis sous une pluie battante (Ah ! écluser sous le déluge !... Hein Fabi ?...) jusqu’à Lagny, petite ville qui connut son heure de gloire en peinture avec notamment Pissaro. Nous irons voir ça demain.



Oui, mais demain, hein ! Parce que ça suffit pour aujourd'hui !...

vendredi 3 avril 2009

« Ruda »

Château-Thierry le 1er avril 2009.

Ils sont arrivés sur nous commes des kamikazes sur un porte-avion : camouflés dans le soleil couchant. «Ruda» est une vedette anglaise de 1932, construite tout en bois, avec des finitions comme on en fait plus ; un chef-d’œuvre. Vicky, elle, longiligne et souriante, me demande de loin, avec un bel accent anglais et un grand sourire, si je parle français puis me passe une amarre. Une fois amarrés, je leur demande : Où allez-vous ? À la mer Baltique ! dit-elle avec son sourire qui semble éternel. Lui, la cinquantaine jeune, élégant, cheveu presque ras et, dans les yeux cette étincelle des gens qui ont de l’humour, me confirme : j’ai envie d’aller voir la mer. C’est un milieu très désagréable, ça bouge tout le temps, mais j’ai envie. Je ne sais pas pourquoi...
Nous parlons un peu de son bateau qu’il a mis dix ans pour retaper et sur lequel ils vivent. Du moteur, 30 CV, un peu léger mais c’est le cœur du bateau, je ne pouvais pas le changer. De la route qu’ils vont suivre, par Nancy, la Moselle, l’Allemagne. Ils partiront tôt demain matin, alors nous les laissons tranquilles.
Ils sont partis ce matin tôt, comme les esprits des eaux : noyés dans la brume légère d’un jour de beau temps et, à nos oreilles endormies, leur moteur faisait le bruit qu’un cygne qui s’envole. Bon voyage «Ruda» !

Château-Thierry

Nous sommes restés deux jours à Château-Thierry. Il y a des haltes fluviales, celle-ci fut une halte-restaurant : un soir nous sommes allés manger au « Penjab » restaurant indien où le propriétaire, charmant et un peu bavard, nous a traité dignement : bonne cuisine fait... à la cuisine et non congelée. Le lendemain, comme sur l'autre rive trônait le retsaurant d'application d'une école hôtelière, nous y sommes allés déjeuner. Le menu était moyen, mais la serveuse, l'élève serveuse, était charmante, et nous nous sommes amusés à la voir se mélanger les pinceaux (et là l'image était littérale) pour entasser les assiettes vides sur son bras.

Sinon, Château-Thierry, c'est un château !... Il n'en reste plus grand-chose mais de là-haut la vue est superbe, surtout quand on y insère Ivanka, tout là-bas, cachée derrière les arbres. Vous la voyez ?




Bon, d'accord, le château est ancien : 9e siècle et peut-être avant pour les débuts... Mais vous avez une idée de l'âge de ce coquillage qui attend, fossilisé dans une pierre du mur de la forteresse, depuis... plusieurs dizaines de milliions d'années !


Bords de marne, comme on imagine.