Le 8 novembre
Pont à Bar - Le Chesne
Nous sommes - enfin ! - partis.
Après un au revoir à nos amis Pétra et Andy que nous regrettons déjà, trois jours d’attente et le câble des gaz réparé, nous avons pénétré dans le Canal des Ardennes. Notre premier canal français. Nous avons déjà remonté un canal hollandais et un belge, mais ça n’a rien à voir, ne serait-ce que par la taille. Celui-ci est petit (gabarit Freyssinet : 38,50 x 5, 50 m) et l’on nous a dit qu’à la belle époque, il y avait plus de trente « commerces » par jour qui passaient à Pont à Bar. Franchement, ces mariniers étaient des artistes ! Quand on voit la taille des écluses et des tunnels... Aujourd’hui, canal très calme. Nous étions deux : une vedette luxembourgeoise et nous. Eux viennent au Chesne pour aller au restaurant. Nous, nous restons à bord, pour un bon dîner, un petit film sur le Mac, sans doute, et, nous l’espérons, une bonne nuit de sommeil parce que demain c’est boulot, boulot... Mais nous vous en parlerons quand ce sera fini.
dimanche 9 novembre
Nous l'avons fait !
Nous en rêvions (cauchemardions pour certaines d'entre nous...), on en parlait, mais ça y est, nous faisons partie de cette élite (si, si, si) qui a passé l'échelle des 26 écluses du canal des Ardennes !
Vous avez bien lu : 26. Et, pour arriver à la halte fluviale où nous passerons la nuit, 2 de plus : 28 !... Je répète, pour les incrédules, vingt-huit écluses en une seule journée. Un record en ce qui nous concerne. Et sous une pluie battante toute la matinée.
Surtout que, nouveauté nouvelle pour nous, nous entrions dans des écluses pleines qui se vidaient, alors que c'était jusqu'à aujourd'hui le contraire : nous étions des montants, nous sommes devenus des avalants.
Bon, sur le plan de la vitesse moyenne, c'est une autre histoire : 15 km ! Sept heures pour faire quinze kilomètres... Mais il y a longtemps que vous avez compris que la navigation fluviale n'est pas une histoire de vitesse...
Pourtant, on a vraiment l'impression d'avoir bien avancé et, surtout, de ne pas s'être arrêté - même pour déjeuner ! ajoute Fabi qui n'aime pas manger sur le pouce - mais voilà, une écluse après l'autre, certaines séparées par cent mètres, certaines par trois cents mètres, mais en quelques km nous avons descendu d'environ 80 m. Étonnant, non ?
Alors, après, certains membres de l'équipage viennent me parler de stakanovisme, de je ne le referai pas de sitôt, de si j'aurais su j'aurais pas venu, etc. Mais je crois que c'est la fatigue qui parle. Demain nous repartons d'Attigny, petit bourg qui a quelque chose à voir avec Charlemagne mais je n'ai pas compris quoi, pour Rethel. 20 km, 4 écluses : une plaisanterie !
Une mauvaise connexion vous fera profiter des photos plus tard !
1 commentaire:
A vous deux :
je reprends la lecture au 1er novembre :
Un petit mot : nous les femmes, nous parlons non pas de "rébellion", mais de "respect" : "Honneur au Capitaine , ...il le fait si bien !"
Alors je croyais que c'était la Meuse, si je comprends bien la Nature s'est révoltée et l'Amazonie commence : une fougère, deux,et hop quelques lianes et l'
affaire est faite, enfin ce doit poétique.
Charleville est jolie, vous n'avez pas l'air trop glacés, pourtant les Ardennes sont réputées pour, il est vrai que le Pannettone doit y faire, Fabienne à l'air du chat devant la jatte de crème ou plutôt de la chatte angora.
Dites donc, quitte à "péter un câble...", je plaisante, mais en lisant j'ai eu une sacrée peur : "Mon Dieu..."
c'est pas gentil de causer des crises cardiaques aux amis !
Vingt huit d'un coup, çà vaudrait un blason, c'est unique, non ?
Vous allez pouvoir faire un tableau et les rayer les unes après les autres.
Vous avez bien mérité un peu de repos !
Les membres de l'équipage sont certainement crevés mais je suis sure qu'ils ne donneraient pas leur place pour un empire : ça c'est du voyage !
Bisous Maryvonne.
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