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dimanche 15 juillet 2012

Noméxy-Bainville-aux-miroirs

Pauvres campeurs ! le temps n’est pas clément pour eux. Petite polaire le matin, ciel gris, temps frais, c’est tout-à-fait le temps que j’aime, mais je ne la ramène pas trop : on ne me comprend pas !

Nous continuons à descendre le canal des Vosges, en longeant la Moselle dans sa verdoyante vallée. Les fleurs sont superbes. Fabi vous proprose : reines des prés,salicaires,épilobes… et malheureusement le monstre végétal qui s’implante partout, qui avale tout, qui étouffe tout, véritable ogre, cannibale, tueur en série au joli nom de «  renouée du Japon ». Ne vous laissez par charmer par son beau feuillage et son port élégant. Serré, touffu, irrésistible, c’est un ennemi silencieux,  féroce et, à ma connaissance, on ne sait pas arrêter sa progression.
La renouée du Japon…
À Charmes, le canal ressemble à un interlude de télé pour maisons mobiles. Les mobile-homes sont garés les uns près des autres et leurs habitants contemplent le canal, ses péniches, ses risées, ses canards et ses quelques mouettes égarées. Nous avions prévu de n’y faire qu’un arrêt. La place manque, mais nous voulions découvrir ce bijou de Charmes : la levrette. Au-delà du charme polysémique du mot, c’est la composition de la « Levrette de Charmes » qui nous attirait : une gâterie composée de chocolat, ganache,pâte de framboise… qui se fabriquait encore au printemps dernier mais qui ne se fait plus ! Pour nous consoler nous avons quand même acheté quelques chocolats locaux, mais ce n’est pas pareil… Le bar qui, au printemps, faisait cyber-café ne faisant plus que bar, nous sommes repartis et, continuant de trois mètres en trois mètres, le dénivelé des écluses, à descendre vers Toul, nous nous sommes arrêtés en pleine nature, au milieu de nulle part, non loin de Bainville-aux-Miroirs où les usines fermées et abandonnées depuis longtemps déjà se joignent à un soupçon de ruine historique et à un pont récemment « plié » par la tempête (2011) pour chanter la complainte des villages qui furent heureux.

Cliquez et regardez, là-bas, au fond, c'est Ivanka !

Le pont plié de Bainville…
Un soupçon de ruine…


13 juillet - À Flavigny-sur-Moselle, le vent en rafales et le besoin d’acheter un peu de nourriture nous pousse à nous arrêter au bord en palplanches du canal, car ici il y a des commerces. Hélas, ces palplanches dépassent plus que prévu et le mousse se cogne la cheville en sautant à terre (action qu’elle pratique maintenant sur un rythme quotidien — sauter, pas se cogner !).  Arnica par-ci, arnica par-là, nous partons au bout du village-rue (trois kilomètres de long !) découvrir le petit marché du jeudi. Au retour, la cheville gonfle, durçit, devient douloureuse. Grâce aux habitants de la maison voisine nous pourrons demain matin aller en voiture faire examiner l’objet par le docteur de service.  Arnica par-là, arnica par-ci, ça dégonfle peu à peu et les couleurs deviennent intéressantes...

Ce soir nous sommes à Richardménil et le bout du canal est proche. Il pleut.

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