Nous sommes partis de l’écluse d'Estaimpuis (Leers-Nord) dimanche matin par une journée d’été. Je sais, au mois d’août, c’est un peu normal, mais dans les Hauts-de-France août peut vite ressembler à octobre. Et ce n’est pas moi qui m’en plaindrais puisque c’est pour ça que j’aime le nord : on y a moins chaud. En général. Aujourd’hui, le temps beau et calme nous accompagne jusqu’à la sortie du canal d’Espierre (la suite du canal de Roubaix, en Belgique), sortie qui surprend un peu par la vétusté des bajoyers de ce qui fut sans doute une écluse de garde, et par sa discrétion. En venant de l’Escaut, il faut bien regarder pour trouver cette entrée, par laquelle nous sommes sortis pour retrouver une large rivière et de grosses péniches.
À mi-distance entre la sortie du canal et Tournai, l’écluse de Kain est remarquable par son absence de bollard où les petits bateaux de plaisance comme nous pourraient s’amarrer. Ils existaient mais semblent avoir été supprimés. Curieux.
Le célèbre pont de Tournai. |
L’Escaut traverse la ville de Tournai où ne nous arrêtons pas puisque nous y étions il y a deux semaines. Après quelques minutes d’attente pour le feu vert de l’alternat, nous passons sous le pont des trous. Par VHF je demande à la responsable de l’alternat s’il est normal de rencontrer des plaisances dans l’autre sens, elle me répond que ce ne sont que des « yôtes » et donc qu’il n’y a pas de problème. Ce qui veut dire que les bateaux de plaisance ne seraient pas obligés d’attendre le feu vert ? Attention quand même, restez bien à droite, parce que les péniches de 85 m de long prennent toute leur place dans le canal.
La halte est un ponton avec eau et électricité, mais pas du tout protégé du passage, souvent un peu trop rapide, des commerces qui vous secouent parfois force 5 !
Sinon, rien à dire sur cette navigation jusqu’à la darse d’Antoing, juste avant le pont du même nom, discrètement nichée après la station-service fluviale (pour les bateaux montants). On y est secoué surtout par la navette de la station-service qui semble toujours pressée.
Quelques Hollandais en route pour rentrer chez eux (en fait, un détour à cause d’un problème sur la Meuse) y passeront la nuit en compagnie de l’Ivanka. L’un d’eux nous narre sa triste aventure d’avoir pris une couverture dans son hélice ! Il a fallu appeler les pompiers pour s’en débarrasser !
Les oies bavardes (ça fait un bruit !) et les canards finiront pas comprendre que nous n'avons pas de pain à leur donner et la nuit se passera tranquillement sous la protection de la tour du château des princes de Ligne (Eh oui, nous sommes en Belgique : il y a des princes !).
Antoing et son château. |
Le trajet d’Antoing à Valenciennes se fera aisément sous une pluie continue qui mouille bien. À l'écluse de Fresne, l'éclusière de service nous a oubliés. Faut dire que le ponton d'attente est situé hors de sa vue et la caméra de l'autre bord ne doit pas fonctionner. Ou alors la dame ne regarde pas ses écrans… Je l'ai rappelé, elle a interrompu le remplissage de l'écluse, qu'elle avait lancé, pour la vider et nous ouvrir les portes. Amoureuse l'éclusière ?
L'avant-port de Valenciennes, pour les bâteaux de passage. |
Et nous retrouvons le port de Valenciennes d’où nous sommes partis le 17 juillet.La pluie cesse le soleil apparaît. Puisqu’il est prévu d’aller jusqu’à Bassin Rond pour que l’Ivanka reçoive un cablâge électrique aux normes, nous sommes amarrés dans la partie accueil du port, d’où il nous sera facile de repartir. Le capitaine, Philippe, est toujours aussi jovial, accueillant et serviable. Lucie, la capitaine du week-end, l'est tout autant.
La boucle est bouclée !
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