Ath.
Difficile de juger d’une telle ville en été. Soit vous êtes à Nice, Arcachon ou Sarlat, noyés dans le flot ébahi des estivants, touristes et autres baigneurs bronzant, soit vous êtes dans une ville du nord de la France ou de la Belgique, dont la moitié des habitants est partie à Sarlat, Arcachon ou Nice. Un magasin sur deux est fermé. À Ath, ce sont tous les boulangers qui ferment en même temps. Pas certain que ce soit une bonne idée : donner au client l’occasion de découvrir que le pain de la grande surface proche n’est pas meilleur peut-être, mais pas plus mauvais que le sien…
Difficile de juger d’une telle ville en été. Soit vous êtes à Nice, Arcachon ou Sarlat, noyés dans le flot ébahi des estivants, touristes et autres baigneurs bronzant, soit vous êtes dans une ville du nord de la France ou de la Belgique, dont la moitié des habitants est partie à Sarlat, Arcachon ou Nice. Un magasin sur deux est fermé. À Ath, ce sont tous les boulangers qui ferment en même temps. Pas certain que ce soit une bonne idée : donner au client l’occasion de découvrir que le pain de la grande surface proche n’est pas meilleur peut-être, mais pas plus mauvais que le sien…
Donc l’été, Ath est une ville calme, surtout lorsque le thermomètre monte à des hauteurs qui nous font tourner la tête. Si calme que, pour prendre un exemple au hasard, l’office du tourisme est fermé le lundi et n’ouvre qu’à 10 h 00 les autres jours.
Comme la majorité des villes du nord, Ath est une ville rouge, c’est-à-dire aux maisons de briques. L’église Saint-Martin vaut le détour avec de belles sculptures Renaissance et surtout une orloge (sans h) à une seule aiguille (d’où l’absence de h, sans doute) originale. La grande fête de la ville est un défilé de géants en carton pâte qui se tient à la fin août.
A-t-on vraiment besoin de 2 aiguilles ? |
En arrivant sur le port, long quai encombré d’arbres à papillons et de ronces aux fruits mûrs, je découvre un beau voilier, démâté bien sûr, mais à l’allure intrigante. L'australien capitaine du Gratis nous éclaire : son bateau a été construit sur les lignes du Spray, le voilier de Joshua Slocum, premier circumnavigateur en solitaire que tout amateur de voile connaît. Le Gratis a déjà deux tours du monde à son actif, dans un sens et dans l’autre ! Il en est à la moitié de son troisième puisque ses propriétaires actuels sont venus d’Australie pour découvrir l’Europe par les canaux. Pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce voilier et ses voyages : http://www.gratisaustralis.com/et pour découvrir Joshua Slocum : https://www.wikiwand.com/fr/Joshua_Slocum
Copie moderne du Spray de Slocum |
Sinon, les gens sont toujours aussi charm... Oups, j’allais oublié ! Mais la température commence à nous fatiguer sérieusement (sur tous les plans) et si ça fait beaucoup rire les Athois et les Athoises lorsque je leur dis que nous sommes venus chez eux pour chercher la fraîcheur, nous ça nous laisse froid, si je puis dire.
En revanche, ce qui fait plaisir c'est de découvrir la manière écolo d'arroser les fleurs municipales : deux juments, deux panneaux solaires, un chien flemmard et quatre employés municipaux. Superbe et folklorique !
Les chevaux sont deux : comptez les pattes ! |
Lessines
Nous sommes allés jusqu’à Lessines. Pour dire que nous ne nous sommes pas rendus sans lutter. Mais là, nous nous sommes avoués vaincus. Soleil trop fort, air trop brûlant, trop c’est trop, nous avons décidé d’arrêter là et de demi-tourner comme dit le matelot. Surtout que naviguer dans une eau verdâtre et mousseuse – la chaleur paraît-il – n’est pas engageant du tout.
Lessine est la patrie du peintre Magritte et du poète Scutenaire. Deux surréalistes. L’imagination leur a sans doute sauvé la vie, mais le poète en est resté pessimiste !
Lessines et ses ruines. |
27 juillet
Partis dès huit heures (ouite heures, comme on dit ici) nous sommes revenus à Ath, pour retrouver le quai orné d’arbres à papillons (il paraît que ces plantes-là n’aiment pas l’eau) et de ronces aux grosses mûres bien sombres qui tâchent le pont du bateau si l’on marche sur celles qui y sont tombées. Autant les manger : délicieuses. Nous avons retrouvé l’antre accueillante de Christophe, c’est-à-dire la capitainerie-brasserie, club de billard, sombre et frais.
Et nous avons décidé de partir pour le week-end visiter Bruges en profitant des tarifs de train réduits de moitié le week-end.
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