Ça y est ! L’Ivanka s’est décollée du quai avec un grand schloup ! Pensez : ça fait un an qu’elle n’a pas bougé, nichée dans les bras des pontons de Valenciennes.
L’était temps !
Un trajet de 24 km nous a fait passer trois écluses de grande taille (dénivelé de 4 m). Elles sont équipées de bollards flottants. Pour les gens daterre, un bollard flottant est une bitte d’amarrage fixée sur un flotteur, qui coulisse dans une grosse rainure, guidée par des roulements qui ne sont pas graissés tous les jours. Le bollard monte doucement, en même temps que le niveau de l’eau dans le sas, en poussant des gémissements (mets de l’huile !) à fendre l’âme. Avec un peu d’imagination, on croirait entendre les chants d’amour des baleines à bosse, ou le chant hypnotique des sirènes d’Ulysse, qui résonnent entre les bajoyers (murs) verticaux de l’écluse. J’ai donné le choix à l’éclusier en le félicitant pour ce concert, il a préféré les sirènes.
Nous nous sommes arrêtés à Bassin Rond, ce grand rectangle d’eau qui en fait un lieu idéal pour une colonie de vacances et une école de voile. Le ponton pour les plaisances est à l’écart dans un endroit tranquille. Rien de nouveau pour nous : nous étions déjà là… il y a un an !
À l'entrée de Bassin Rond, le pont des imbéciles ! Pourquoi ? |
Le soir, Marie et Jean-Luc nous ont rejoint et c’est à couple – c’est-à-dire avec les deux bateaux côte à côte – que nous avons dormi, après une agréable soirée, répétition de celle que nous avons déjà connue à Valenciennes. Bis repetita…
L'Aton rythme, à couple. |
Mais au matin nous nous sommes séparés, eux descendant vers le sud par le canal de Saint-Quentin – souvenez-vous, nous l’avons emprunté pour venir à Valenciennes – avant d’embouquer la Somme, et nous vers l’ouest, sur le canal de La Sensée, à grand gabarit, c’est-à-dire qu’on y rencontre des péniches de 95 m. de long !
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