10 juillet : première journée de navigation
Levés à 6 h 00, comme d'habitude en vacances (!), nous sommes sortis du port à 9 h 30.
Entre temps, nous avions préparé Ivanka, simplifié l'amarrage, payé notre place, acheté du pain... J'avais vérifié le niveau d'huile de la boîte de vitesse et reculé devant l'emplacement de la jauge du moteur, si éloignée de moi que si je la sortais je n'aurais jamais pu la replacer. Me souvenant que je n'avais pas de bidon d'huile de rechange, je laissais tomber et nous partîmes convainus que tout avait été déjà vérifié...
La remontée de la Meuse se fait sans problème : elle est large, canalisée, et les bouées sont bien situées sur la carte. Nous souvenant des recommendations de Hein (rappel : le courtier qui nous a vendu le bateau), nous nous retournons souvent : les cargos de rivière vont si vite (par rapport à nous) qu'ils nous rattrappent en un clin d'oeil et leur angle mort à l'avant peut être très grand : jusqu'à 150 m. Il est donc important de se dégager de leur route le plus vite possible puisqu'ils sont prioritaires et peu manoeuvrants. Nous nous payons le luxe d'être dépassés par trois bateaux en même temps ! C'est dire la largeur de la Meuse qui ici fait 500 m au moins. Nous avançons bien, tranquillement, Fabi s'exerce à la barre et s'y fait très vite. Je me souviens de vieilles images (45 ans !) de quarts sur la passerelle de grands cargos traversant l'Atlantique ; les remous latéraux étaient les mêmes, la houle en plus.
L'inconvénient de se lever tôt c'est qu'on déjeune tôt. Il n'y a que deux heures que nous sommes partis et déjà la faim nous tenaille. Nous aimerions trouver un petit "coin tranquille et sympa" pour déjeuner, mais où ? En dehors des ports de plaisance privés, la berge est faite d'un petit muret de pierres construit en pente qui empêche tout accostage. Pourtant, j'aimerais bien m'entraîner à la manoeuvre, il y a si longtemps que je ne l'ai pas fait et je ne connais absolument pas le bateau...
Naviguant à peut-être 10 km/h, nous sommes bientôt en vue de notre destination : Heusden. Déjà !... Nous n'avons pas envie de nous arrêter si tôt ; Tiens, là, sur la gauche le début du "Heusden kanaal" qui va jusqu'à Gorinchem (vous n'avez aucune idée de la prononciation !). Si on y allait ? Sitôt dit sitôt fait : nous nous engageons dans le canal. Cherchant toujours un endroit pour nous arrêter, j'aperçois un long quai d'usine au pied de grands tas de sable. Pas très sympa, mais bon, on prend ce qu'on trouve. Je voudrais m'arrêter à la hauteur d'une échelle qui me servirait de pilier pour ne pas être entraîné sous le quai qui est construit sur gros pilotis d'acier au-dessus de l'eau et destiné à de beaucoup plus gros bateaux que nous. Bref, arrivant trop vite et pas habitué aux réactions du bateau nous nous en sortirons avec deux belles" bugnes" sur tribord, une à l'avant et l'autre à l'arrière. Bon, faut bien se créer des souvenirs ! Je ne pourrais plus redire le tout dans les détails, mais je pense avoir fait ce qu'il ne fallait pas, notamment arriver trop vite.
Du coup, faisant demi-tour et, malgré tout, affamés, nous mangeons en route en nous dirigeant vers Heusden. Nous y arriverons vite et entrant dans le port, nous entendons une voix féminine qui, d'un haut-parleur, nous dit quelque chose. Oui, mais quoi ? Des panneaux nous disent aussi quelque chose. Oui, mais quoi ? Tout ça en hollandais et incompréhensible. J'aperçois de l'autre côté de l'anse un ponton avec de l'espace libre, je m'y dirige et arrive ainsi, en douceur cette fois, dans la marina de luxe de Heusten : 30 euros la nuit (électricité et eau comprises). Vous verriez les bateaux qui nous entourent ! Des horreurs en plastique qui doivent valoir des millions.
Nous avons fait un tour en ville, sorte de bastide en brique, fortifiée "à la vauban", tristounette sous la pluie et vide, ou presque, de touristes.
Le soir, la pluie revient en force puis se calme. Mais l'air est plus chaud qu'hier. Nous sommes le 10 juillet. C'était notre premier jour de navigation. Nous aurons droit à un superbe coucher de soleil et à un arc-en-ciel pour nous fermer les yeux.
Levés à 6 h 00, comme d'habitude en vacances (!), nous sommes sortis du port à 9 h 30.
Entre temps, nous avions préparé Ivanka, simplifié l'amarrage, payé notre place, acheté du pain... J'avais vérifié le niveau d'huile de la boîte de vitesse et reculé devant l'emplacement de la jauge du moteur, si éloignée de moi que si je la sortais je n'aurais jamais pu la replacer. Me souvenant que je n'avais pas de bidon d'huile de rechange, je laissais tomber et nous partîmes convainus que tout avait été déjà vérifié...
La remontée de la Meuse se fait sans problème : elle est large, canalisée, et les bouées sont bien situées sur la carte. Nous souvenant des recommendations de Hein (rappel : le courtier qui nous a vendu le bateau), nous nous retournons souvent : les cargos de rivière vont si vite (par rapport à nous) qu'ils nous rattrappent en un clin d'oeil et leur angle mort à l'avant peut être très grand : jusqu'à 150 m. Il est donc important de se dégager de leur route le plus vite possible puisqu'ils sont prioritaires et peu manoeuvrants. Nous nous payons le luxe d'être dépassés par trois bateaux en même temps ! C'est dire la largeur de la Meuse qui ici fait 500 m au moins. Nous avançons bien, tranquillement, Fabi s'exerce à la barre et s'y fait très vite. Je me souviens de vieilles images (45 ans !) de quarts sur la passerelle de grands cargos traversant l'Atlantique ; les remous latéraux étaient les mêmes, la houle en plus.
L'inconvénient de se lever tôt c'est qu'on déjeune tôt. Il n'y a que deux heures que nous sommes partis et déjà la faim nous tenaille. Nous aimerions trouver un petit "coin tranquille et sympa" pour déjeuner, mais où ? En dehors des ports de plaisance privés, la berge est faite d'un petit muret de pierres construit en pente qui empêche tout accostage. Pourtant, j'aimerais bien m'entraîner à la manoeuvre, il y a si longtemps que je ne l'ai pas fait et je ne connais absolument pas le bateau...
Naviguant à peut-être 10 km/h, nous sommes bientôt en vue de notre destination : Heusden. Déjà !... Nous n'avons pas envie de nous arrêter si tôt ; Tiens, là, sur la gauche le début du "Heusden kanaal" qui va jusqu'à Gorinchem (vous n'avez aucune idée de la prononciation !). Si on y allait ? Sitôt dit sitôt fait : nous nous engageons dans le canal. Cherchant toujours un endroit pour nous arrêter, j'aperçois un long quai d'usine au pied de grands tas de sable. Pas très sympa, mais bon, on prend ce qu'on trouve. Je voudrais m'arrêter à la hauteur d'une échelle qui me servirait de pilier pour ne pas être entraîné sous le quai qui est construit sur gros pilotis d'acier au-dessus de l'eau et destiné à de beaucoup plus gros bateaux que nous. Bref, arrivant trop vite et pas habitué aux réactions du bateau nous nous en sortirons avec deux belles" bugnes" sur tribord, une à l'avant et l'autre à l'arrière. Bon, faut bien se créer des souvenirs ! Je ne pourrais plus redire le tout dans les détails, mais je pense avoir fait ce qu'il ne fallait pas, notamment arriver trop vite.
Du coup, faisant demi-tour et, malgré tout, affamés, nous mangeons en route en nous dirigeant vers Heusden. Nous y arriverons vite et entrant dans le port, nous entendons une voix féminine qui, d'un haut-parleur, nous dit quelque chose. Oui, mais quoi ? Des panneaux nous disent aussi quelque chose. Oui, mais quoi ? Tout ça en hollandais et incompréhensible. J'aperçois de l'autre côté de l'anse un ponton avec de l'espace libre, je m'y dirige et arrive ainsi, en douceur cette fois, dans la marina de luxe de Heusten : 30 euros la nuit (électricité et eau comprises). Vous verriez les bateaux qui nous entourent ! Des horreurs en plastique qui doivent valoir des millions.
Nous avons fait un tour en ville, sorte de bastide en brique, fortifiée "à la vauban", tristounette sous la pluie et vide, ou presque, de touristes.
Le soir, la pluie revient en force puis se calme. Mais l'air est plus chaud qu'hier. Nous sommes le 10 juillet. C'était notre premier jour de navigation. Nous aurons droit à un superbe coucher de soleil et à un arc-en-ciel pour nous fermer les yeux.
1 commentaire:
Génial !!! Il me tarde de lire la suite (et de voir plus de photos aussi !).
Gros bisous à tous les deux !
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