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vendredi 3 août 2018

Ath > Ladeuze (Chièvres)

Plutôt ouite heures quart parce qu’on commence à ouite heures…
Comme convenu la veille avec le service des éclusiers, à huit heures et quart nous étions devant le pont-levis d’Ath, prêts à commencer un voyage de deux ou trois heures qui nous conduirait à la halte de Ladeuze qui nous avait bien plu à l’aller.
Attente.
Puis apparaît un éclusier. Il faut attendre, un autre bateau est montant à deux écluses d’ici et vous passerez les écluses en même temps. D’ici une demi-heure…
Bon. Une heure après nous voyons arriver le Basboot battant pavillon belge, de 24 m de long. L’Ivanka mesure 14 m. Les écluses mesurent ici 41 m de long. Nous serons serrés.
En fait, avec 1 m devant, 1 m entre nous et 1 m derrière, et grâce à la manière douce des éclusiers, tout s’est bien passé, les sas se sont remplis lentement sans chocs intempestifs entre nos coques et nous sommes arrivés, après 5 écluses, à Ladeuze.
Le Basboot qui nous a tenu compagnie toute la matinée.
La halte est pour nous seuls ce soir.
Nous retrouvons ces vaches étranges dont je sais maintenant le nom : des Blanc bleu belge, vaches à viande (nom horrible), ce qui explique leurs rondeurs et rotondités qui eussent enchanté Maillol, comme dit le Robert en exemple.

La Bleu blanc belge, splendide !
(je n'avais pas lu le panneau. Désolé !)
Le soleil couchant fait ressortir ses muscles
et ses fesses arrondies, comme un cul de porc !
Et là, dans ce paysage bucolique, calme et vespéral, j’ai assisté à un miracle. J’explique :
Tout le monde connaît le canard sauvage, celui qu’on rencontre partout dès qu’il y a assez d’eau pour sa subsistance, vous savez ce canard au long bec plat, qui flotte sans savoir pourquoi, qui fait coin-coin et qui martyrise ses femelles à la saison des amours. Le canard, quoi.
À la différence du cormoran, noir, plus enfoncé dans l’eau, qui plonge pour attraper les poissons et qui se sèche en se plaçant face au soleil et en ouvrant ses ailes comme un Batman à plumes, lorsque le canard veut manger quelque bestiole sous-marine, il dresse son croupion pointu et patauge avec ses pattes désespérément parce qu’il flotte et ne peut s’enfoncer dans l’eau.
Canard normal s'activant normalement
à la recherche de sa pitance.

Eh bien, hier soir, j’ai vu, de mes yeux vu, une cane, toute simple, toute semblable aux autres canes, un canard, quoi, plonger sous l’eau quelques secondes avant de remonter comme si de rien n’était, remuant du croupion pour montrer sa satisfaction et essayant, en vain, d’apprendre à ses rejetons à faire de même ! Esbaudi, j’en ai oublié de la prendre en photo !
Erreur génétique ? Absurdité ornithologique ? Exemple d’évolution ?… L’avenir le dira !

Pour permettre aux éclusiers, moins nombreux le week-end, d’accueillir comme il faut, les plaisanciers du dimanche qui sont nombreux paraît-il, nous avons décidé de ne repartir de Ladeuze que lundi. Vacances.

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