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samedi 26 octobre 2013

Langres et Sarlat


En nous promenant dans cette belle ville de Langres je ne pouvais m’empêcher de penser à Sarlat, belle ville s’il en est, que je connais mieux. Et peu à peu m’apparurent les différences entre ces deux cités historiques.


Une ville entourée de remparts.


Alors que la fondation de Sarlat ne remonterait qu’au neuvième siècle, Langres est à l’origine un oppidum, c’est-à-dire qu’elle est de fondation assez ancienne. Cet oppidum fut suivi d’une ville gallo-romaine dont on voit encore la trace dans les rues rectilignes et perpendiculaires de la ville d’aujourd’hui. Sarlat est remarquable par son lacis de ruelles et de rues plus ou moins tortueuses et plus ou moins radio concentriques. Nichée au fond d’un vallon très creux traversé par un ruisseau torrentueux, Sarlat pourrait faire croire qu’elle est frileuse. Perchée sur un plateau à près de 400 m, Langres s’étale sur trois fois plus de superficie – avec un tout petit peu moins de population – et de nombreuses maisons cachent des jardins privés qui doivent agrémenter la vie quotidienne. Les maisons de Langres, de diverses périodes, sont souvent plus cossues, plus importantes, que celles qu’on découvre à Sarlat, mais dans la complexité de leur plan respectif, les maisons nobles de Sarlat, quasi toutes de la fin quinzième et avant, n’ont rien à envier aux demeures langroises et sont plus resserrées dans le tissu urbain. Cependant, il est évident que Langres a connu une prospérité plus longue que sa sœur sarladaise qui, vers le dix-septième siècle commença à s’endormir.  Nombreuses à Sarlat, les niches – mariales pour la plupart – sont toujours logées au coin des maisons et semblent vouloir protéger les rues qu’elles dominent ; à Langres, les niches – pour la plupart mariales– sont toutes, sauf une je crois, placées en façade, en protection de la maison qu’elles décorent. Toutes deux étaient ville cathédrale mais le style de leur église diffère, ce qui est normal.  Toutes deux virent naître un philosophe célèbre : Diderot pour Langres, La Boétie pour Sarlat. Au vu de leurs idées respectives, ils auraient pu être amis, malgré les siècles qui les séparent. Enfin, grosse similitude  et grosse différence, les deux villes étaient fortifiées et Langres l’est encore. Pratiquement tous les remparts sont intacts à Langres alors qu’à Sarlat, comme mon article précédant le montre, il n’en reste que des traces. SI vous passez dans le coin, n’oubliez pas Langres, elle vaut le détour !

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