Edgar Morin, dont je viens de finir Où va le monde ? (à recommander sans restriction ; je le prête en eBook sur demande) a sans doute raison qui écrit : La plus grande illusion est de croire connaître le présent parce que nous y sommes.
Bien.
Mais quid du passé ?
C’est justement la question que nous nous posons ces jours-ci : Dans notre passé fluvial, avons-nous connu printemps aussi mauvais ? Dans notre mémoire la réponse est non, mais n’est-ce pas une grande illusion de croire se souvenir du passé parce que nous l’avons vécu ?…
Froid, venteux, pluvieux, grêleux, avec certes quelques intervalles ensoleillés entre deux cumulus, mais ce printemps n’incite pas à la vie en plein air. Comme remarque insidieusement l’équipage : « Heureusement que nous ne naviguons pas ! ».
En effet, la question centrale se pose toujours : notre troisième tentative pour arriver à Saint-Valéry-sur-Somme sera-t-elle couronnée de succès ? Voici l’état de la question : Le faucardage à notre ouest ne se pratique qu’après Abbeville. La navigation étant ouverte sur la Somme depuis le 1er avril, nous pouvons quitter Corbie et avancer jusqu’à cette étape-là qui connaît déjà des activités ornithologiques, spécialité de la région au printemps. Ainsi, dès le faucardage terminé, le 15 du mois, nous pourrons continuer la route jusqu’à notre but. Mais l’avis à la batellerie interdisant la navigation pour cause de faucardage étant en vigueur, le personnel qui s’occupe des écluses ne peut être d’astreinte et la navigation le samedi et dimanche est interrompue, – jusqu’au 15.
Nous pensions partir de Corbie jeudi et rejoindre Abbeville en trois petites étapes, mais si c’est pour rester coincés sur une halte au milieu de nulle part pendant le week-end, autant rester ici, d’autant plus que la météo a annoncé, avec raison, quelques jours particulièrement venteux. Donc, en résumé, nous partirons lundi.
M. et Mme Pinson. Monsieur est là-haut, plein de couleurs. |
Pour finir sur une note optimiste |
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