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samedi 29 mars 2014

Les cyclistes

     On rencontre des tas de gens en voyageant, c’est un des charmes de la chose, n’est-ce pas, et ce ne sont pas forcément des navigateurs naviguant ou nostalgiques du temps où ils naviguaient.
     Ce matin, à Paray-le-Monial où nous faisons escale pour jouer aux touristes, nous voyons arriver un couple déjà remarqué à Chagny il y a plusieurs jours : un homme, une femme, deux chiens et deux vélos. Avec une pancarte arrière : La France en vélo sans dopage. Ils suivent le chemin de halage le long du canal. Au point de vue vitesse, une péniche se situe entre un marcheur et un vélo, donc forcément nous nous croisons régulièrement. Puisqu’ils s’arrêtent près du point d’eau, Fabi les hèle : Un café chaud ? – Pas de refus !
     Et voilà toute la tribu à bord. Le vieux chien (j’ai oublié son nom) a un peu de mal à enjamber le plat-bord, mais le jeune (j’ai oublié son nom aussi) ne fait qu’un bond et entraîne sa maîtresse. Nous faisons connaissance autour du café chaud tout frais (ça fait drôle, hein, chaud tout frais ?).
     Lui, c’est Holly et elle, c’est Monika. Ils sont Allemands mais Holly vit en France depuis 22 ans. Ils viennent d’Aubagne (près de Marseille) et vont jusqu’à Decize sur la Loire, avec le projet d’aller jusqu’à Nantes plus tard. Problèmes de roue voilée et de freins cassés les retardent un peu. Bien courageux quand même, avec leurs petites remorques pleines à craquer (tente, nourriture, etc., sans oublier les croquettes !) et parfois le vieux chien qui fatigue et qu’il faut transporter.
   Le café terminé, hop ! ils sont repartis sur la route. Ce jeune chien a tellement d’énergie qu’ils devraient l’atteler au vélo pour s’économiser les montées !


   Nous les reverrons certainement puisque nous passerons à Decize aussi. Bonne route et courage !

Mise à jour : Retrouvés à Decize, nos amis cyclistes nous informent que le vieux chien noir s'appelle Bobby et le jeune chien fougueux Kessy. Il fallait le dire.


Bon, c'est fini les papotages, on y va ?


Mille excuses à Monika pour le soleil dans les yeux !


Et la caravane repart…
Quant à Paray-le-Monial, c'est une ville charmante où l'on est bien accueilli, où les services techniques sont aux petits soins pour nous procurer le confort promis dans les guides (nous sommes le premier bateau de la saison), où le tarif est raisonnable, les pizzas bonnes, les oranges bio délicieuses, la supérette toute proche (eh oui, on fait marcher les commerces locaux…) et, oui ! j'ai failli oublier ! où se visite une basilique romane clunisienne grandiose. Cette ville ressemble beaucoup à Sarlat par la taille (environ 10 000 habitants, l'aspect touristique, même s'il est à tendance plus religieuse et un maire réélu au premier tour pour un cinquième mandat !… Bon, à Sarlat M. le maire devra faire un petit effort : ici, le maire a été réélu à 79 %, quand même !…

vendredi 28 mars 2014

Au revoir Génelard

Vendredi 28 mars, nous quittons Génelard en direction de Paray-le-Monial.
SI génelard est un petit village, nous nous en souviendrons pour plusieurs raisons. Non seulement c’est l’opposé de Chalon pour la halte fluviale (voir l’article précédent), mais nous y avons rencontré Benoît, charmant Belge nostalgique de sa Meuse et de la navigation, qui gardera quand même sa maison de vacances ici, qui donne sur le canal, après son retour à Namur. Nous y avons aussi découvert Le Refuge, un restaurant accueillant, à la renommée de gentillesse justifiée, à la cuisine très agréable et à la connexion WI-FI offerte !

    Merci Génelard, au revoir !

 D'ici sont partis un bon tiers des pavés des rues de Paris !

mercredi 26 mars 2014

De Blanzy à Génelard

     À Blanzy, qu’on peut qualifier de banlieue de Montceau-les-Mines, nous avons rencontré Nina, Comme Nina Hagen nous a dit son maître, parce qu’elle a le même caractère. 
Je ne connais pas le caractère des chanteuses de rock, mais si Mme Hagen a le même que cette Nina-là, c’est une femme de bon caractère.
     Charmante, accueillante, ouverte, prête au dialogue, Nina est une petite chienne adorable. Aussi gentille que Walter, son maître suisse à l’accent qui fleure bon le gruyère, mais attention : le vrai, celui qui n’a pas de trous !…
     Un accident de moto les arrêtent à Blanzy parce que ce n’est pas facile de naviguer avec des béquilles (surtout quand elles ne vous appartiennent pas !), mais Walter nous a conté un peu ses voyages extraordinaires à bord du Krabbe, le long du Danube et en Allemagne jusqu’au nord de Berlin. Il nous a donné quelques conseils pour nos amis Jean-Luc et Marie qui sont à Berlin justement. 
Walter est un Suisse qui préfère vivre en France (je connais des Français qui… ). Ancien cascadeur à cheval, motard émérite, il a couché sa (grosse) moto à terre pour éviter un jeune cycliste insouciant et téméraire. Le vélo est parti dans le canal mais le garçon n’a rien. Walter s’est bien sûr râpé la cuisse, le bras et s’est reçu le guidon dans l’aine.  Comme il est Suisse il a eu du mal à se faire soigner (Hippocrate où es-tu ?) et, faute d’infirmière, ce sont les gendarmes qui viennent changer ses pansements. 
      Le lendemain nous avons continué jusqu’au village de Génelard en court-circuitant Montceau-les-Mines dont le port est bruyant d’après Walter. Petit appel du pied à Chalon : à Gènelard tout est gratuit, l’amarrage, l’eau et l’électricité, tout !
     Juste avant d’y arriver, nous avons passé notre mille cinq centième écluse et avons vu trois hirondelles.

     Arrêt d’une journée parce qu’on a beau dire, les vacances, ça fatigue. Et nous ferons ainsi travailler les commerces locaux (Allo Chalon ?…).





Coucou, dit Nina.

Un cascadeur en béquilles…



mardi 25 mars 2014

Canal du Centre


       Une nuit de pluie diluvienne plus tard, nous avons quitté Chalon pour embouquer le canal du Centre.   
Après les grands horizons de la Saône, entrer dans un canal fait tout drôle. On se sent à l’étroit, coincé entre deux berges qu’on dirait parallèles mais qui se rejoignent à l’horizon, alors allez savoir… Et puis, il y a les écluses. Sur une rivière, la Saône par exemple, on peut faire vingt kilomètres avant de rencontrer une écluse immense dans laquelle on entre les yeux fermés, mais sur un canal…
     Sur ce canal, la première écluse nous monte à 10 m. En trois jours, nous monterons 138 m en 36 écluses. Ce canal serpente dans une campagne agréable, comme tous les canaux, mais celui-ci serpente à un point tel qu’on se demande si les ingénieurs qui l’ont tracé savaient où ils allaient ! J’aime bien, parce qu’au-delà de chaque courbe, que va-t-on trouvé ?
Première écluse, 10 m. On a vu pire. Mais elle n'est pas engageante : il faut pénétrer dans ce grand trou noir…

Un bollard flottant, ça fait sourire, parce qu'il n'y a qu'à tenir…


     En général on trouve une écluse, bon, mais sait-on jamais !… Oh ! des écluses on en trouve. Avant-hier, pour terminer la montée vers le bief de partage (la partie la plus haute du canal), nous avons parcouru, en 5 heures, 18  km, passé 19 écluses et monté de 75,15 m. Ce n’est plus de la navigation, c’est de l’alpinisme ! Comment voulez-vous aller vite dans ces conditions (vite, c’est-à-dire entre 6 et 8 km/h, vitesse limite sur un canal) ? Surtout que plusieurs écluses font 5, 20 m de dénivelé. C’est-à-dire que lorsqu’un éclusier n’est pas là pour vous aider, il vous faut grimper à une échelle verticale (devinez qui grimpe),

Quand je dis vertical…
Hein ? 5 mètres, quand même…

aller tirer une ficelle ridicule, mais bleue (la rouge c’est pour les accidents) puis redescendre en vitesse le long de la même échelle verticale pour aller tenir votre amarre, heureusement capelée sur un bollard flottant qui monte en même temps que le niveau de la bassinée. 

On le voit que ça monte, non ?


Jusqu'à dominer les toits !

Un peu de tourisme : Le village de Chagny vous propose, en plus d'un restaurant trois étoiles au Michelin et d'une bonne quinzaine d'autres moins étoilés, un œuvre contemporaine qui mérite le déplacement. Elle est posée sur la place de l'église. Voilà.

je ne vous donne pas le nom de l'auteur…

C'est un bloc octogonal d'acier de 2 m de haut,  2,40 m de diamètre,  qui pèse 57 tonnes. Conçu spécialement pour cette place. C'est une œuvre. Voilà.


Dommage Chalon

     Toujours se fier à sa première impression, c’est ce qu’on dit, n’est-ce pas ? 
     Eh bien, disons-le franchement, la première impression quand on arrive dans le port fluvial de Chalon-sur-Saône n’est pas bonne. De loin, un signal rouge vous indique que quelque chose ne va pas. Souligné d’un panneau rectangulaire, bandes rouge, blanche, rouge, qui signifie Passage interdit, confirmé par un panneau sur lequel, en s’approchant, on peut lire : Attention, l’enceinte du Port de Plaisance (sic pour les majuscules) est réservée aux abonnés. 
      On se sent accueilli, quoi.
     Détail curieux, alors que la version allemande commence, comme il se doit, par un vigoureux Achtung, etc, la version anglaise qui suit dit : Attention please. Pourquoi l’auteur de ce placard s’est-il senti obligé d’être poli avec les seuls anglophones ? Va savoir, Édouard.
     Quoi qu’il en soit et néanmoins, on doit reconnaître que l’accueil n’est pas chaleureux.
     Amarrés à un ponton miteux indiqué Visiteurs, nous allons découvrir que les tarifs d’escale sont rédhibitoires : 14 € juste pour s’amarrer, et l’électricité en plus. Et encore, nous sommes hors saison. sinon, pour notre petit 14 m, ce serait 23 €, électricité toujours en plus… Accueil, accueil… et ce n’est pas le sourire gêné du capitaine, employé municipal de service, qui peut rétablir la situation. Le pauvre, que peut-il nous dire d’autre que, non, il n’entend jamais de remarques.
     Dommage, la ville semble agréable, le port bien placé, le personnel du port que nous avons rencontré charmant, mais le conseil municipal (c’est lui qui délibère des tarifs) doit se dire : moins il y a de passage, moins il y a de problèmes ; ou bien : tous ces yachtmen doivent être pleins aux as et n’ont qu’à raquer ; ou bien : une fois qu’ils sont arrivés, ils ne repartent pas de suite, profitons-en pour leur tirer un peu d’argent, ou je ne sais quoi. Mais on se sent un peu frustrés et, n’étant pas des yachtmen, ni des Américains d’avant la crise, ni magnats du pétrole ni propriétaires de grande surface (je pioche au hasard dans mon chapeau), nous n’avons pas pris d’électricité en plus et nous ne sommes pas restés plus d’une nuit.
     Dommage.

jeudi 20 mars 2014

Et pourtant…

Fleurs de cale sèche. Elles ne sont arrosées qu'à chaque mise en eau.

Ça y est…
Si Galilée se réjouissait de voir la terre tourner, nous nous sommes réjouis, au moins autant, de voir l’Ivanka retrouver son élément. Et de nous écrier en chœur : Et pourtant, elle flotte !…
     Nous sommes sortis de la cale sèche et sommes amarrés au quai du canal de Bourgogne en attente de la fin du chômage des écluses de la Saône.

Toute belle dans sa robe neuve, elle flotte vous dis-je !

Départ prévu le 20 mars.

En attendant, en plus du ménage de printemps nécessaire (une semaine dans un chantier fluvial vous amène une quantité de poussière astronomique), il y a deux épissures à faire sur les nouvelles amarres (les cordes comme on dit sur une péniche, mais j’ai du mal !) ; je vais me régaler en me souvenant du bon temps (enfin, bon… pas trop) où j’étais gabier dans la Royale.

Adieu Saint-Jean-de-Losne

Le 20 mars, comme prévu, nous sommes sortis de la darse de Saint-Jean-de-Losne pour entamer une descente de la Saône. Grâce au courant de la rivière, puisque nous sommes avalants, nous allons à une vitesse décoiffante bien que je ne pousse pas le moteur : au moins 14 km/h. On ne rit pas !… C'est très bien pour une vieille et grosse Batave comme l'Ivanka. 

À nous la Saône et ses grands espaces !

Après une écluse de belle taille (mais nous en avons déjà traversé des plus grandes), nous nous sommes arrêtés à Seurre, ville de naissance de Bossuet, oui, bon, mais aussi dernière ville à résister à Louis XIV ; comme quoi la France éternelle n'est pas si vieille que ça. 

Demain, départ pour Châlon-sur-Saône.

je sais : classique. Mais je ne sais pas résister !




samedi 15 mars 2014

en radoub

Saint-Jean-de-Losne depuis la Saône.

Saint-Jean-de-Losne à la sortie du canal de Bourgogne.
Nous sommes arrivés à Saint-Jean-de-Losne où le canal de Bourgogne se jette dans la Saône. Trois chantiers fluviaux sont réunis ici et les quais du canal grouillent d'activités plus ou moins bruyantes, surtout bruyantes.
Sur ce quai historique venaient s'amarrer les péniches, même en bois !

     Nous sommes entrés dans le bassin de radoub.
     Ouh ! la, la, ça me ramène des siècles en arrière !…
    J’avais dix-sept ans peut-être et si le lycée ne me passionnait plus, j’étais très intéressé par les actiivtés du Vieux-Port de Marseille. Là où aujourd’hui on voit l’entrée du tunnel sous le port, en ce temps-là on y découvrait le bassin de radoub. 

     Le bassin de radoub. Une accumulation de bateaux neufs et vieux, en attente d’être réparés ou transformés, au sec sur les quais ou au mouillage, en acier, en bois et, quelques-uns seulement en fibre de verre : c’était un milieu magique pour un jeune homme que la mer attirait. Ce qui m’en reste aujourd’hui ? L’odeur du goudron qui séchait au soleil. Goudron qui bien sûr servait à calfeutrer les bordés des coques que l’âge faisait bailler. À l’aide d’un ciseau spécial et d’un marteau, le calfat remplissait les joints entre les planches de la coque de filasse imprégnée de goudron. Le bateau mis à l’eau, les bordés gonflaient et perfectionnaient l’étanchéité. Travail sans doute pénible, mais dont l’odeur vous embarquait déjà vers des îles lointaines…
     Assez rêvé. Nous voilà en cale sèche (je préfère bassin de radoub, non ?) pour nettoyage de la coque, peinture et quelques aménagements intérieurs. Pas trop sale la coque malgré les six années passées dans les eaux européennes. Sans doute le fait de voyager souvent et donc de changer de milieu aquatique.
     Nous logeons dans un petit appartement de dépannage loué par les chantiers voisins, avec vue sur… des bateaux. 
     Curieuse impression oubliée de revoir Ivanka suspendue dans les airs et de découvrir son volume, finalement impressionant !

Entrée dans la cale. Claude et Aimeric nous donnent un coup de main qui laisse leur collègue rêveur.


La coque est néttoyée à l'eaus sous pression au jet rotatif (si !).



Quand on vit dans un chantier fluvial, faut aimer les bateaux !


     Quelques jours suffirent pour nettoyer et repeindre la coque, remplacer les anodes. ces anodes qui empêchent, en se sacrifiant, à la coque de se percer ou à l’hélice de partir en chou-fleur. Néanmoins, le séjour ici aura duré la semaine puisque l’écluse qui nous permettrait de sortir du chantier appartient au canal de Bourgogne qui est en chômage (elle n’ouvre que le lundi et le jeudi, pour les bateaux des chantiers justement) et que plus bas sur la Saône une écluse est en travaux qui nous coince. Nous partirons d’ici le 20 mars, sans doute.  

Après, peinture terminée.



samedi 8 mars 2014

Merci !

     Merci à tous ceux qui nous ont envoyé leurs souhaits de bonne navigation et toutes nos félicitations : personne ne nous a souhaité bon vent ce qui, vous le savez maintenant, ne se souhaite qu’à un voilier.
     Mais je m’aperçois que j’ai manqué à la tradition de vous donner notre programme pour ce printemps qui vient :
    Après une semaine en cale sèche à Saint-Jean-de-Losne, sur la Saône, donc, nous ne pourrons en repartir que le 20 mars à cause d’une écluse fermée jusque-là. Nous descendrons alors jusqu’à Chalon/Saône, à ne pas confondre avec Châlons-en-Champagne où nous étions l’an dernier.
     Ensuite, nous prendrons le Canal du Centre qui nous conduira jusqu’à Digoin. Pour ce printemps-ci, nous devons nous arrêter après le 15 avril et j’ai demandé à Nevers, sur le canal latéral à la Loire, s’il y avait une place pour Ivanka. Pas de réponse pour l’instant.

À partir de Digoin, nous serons en terrain connu puisque nous avons déjà pris cette route, mais nous avons envie de refaire, en sens inverse, le trajet qui nous a conduits de Saint-Mammès sur la Seine à Nevers : pressés par le temps à l’époque, nous étions restés un peu sur notre faim.
     Bien sûr, en vertu de l’adage marin qui dit : On ne sait pas quand on part et on ne sait pas où on arrive, tout ce qui précède est sujet à corrections.


En tout cas, une chose est sûre : le Printemps approche, la preuve :



jeudi 6 mars 2014

Ah ! si, quand même…

(Rappel de notre courriel : Cela devient de plus en plus difficile de raconter des histoires, je veux dire des histoires intéressantes. En effet, que dire quand il ne se passe rien ?
     Par exemple : Le train est parti à l’heure de Périgueux. Changement à Limoges sans histoire. Arrivés à Paris, nous avons changé de gare à pied, en traversant la Seine. Le train est parti à l’heure de Paris. Arrivés à Dijon nous avons changé de train. Parti à l’heure de Dijon le train est arrivé à l’heure à Auxonne… Même la SNCF y met de la mauvaise volonté ! Où sont les retards intempestifs ? Les arrêts en pleine campagne ? Les trains remplacés par des bus ? Les grèves, etc ? 
     Enfin, maintenant vous l’avez deviné, nous sommes revenus sur l’Ivanka. Rien à signaler. Pour l’instant… 
     Merci à ceux qui nous suivent sur le blog où vous ne devez pas hésiter à intervenir !)

Ah ! si, quand même, il s’est passé quelque chose au cours de ce voyage. 
Alors que nous étions assis à la terrasse du restaurant de la gare de Lyon, discutant avec l'amie Edel qui profitait de notre passage éclair (2 h) à Paris pour nous faire un petit coucou, du sac d’un voyageur proche jaillit soudain une énorme bestiole. Enfin, énorme en comparaison de nos bestiole à nous puisqu’il s’agissait d’un cafard, mais d’un cafard réunionnais, ce que nous confirma le voyageur qui rentrait de la Réunion. 
Un peu perdu dans cette atmosphère bruyante et agitée, un peu frigorifié peut-être aussi, il s’agitait néanmoins (le cafard, pas le voyageur) et fut difficile à prendre en photo. 
Aurions-nous dû l’écraser ? Sans doute. Mais à l’unanimité nous décidâmes de lui donner sa chance dans la capitale. À tort peut-être ? Sera-t-il, nouveau Rastignac, à l’origine d’une nouvelle invasion comme les écrevisses américaines ?

L’avenir le dira.

Il est là, à gauche de l'index gauche de la photographe : belle bête !

Vous croyez avoir déjà cette photo l'an dernier ? Erreur !