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samedi 18 juillet 2015

De Poses à Meulan

C’est pas parce qu’on est Sans Domicile Fixe (nous qui sommes Avec Domicile Flottant) qu’on n’est pas casanier. Et puis quand on connaît un petit coin sympa et bien abrité di soleil, on y revient. Partis ce matin d’Oissel-sur-Seine, nous sommes arrivés à Poses, après le barrage d’Amfreville où s’arrête la marée. 

C’est une petite halte au coin d’un bras perdu, noyée dans les arbustes et qu’on découvre en arrivant dessus. Bien sûr, aucune commodités (eau, électricité) mais dans la fraîcheur du sous-bois, c’est un petit paradis. 

Poses, déjeuner...

Comme nous manquons d’eau potable, je charge mon vélo de deux bidons d’eau et je pars à l’aventure. Un charmant habitant de Poses (un Poseur ?) répond à mon bonjour. Puis-je vous emprunter dix litres d’eau ? Je vous les rendrai… au ciel !… Marché conclu. En attendant, je parle avec sa femme. Nous sommes de Dordogne, dis-je, vous connaissez ? 
– Euh… non, mais on nous en a tellement parlé que nous y partons en vacances en Septembre !… 

Le monde est petit quand même. Encore merci pour l'eau et à bientôt !

•••

Vernon, non !
Si le lendemain nous nous sommes arrêtés, comme à l’aller, dans le petit port du Val-Saint-Martin (Nautikhome) ce n’est pas  par esprit casanier mais parce que Les Andelys ont abandonné leur port de plaisance à son triste sort, l’envasement. Comme à l’aller, nous avons fait un repas exotique au restaurant libanais, toujours aussi agréable. Mais dès le lendemain, 17 juillet, nous sommes partis avec dans l’idée de nous arrêter à Vernon qui nous avait bien plu. Hélas ! le responsable du club ne répond jamais au téléphone ni aux messages (comme déjà au printemps) et comme tout un tas de petits voiliers encombraient l’approche des pontons, nous avons changé d’avis et sommes partis à la recherche d’une halte que nous a signalé l’ami Pedro du Rock’n’Roll (souvenez-vous, ce voilier à 10 000 euros rencontré à Rouen qui part pour le Brésil), halte située au pied du village de Vétheuil aimé des impressionnistes. 

Cette halte est en fait un ponton à l’usage d’un bac qui, heureusement, ne fonctionne le vendredi que le matin. Nous nous sommes donc glissés à sa place, entre les nénuphares et autres plantes d’eau. Le tirant d’eau est ric-rac (la Seine es très basse en ce moment) et pour éviter de talonner au passage des commerces, j’ai écarté l’arrière d’Ivanka en fabricant (avec un bout de bois que je trimbale depuis sept ans dans ce but !) un écoire. La nuit sera l’épreuve de ma fabrication. 

Il y a aussi peu d'eau qu'il y paraît.
Le bac qui traverse la Seine le vendredi matin, le samedi et le dimanche.
Uné écoire, c'est ça.

La nuit se serait bien passée (l’écoire a bien rempli son rôle) si les grenouilles n’avaient décidé de célébrer bruyamment la fin du ramadan ! Quelqu’un a tiré tout près ses dernières fusées dans le même but sans doute vers 23 h 30 quand nous commencions à nous endormir. Mais au final la nuit fut fraîche et tout va bien. 

De Vétheuil à Meulan
Là, ce n’est ni par manque d’imagination ni par esprit casanier ni par atavisme, mais Meulan a le charme des haltes gratuites qui proposent l’eau et l'électricité ! D’ailleurs, nous sommes presque certains que le ponton sera occupé : c’est trop beau. Si c’est le cas, il nous faudra trouver une halte moins accueillante.

Nous remontons la Seine en prenant surtout ces petits bras latéraux formés par de longues îles. Au passage nous découvrons Limay qui a l’air bien sympa, son port est dans un beau cadre, ses pontons n’ont pas l’air… neuf mais il y a quelques places. Un pont récent cache un pont plus ancien dont une arche brisée permet le passage. Tant pis ! continuons, nous verrons bien si la halte de Meulan est occupée. Toujours en remontant les bras latéraux on découvre de jolies maisonnettes quelque fois en bois, situées au bord de l’eau, auxquelles on accède par un bac ou  avec son canot personnel. Ce pourrait être sympa d’habiter ici…

Et nous voilà à Meulan. Un retour de quai et de l’herbe haute et sèche nous empêche jusqu’au dernier moment de voir si le ponton est libre. Soudain, bingo ! Il est là. Visiblement il nous attend. Nous nous arrêtons ici pour 48 heures. Repos bien mérité.

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