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samedi 12 novembre 2011

Le 11/11/11

  J'ai bonne mémoire, alors je me souviens qu'il y a longtemps, si longtemps qu'on ne peut même plus parler de prescription – de préhistoire peut-être ? – j'ai moi aussi fait des conneries avec les copains, pour rire. Je n'en donnerai pas ici le détail car mes enfants me lisent et je veux continuer à voir dans leur yeux le respect qui m'est dû… Mais cela n'excuse pas celles que font les petits cons d'aujourd'hui !
     Je l'ai dit, nous sommes amarrés côté rue, cinq bateaux un peu écartés les uns des autres, dont deux sont occupés, l'un par un couple d'Allemands qui attendent le beau temps pour descendre jusqu'à la Méditerranée, Barcelone puis les Baléares (!), et nous. Entre les deux un petit voilier dont l'éclairage intérieur s'allume le soir pour s'éteindre le matin – le sûr moyen de faire savoir au monde qu'il n'y a personne à la maison ! Au-delà des Allemands une grosse hollandaise (plus de 20 m de long) et derrière nous un sorte de pénichette en fibre de verre (à vendre 21 500 € si ça vous intéresse).
     Cette nuit, dormant sur ma bonne oreille - l'autre commence à faire partie de la préhistoire elle aussi – j'ai quand même entendu un groupe de jeunes rire en passant à notre hauteur. Il était 23 h00 environ. J'étais sur le point de m'endormir et je me suis laissé allé. Ce matin, à 5 h 00, c'est le bruit du Victron (ce robot extraordinaire qui règle toute l'électricité à bord, celle qui vient des batterie, celle qui vient du quai, celle qui entre et celle sort…) qui m'a éveillé. Il ronflait. Quand le Victron ronfle c'est qu'il charge ou décharge les batteries d'une manière importante. Dans un sens ou dans l'autre, les batteries sont donc en partie vides. Mais pourquoi serait-elles vides puisque nous sommes branchés sur la prise du quai ? Simple : parce que nous ne sommes plus branchés sur la prise du quai !
     Bien sûr, même mon cerveau préhistorique a pensé tout cela en moins de temps qu'il en faut pour l'écrire, j'ai bondi hors du lit, jeté un coup d'œil dehors. Bingo ! nous n'étions plus branchés sur la borne du port. Les batteries vides à 63 %.  Le maximum confortable pour elles est 75 %, mais ce sont de bonnes batteries, très solides, j'ai repris leur niveau d'eau hier justement, donc pas d'inquiétude. Ces petits cons on trouvé drôle de nous débrancher. Pas grave. Je récupère la prise tombée dans l'eau, je la sèche selon la méthode efficace enseignée par un électricien hollandais de Maastricht et je la rebranche.
C'est en montant à bord que je l'ai remarquée. Cette pénichette qui, hier soir encore, était dernière nous, ce matin ( 5 h je vous le rappelle), je la retrouve sur notre nez, en travers !

 

Ces petits cons ont largué ses amarres et, par un tour de passe-passe que je ne m'explique pas, l'ont fait remonter le courant assez fort ici, l'ont fait nous dépasser puis l'ont abandonnée à son sort et, heureusement, elle est venue gentiment se coincer sur nous sans dégâts. Ça fait désordre, mais il n'y a rien de cassé.
Au final, cette histoire m'arrange bien. Je n'aimais pas l'idée de laisser Ivanka toute seule sur ce quai où les gens passent et je voulais demander au « capitaine », celui qui m'avait assuré qu'il n'y a jamais de problèmes, s'il était possible de mettre le bateau à couple d'un autre, en face. Maintenant je ne lui demanderai plus, je le ferai et je partirai plus tranquille.
Dernière minute : y zon piqué mon vélo ! Mon beau vélo made in China, tout rouillé mais qui nous dépannait bien… Ah ! la, la, ya pus d'moralité publique… Debouze dit qu'un électeur du Front national c'est un communiste qui s'est fait cambriolé trois fois… Moi, c'est la première fois et je n'ai jamais été communiste : tous les espoirs sont permis !
     Quand même, pour un port tranquille, Épinal…
     Et qu'on ne vienne pas me dire qu'il ne s'est rien passé le 11/11/11 !…

Notre nouvelle place, plus sûre, on espère !
 

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