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dimanche 13 octobre 2013

Quelle matinée !

Déjà hier soir, à la tombée du jour, une grosse mémère (freycinet : 39 m de long et 5 m de large), la Suzanne, battant pavillon hollandais, chargée jusqu’à ras bord, nous a croisés un peu vite à notre goût, alors que nous étions amarrés au quai minuscule mais suffisant pour nous de Bayard. 
Un bateau de cette taille déplace un volume d’eau incroyable, tout le canal en est perturbé. Nos amarres ont chanté sous l’effet des tensions. Curieux, comme il allait vite, nous sommes-nous dit.
Oui, je mets vite en italique, parce que la vitesse maximum autorisée dans les canaux pour ces engins est de 5 km/heure, mais il pousse devant lui l'eau qui s'écoule ensuite sur les côtés et provoque un sacré remue-ménage. Donc, oui, il aurait pu passer un peu plus lentement et, comble de muflerie, ne nous a pas rendu notre salut. Nous avons évité de penser :  Encore un Hollandais, parce que la xénophobie est une attitude imbécile et que nous connaissons des Hollandais merveilleux. 
La photo ne rend pas justice à l'effet produit par le passage !
Ce matin nous aurons l’explication de l’attitude du Suzanne.
Figurez-vous qu’hier, déjà pressée sans doute, la Suzanne (le chargé comme l’appelle l’éclusier) n’a pas suffisamment ralenti au passage d’un pont levant qu’elle a embouti. Elle devra payer la réparation. Son patron ne va pas apprécier. D’ailleurs, les bateaux qui suivent non plus parce que la navigation est interrompue à cet endroit pour quelques jours. C’est surprenant que la VNF laisse partir le responsable d’un arrêt de la navigation qui coince les suivants, mais bon.
En route entre Bayard et Joinville, notre étape suivante, nous avons fait trois rencontres : Le  Kaïros encore, avec ses passagers qui nous rattrapera dans l’après-midi et, amarré juste devant lui, le Domingot, bateau rencontré à Saverne il y a un an et demi. Par manque de place nous nous étions amarrés à couple avec lui et la patronne avait été charmante. Marche arrière, puis ralenti (l’écluse nous attend!) : nous avons échangé quelques nouvelles. 
Enfin, nous avons vu, et revu trois fois ! Un (ou des) martins-pêcheurs ! Ils sont si petits qu’on les voit difficilement, mais ils sont si brillants qu’on en a les yeux éblouis.
Un bras de la Marne à Joinville
Joinville est un gros village avec de beaux restes. Rencontré que des gens charmants, accueillants et serviables. 
C'est comme ça qu'on navigue aujourd'hui !

Bayard, au petit matin.


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