Un dimanche d'avril… |
Les ceusses qui sont actifs, qui doivent se lever au réveil-matin, partir tôt de chez eux pour aller gagner leur vie et revenir le soir fourbus, harassés mais heureux du devoir accompli… ou les ceusses qui font la même chose sans aimer leur travail et que je plains de tout mon cœur, savez-vous la question que se posent les ceusses qui n’ont plus ces obligations parce qu’atteinte la limite d’âge on les a renvoyés dans leur foyer ?
La question qui les taraude, les tarabuste, les asticote, les harcèle, en un mot, les tourmente est celle-ci : Où trouvent-ils le temps ?
Parce qu’enfin, nous qui n’avons pour obligation (et encore !) qu’à ouvrir les paupières quand elles veulent bien s’ouvrir, nous qui n’avons à nous soucier que de prendre un petit-déjeuner tranquille, parfois de nous recoucher en attendant que ça se réchauffe, d’aller faire quelques courses pour midi, de penser à garder des restes pour ce soir, de se poser la question : en soirée, on lit ou on regarde un film ?… tout le reste n’étant que superflu, fanfreluche, babiole,amusette et frivolité, le temps nous file entre les doigts, se dérobe, nous trahit, nous manque enfin. Alors, les ceusses qui sont actifs, comment faites-vous ?
Ces réflexions me viennent en ce dimanche matin brumeux et froid où même les oiseaux se sont tu qui hier encore marquaient leur territoire en trilles conquérantes. On ne voit rien, du coton tout autour et le pâle soleil qui vient d’apparaître aura du mal à éclaircir la situation. Je n’ai pas encore mis le nez dehors, le matelot s’est remise au lit, sous la couette, avec un livre (je ne vous dis pas l’heure qu’il est !). Elle a bien raison car demain, boulot, boulot, c’est le départ ! Direction Abbeville en trois étapes. Mais je m’inquiète : trouverons-nous le temps ?
Corbie sous le soleil |
Si, si, v'là l'printemps ! |
La même vue que là-haut sous le soleil du soir. |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire