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samedi 15 mars 2014

en radoub

Saint-Jean-de-Losne depuis la Saône.

Saint-Jean-de-Losne à la sortie du canal de Bourgogne.
Nous sommes arrivés à Saint-Jean-de-Losne où le canal de Bourgogne se jette dans la Saône. Trois chantiers fluviaux sont réunis ici et les quais du canal grouillent d'activités plus ou moins bruyantes, surtout bruyantes.
Sur ce quai historique venaient s'amarrer les péniches, même en bois !

     Nous sommes entrés dans le bassin de radoub.
     Ouh ! la, la, ça me ramène des siècles en arrière !…
    J’avais dix-sept ans peut-être et si le lycée ne me passionnait plus, j’étais très intéressé par les actiivtés du Vieux-Port de Marseille. Là où aujourd’hui on voit l’entrée du tunnel sous le port, en ce temps-là on y découvrait le bassin de radoub. 

     Le bassin de radoub. Une accumulation de bateaux neufs et vieux, en attente d’être réparés ou transformés, au sec sur les quais ou au mouillage, en acier, en bois et, quelques-uns seulement en fibre de verre : c’était un milieu magique pour un jeune homme que la mer attirait. Ce qui m’en reste aujourd’hui ? L’odeur du goudron qui séchait au soleil. Goudron qui bien sûr servait à calfeutrer les bordés des coques que l’âge faisait bailler. À l’aide d’un ciseau spécial et d’un marteau, le calfat remplissait les joints entre les planches de la coque de filasse imprégnée de goudron. Le bateau mis à l’eau, les bordés gonflaient et perfectionnaient l’étanchéité. Travail sans doute pénible, mais dont l’odeur vous embarquait déjà vers des îles lointaines…
     Assez rêvé. Nous voilà en cale sèche (je préfère bassin de radoub, non ?) pour nettoyage de la coque, peinture et quelques aménagements intérieurs. Pas trop sale la coque malgré les six années passées dans les eaux européennes. Sans doute le fait de voyager souvent et donc de changer de milieu aquatique.
     Nous logeons dans un petit appartement de dépannage loué par les chantiers voisins, avec vue sur… des bateaux. 
     Curieuse impression oubliée de revoir Ivanka suspendue dans les airs et de découvrir son volume, finalement impressionant !

Entrée dans la cale. Claude et Aimeric nous donnent un coup de main qui laisse leur collègue rêveur.


La coque est néttoyée à l'eaus sous pression au jet rotatif (si !).



Quand on vit dans un chantier fluvial, faut aimer les bateaux !


     Quelques jours suffirent pour nettoyer et repeindre la coque, remplacer les anodes. ces anodes qui empêchent, en se sacrifiant, à la coque de se percer ou à l’hélice de partir en chou-fleur. Néanmoins, le séjour ici aura duré la semaine puisque l’écluse qui nous permettrait de sortir du chantier appartient au canal de Bourgogne qui est en chômage (elle n’ouvre que le lundi et le jeudi, pour les bateaux des chantiers justement) et que plus bas sur la Saône une écluse est en travaux qui nous coince. Nous partirons d’ici le 20 mars, sans doute.  

Après, peinture terminée.



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