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jeudi 15 avril 2010

Brume, ponts, côte


Départ dans la boucaille. Que nous réserve l'avenir ?

Nouvelle expérience ce matin : nous sommes partis en plein brouillard. Sans radar (évidemment !) j'ai hésité. Mais renseignement pris auprès de la VNF, tout est OK, nous partons. Pas de problème pour avancer, on voit les bords du canal et on sait qu'il n'y a pas de montant à notre rencontre. Mais le problème c'est qu'on ne voit rien devant et surtout pas si une écluse est ouverte ou fermée et là, Musset ne me sert à rien !


Au dernier moment, on voit l'éclusier qui termine d'ouvrir une porte,
mais vraiment au dernier moment !


Mais ce n'est pas le seul obstacle qu'il nous a fallu vaincre sur ce trajet.

« Il faut savoir »… - j'adore cette expression idiote qu'on entend si souvent et particulièrement dans la bouche de guides pénétrés de l'importance de leur savoir (je sais de quoi je parle…) ! Pourquoi « il faut » ? c'est un mystère… Enfin, je disais, il faut savoir que le canal du Nivernais coupe très souvent les propriétés des autochtones qui doivent le traverser pour aller d'un champs à un autre. Et pour ce faire on utilise un pont-levis. Comme pour un château du moyen âge. Ces ponts-levis doivent être levés. Qui qui va les lever ? Pas le capitaine, quand même ! Pas le bosco ! Pas le chef mécanicien ! Encore moins le radio !… eh ben oui, c'est la matelote qui les lève. Et ils sont lourds ces ponts en acier, ils sont lourds ! si vous saviez…

Donc, on débarque la matelote avant le pont. C'est le plus dur pour elle car elle n'aime pas sauter à terre si le bateau est un peu loin. Mais bon, elle saute, malgré l'herbe mouillée et glissante. Puis elle va tourner une manivelle pleine de graisse bien noire et huileuse. Le bateau passe et s'arrête de l'autre côté. Elle baisse le pont et rejoint le bateau qui l'attend un peu plus loin, plus ou moins près du bord. Évidemment, tout ça n'est pas très bon pour la moyenne horaire… Mais parfois, bonheur esthétique furtif, on découvre une harmonie de couleurs qui vous comble.


Sont pas beaux tous ces bleus réunis ?

Nous nous sommes arrêtés à la halte de Tannay, village connu pour ses vins blancs secs… et pour la longue côte en ligne droite qu'il faut monter pour l'atteindre. Nous avons méprisé les vins secs mais la côte nous l'a bien rendu. Le capitaine qui la montait sur son chev… vélo pensait, en tirant la langue, qu'à la descente ça allait être le pied !… Ouiche ! en arrivant au village, pneu arrière crevé !

Il y a des jours comme ça…


Ce qu'on voit quand on monte la côte vers Tannay :
le printemps en Bourgogne

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