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dimanche 16 juillet 2017

Tournai

Ce samedi 15 juillet, avant le vrai départ qui devrait avoir lieu lundi, nous sommes allés faire les touristes à Tournai, première capitale de ce qui deviendra un jour – mais beaucoup plus tard – la France.
Après un trajet en train Valenciennes-Lille, nous changeons pour un train belge qui nous conduira à notre terminus.
Déjà à quai, les portes du train sont néanmoins  fermées jusqu’à quelques minutes avant l’heure de départ. On monte, la différence des fauteuils et des détails divers nous font respirer un petit parfum d’aventure: nous ne sommes plus en France.
En France, quand on prend le train, on est accueilli par une voix, souvent chaleureuse même si parfois on ne comprend pas tout, qui vous souhaite la bienvenue, vous indique le voyage que nous allons faire ensemble, vous recommande de ne pas laisser vos bagages sans surveillance, de faire attention en descendant sur les quais, et surtout, pas avant que le train soit à l’arrêt… En Belgique, rien.
À l’heure – les trains belges partent à l’heure - les portes se ferment. On part. C’est tout. À l’aller, même le panneau intérieur qui indique les arrêts était en panne. L’aventure!

Ville grise et brique, aux vitrines pâtissières attirant le regard par la variété, les couleurs et la quantité de gâteaux exposés, que nous goûterons sur le chemin de retour à la gare, Tournai a la politesse de lever ses ponts pour laisser passer les bateaux.

C'est vraiment sympa d'arrêter la circulation
pour laisser passer un bateau.

La cathédrale, encombrée d’échafaudage comme presque chacune de celles que nous avons essayé de visiter (serait-ce une malédiction?) est impressionnante et les panneaux qui entourent la partie gothique en restauration est couverte de panneaux très explicatifs sur son histoire et sur les recherches archéologiques entreprises. La nef en très beau roman ouverte au public a son atmosphère un peu gâchée par des chaises en plastique genre Gifi qui gâchent un peu l’ambiance. On peut découvrir le résultat des fouilles dans la partie nord de cette nef.

Je suis peut-être bégueule, mais je trouve que
ces chaises sont une faute de goût. Ça casse l'ambiance.


Remarquée au pied de la cathédrale,
une borne sans doute très vieille.
C’était jour de marché, ce qui créait une belle ambiance populaire et festive et gâchait un peu le panorama pour prendre des photos. Nous ferons ça cet après-midi, après la visite du musée.
Après le déjeuner dans un restaurant à tendance italienne – tant qu’à être en Belgique – nous sommes allés retrouver nos amis fluviaux, Marie et Jean-Luc qui font escale ici avant de nous rejoindre à Valenciennes demain.
Puis départ pour le musée des Beaux-Arts. Petit musée, modeste, avec quelques pépites: deux Manet célèbres, deux Breughel, plus Seurat, Van Gogh, et d’autres, mais rien de transcendant. Acccueil très agréable. Le gardien, sans doute aussi un peu conservateur, qui est là depuis quarante ans nous donne plein d’intéressants détails sur les tableaux, pourquoi ils sont ici, comment on les a retrouvés dans les réserves, comment il a marché sur des toiles qui valent des millions!… Il finira par m’avouer que son rêve serait de descendre en Périgord et surtout à Sarlat… à moi dont c'est la spécialité!… 

Une question : il était où le peintre, pour avoir cette vue ?

En quittant le musée, nous nous arrêtons devant la grand-place débarrassée des étals du marché pour prendre une photo de ces belles façades déjà germanisantes. « L’appareil photo ou la tablette? me demande Fabi avant de fouiller dans mon sac à dos.
– Euh… la tablette. »
Grâce à cette décision tout à fait arbitraire parce qu’on prend de belles photos avec les deux machines, je découvre… que j’ai oublié cette tablette au musée, posée sur un meuble dans le coin obscur où se trouve la consigne. Petit sprint – entrecoupé de marche rapide, quand même – jusqu’au musée où je retrouve ma tablette qui m’attend sagement là où je l’avais abandonnée…
Du coup, j’ai oublié de prendre une photo de la grand-place. Faudra revenir!
Un peit bout de la grand-place, quand même, sans étals mais avec voitures

Après vérification attentive, les pâtisseries sont aussi bonnes qu’elles avaient l’air dans la vitrine.

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